Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Le Raunel en grande souffrance.

Nous avions, jusqu'à la fin juillet, l'impression de connaître un été pourri. On n'a manifestement pas suffoqué, ni connu de pics de chaleurs, jusqu'à ce que cette vague de chaleur saharienne vienne nous rappeler que, seule, la Nature demeure souveraine et que l'été peut, comme l'hiver, arriver tardivement.

 

 

En vert, parfait, en bleu les nappes sont au-dessus de la normale, en jaune, légèrement déficitaire et, en rouge, fortement déficitaire.

 

Toutefois les nappes phréatiques du Sud-ouest ne présentent pas encore de signaux vraiment au rouge et pourtant, cette année encore, les affluents de la Nauze se fragilisent  et tarissent. Ce fut le cas début juillet pour le Valech et le Neufond, habitués, depuis près d'un siècle, au phénomène de l'intermittence. Ils ont connu une bien longue éclipse, surtout le Valech. Depuis la nuit du 14 au 15 août le Raunel a vu s'échapper ses ultimes gouttes vers sa souveraine la Nauze.

 

 Cliquez sur les images.

 

 

 

Le Raunel, à Raunel. Ses ultimes gouttes d'eau ont fui.

 

Les conséquences pour l'écosystème se révèlent douloureuses. Si la flore peut repartir les écrevisses européennes, qui commençaient à repeupler le Raunel, hélas, sont décimées par le tarissement.

 

Nous n'avons pas connu un été particulièrement sec et c'est bien normal qu'une période, de quelques semaines, sans pluies ponctue la belle saison. Le déficit s'établit sur l'antériorité et c'est surtout le recul des feuillus et le manque d'entretien qui provoquent ces tarissements. Notons que depuis la Libération, le Raunel ne s'est asséché qu'en 1949, 1976, 2011 et… 2012.

 

 


 

  

Les ultimes gouttes retenues par les aspérités du fond, çà et là,  qui constituent des "gourgues" terme occitan désignant des niches, plus ou moins grandes, dans le lit des rivières. Quelques jours de soleil et ce sera fini. Pour combien de temps !

 

La Bessède, château d'eau du Raunel, hélas, a beaucoup perdu de son boisement de feuillus et les conifères, qui, par ailleurs, stérilisent les sols, les esthètes les trouvent dévalorisants pour le paysage, ne donnent pas, de loin s'en faut, la régulation des feuillus. Quand on emprunte la voie communale qui relie Soubartelle à Urval on est surpris par le charme de cette diversité de feuillus, heureusement préservée, qui apporte une séduisante tonalité bucolique et, en période caniculaire, un havre de fraîcheur appréciable et apprécié.

 

 

Textes et photos Pierre Fabre.   



20/08/2012
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