Fongauffier-sur-Nauze

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Contez-nous vos débuts dans la vie active. Volet n° 5 Dominique Desplain.

La secrétaire d'aujourd'hui, du Comité des fêtes de Sagelat, avant-hier, parcourait les venelles fongauffiéraines avec son amie d'enfance Marie-Jo. Quand l'idée leur prenait, elles devenaient les squaws, indociles et affirmées, de leurs intrépides compagnons, les deux Serge, qui les emmenaient, très loin, jusqu'à la sablière qui dominait le village de leur enfance, pour jouer aux cow-boys et aux indien(ne)s. Mais voilà, ces enfants terribles ont bien grandi et les chahuts juvéniles, s'ils ne sont oubliés, sont maintenant évoqués comme de très bons moments, hélas un peu loin en arrière.

 

Aujourd'hui, Dominique nous conte ses premiers pas dans la vie active.

 

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Dominique Bossenmeyer-Desplain.

 

C'est  le 6 décembre 1973 que j'ai fait mes premiers pas dans cette grande administration qu'est la Mairie de Paris. À cette période, c'était  encore la Préfecture de Paris.

 

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Le statut allait changer en 1977 avec l'arrivée de Jacques Chirac, premier maire de Paris depuis Étienne Marcel. J'avais tout juste 18 ans et le Bac en poche. Je venais de passer le concours d'entrée  à l'école normale d'instituteurs de Périgueux où j'avais été admissible et non admise. Du coup, j'étais  repartie à  Paris et en attendant de repasser ce fameux concours, il fallait bien faire quelque chose.

 

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C'est un ami, bien connu de tous et récent retraité de ses fonctions pontificales, qui m'a conseillé de contacter le responsable du personnel. J'ai donc pris rendez-vous avec ce monsieur (Langlet, si mes souvenirs sont bons) et je me suis présentée, sans aucune expérience professionnelle dans son bureau de l'hôtel de Ville.

 

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Nous avons discuté quelques instants. Je lui expliquai que je cherchais un travail temporaire en attendant le prochain concours. Il m'a demandé  où j'habitais... à cette époque chez mes parents, Mairie des Lilas (où  il y avait encore un poinçonneur...).

 

 

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Il a sorti un plan de métro, a pointé  son doigt sur ma station de domicile, a suivi la ligne directe de métro  et m'a dit : " Vous travaillerez rue Lobau, à la Direction des Parcs et Jardins, S/Direction des Affaires Domaniales, Bureau de gestion du Domaine. Ce sera direct pour vous, pas de changement de métro". Nous étions encore loin des entretiens d'embauche avec DRH et profiler ! Ce jour-là, je rentrai chez moi persuadée que j'allais travailler dans un square. Je ne voyais pas à quoi pouvait correspondre ce nom pompeux, persuadée que j'étais que les attributions d'une Mairie se limitaient à l'état civil !

Au jour dit, je me présentai rue Lobau. C'était un magnifique bâtiment, anciennes écuries napoléoniennes, mais qui me paraissait bien vieux. Je fis le tour de la hiérarchie, chef, sous-chef, secrétaire, futurs collègues etc. ; et enfin, j'entrai dans le bureau où  j'allais travailler. Je devais assurer le remplacement provisoire d'une  collègue qui allait partir en congés de maternité. J'arrivais dans un monde que je ne soupçonnais pas !  De grands casiers en bois à clapets, bureaux en bois, sous- mains en cuir... Ne manquaient que les lustrines ! On m'avait donné un essuie-mains et un savon (ça se faisait en ce temps-là). Le bureau était sinistre pour moi. Les fenêtres en arc de cercle donnaient sur une cour pavée. Mon travail allait consister à reloger (c'est à dire déloger) des personnes qui habitaient un quartier (le Marais), en voie de restauration. Tâche pas facile pour une gamine de 18 ans ! Pour compléter le tout, mon chef de service me terrorisait autant, si ce n'est plus, que mon prof de maths de 5eme !

 

 

 

La déprime totale ! Ce premier soir je suis rentrée  chez moi en pleurs, me jurant bien que je ne remettrais jamais les pieds dans ce monde. Il a fallu que mes parents soient persuasifs, ou moi obéissante,  pour que j'y retourne le lendemain.

Finalement,  j'ai fait toute ma carrière  à la Mairie de Paris. Au bout d'un an, j'ai changé de service, sans aucun regret, pour aller au service des sports, que je n'ai plus quitté. Oublié  le concours d'instituteurs. J'en ai passé  d'autres dans l'administration. J'ai toujours travaillé dans le 4eme arrondissement  que j'affectionne tout  particulièrement : d'abord rue Lobau, puis  boulevard Morland et enfin boulevard Bourdon. J'ai fait de très  belles rencontres, comme de moins bonnes. Je suis toujours restée proche de la collègue que j'avais remplacée, nous avons d'ailleurs toujours travaillé  ensemble. Et même ici, j'ai retrouvé des anciennes collègues,  dont une à Belvès.

Même si au fond de moi, j'ai toujours regretté de ne pas avoir repassé ce fameux concours, j'ai aimé  ce que j'ai fait et d'avoir côtoyé le monde associatif et ses très  nombreux bénévoles, m'a beaucoup apporté.

 



04/04/2016
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