Fongauffier-sur-Nauze

Vous avez dit "Service public"...

mais c'est une insanité !

La campagne électorale présidentielle, commencée il y a environ 5 ans,  ne débutera "officiellement" que le 9 avril pour se terminer le 20 avril.

Les médias donnent bien l'impression de piper, au maximum, les dés en ne connaissant que deux candidats et, ce faisant, s'affranchissant de l'égalité républicaine. Ces vecteurs confirment ainsi les présumés puissants dans leur rôle suffisant et pétri d'arrogance, bien peu démocratique, pour affirmer la nécessité prioritaire d'un "vote utile" afin d'écraser celles et ceux qu'ils n'ont pu vassaliser et anéantir dans leur cercle de thuriféraires. Si l'on en croit les sondages ces deux poids lourds, aussi humbles l'un que l'autre, bien que totalisant la quasi-totalité des temps d'images et d'antenne, du haut de leurs piédestaux, peineraient, ensemble, à atteindre les 55% des intentions de vote ; c'est-à-dire que plus d'un citoyen sur deux de l'Hexagone [en général il y a, au moins, 15% d'abstentions et de votes blancs ou nuls] ne semblent pas, activement, se reconnaître dans cet itinéraire quasi imposé.

Parmi les mouvances auxquelles les médias accordent, pour se donner bonne conscience, seulement quelques brisures de miettes des temps d'antenne et d'images, le moins possible, on trouve le Front de Gauche représenté par Jean-Luc Mélenchon.

Ses sympathisants, environ une cinquantaine, se sont rendus à Cénac, vendredi dernier, pour échanger sur le thème du services publics. Ils ont été accueillis dans la salle omni-sports par Jean Labrot, maire-adjoint de Cénac. 

Les principaux intervenants écoutent.

Est-il nécessaire de préciser que cette mouvance n'a pas la même notion de service public que celle de ceux qui ont fait, en tout ou partie, de Maastricht, du T.C.E et du Traité de Lisbonne leur credo. Le vocabulaire, aussi,  a toute son importance et ces temps forts de la construction européenne, semblent, totalement, ignorer le concept de solidarité et n'affichent pas un soutien incontournable au républicanisme et à la laïcité. Combien de citoyens ne connaissent pas la nuance qu'il y a entre national et nationalisé ou entre usager et client ; ne parlons pas de la terminologie "socialisme" qui, de nos jours, n'est plus, hélas, qu'une écurie présidentielle s'inscrivant dans un libéralisme à peine nuancé !

C'est manifestement ce qu'ils ont ont exprimé à Cénac autour de Catherine Dupuy, elle aura la rude tache d'être la candidate du Front de gauche, opposée à la toute puissance des sociaux-libéraux, dans la 4^ème circonscription, et de J-Paul Dubos, son probable suppléant.

Catherine ne trépigne pas pour un ministère. Pour l'heure d'autres se partagent déjà le gâteau, [à qui le perchoir, à qui Matignon] avant même que le pâtissier ait assemblé les ingrédients. Sa tache sera plus que rude face au préféré des médias. Si les électeurs le veulent elle sera la première élue à la députation de la circonscription. Par ailleurs elle apporterait, aussi, un petit rajeunissement. Les électeurs seront, naturellement, libres de préférer encenser le cumul.

N.B : les électeurs sont encore, heureusement, libres de leurs suffrages et la circonscription a su, en d'autres temps, renvoyer des incontournables à leurs chères études ; y compris parmi ceux qui ont occupé des fonctions ministérielles et de diverses tendances. 

Au cours du débat riche et animé Michel Lauvie et Alain Descaves ont clairement insisté sur la nécessité d'une présence vigoureuse et soutenue du Front de gauche lors des prochaines échéances. Ils ont dit pourquoi il fallait absolument rééquilibrer la mouvance progressiste pour défendre et soutenir le service public.

On remarquait dans la salle la présence symbolique d'une demi douzaine de sympathisants du canton de Belvès venue apporter leur soutien.  

Vue partielle du public. On écoute et... on réagit.