Fongauffier-sur-Nauze

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Les ambitions personnelles saccagent la démocratie.

 

 

Les ambitions saccagent la démocratie. 

 

La démocratie nous vient de loin dans l'histoire puisqu'il est de bon ton de considérer que c'est dans l'Antiquité, à Athènes, que cette forme de vie citoyenne a trouvé son inspiration. Cette démocratie antique, démocratie directe, comportait des bémols de taille. Il fallait avoir plus de vingt ans, ce qui se traduisit, pendant plus d'un siècle, chez nous avec la majorité à 21 ans révolus, mais bien plus grave les femmes étaient exclues de cette forme de citoyenneté, plus grave ou, tout au moins autant, les esclaves, qui ne jouissaient d'aucun droit, n'avaient pas droit au chapitre et pour terminer il fallait être libre et né de parents athéniens.

La démocratie moderne a heureusement évolué.

 

 

Triste spectacle. Nos partis politiques ne sont malheureusement pas encore prêts à faire que ce soit la base qui dirige. Les deux personnages ci-dessus dont l'un a, délibérément, eu, l'autre nuit, un comportement tristement bonapartiste comme l'a si justement dit Olivier Mazerolle, l'autre ayant eu une mesure plus républicaine, nous ont donné un bien piètre spectacle.

 

Tous les mêmes ! Qui n'a pas entendu certains de nos concitoyens exprimer, avec lassitude, impuissance et déception, ce point de vue ! C'est malheureusement une triste réalité de constater que l'intérêt personnel, le carriérisme et l'appétit du pouvoir fascinent. La démocratie est bien loin des préoccupations de celles qui aspirent aux plus hautes prérogatives de l'état.

Les partis politiques ont encore beaucoup de mal à imaginer la démocratie. Au cours des dernières décennies on a constaté bien des écueils pour son avancée. Les partis politiques ont une large culture de la démocratie par acclamation. Les partis qui se réclament du communisme (sic) ou du socialisme ( autre sic) sont habitués à ce système. Le résultat a rarement laissé planer le moindre suspense. Pour être propulsé à la tête de l'appareil il faut -et il suffit- d'être le candidat qui dispose de celui-ci.

 

 

Dans notre pays, même à l'époque des Bourbons, il n'y avait qu'un seul trône. Tant pis pour les Condé. Les siècles ont défilé mais la règle demeure. 

 

Les sociaux-libéraux qui, dans les années 80, comptaient, au moins, deux personnages hautement ambitieux, l'un venu, après un long recyclage, de l'extrême droite et l'autre issu de ce que d'aucuns assimilaient à l'extrême gauche, n'ont pas cru devoir nécessaire de les départager par les suffrages de leurs mandants et ont préféré laisser la plus opiniâtre et subtile ambition s'imposer.

 

 

 

Ce fut le désamour. Le zénith n'est pas accessible à tout le monde. Même si l'on en rêve, ou si l'on enrage de dépit, devant l'impossible nul n'est tenu !

 

 

Les puissants se croient, parfois, hors d'atteinte et invincibles. Il peut arriver, à l'un d'entre eux, pour un banal dérapage, ou une surprenante machination, [qui détient la vérité, il aurait fallu être bien prés ?], de voir leurs ambitions contrariées.

 

Les premières consultations qui ont consisté à faire élire le premier ou la première d'entre eux, la première fois, par l'ensemble des encartés, la deuxième, par toutes les personnes qui souscrivaient, a vécu. Chez les Mitterrandistes on est revenu, depuis la dernière élection présidentielle, à la validation pure et simple du candidat officiel.

 

 

 

 

Qui se souvient du cafouillage, en 2001, chez les Verts, qui avait vu Alain Lipietz défaire, avec 50,2 % des suffrages (75 voix d'avance) " le gardien du temple", Noël Mamère, donné imperdable ! 

 

Les Verts aussi ont connu les atermoiements quand les militants avaient cru devoir reconnaître celui qui n'était pas attendu. Il a fallu, tout simplement, revoir la copie.

 

 

Le P.C, lui, n'a pas supporté l'interrogation démocratique de Pierre Juquin. Ce dernier, à la fin du siècle dernier, a connu l'apport d'une main généreuse qui vint lui déposer au congrès un bouquet d'orties… mais qui s'en souvient !

 

 

 

 

C'était, sauf erreur, pour le XXIIIème congrès de leur parti qu'une main "tolérante" est venue déposer un bouquet d'orties à celui qui osait s'écarter d'une méthode bien peu... accessible à la nuance.

 

À l'autre bout de l'échiquier.

 

 

Les adeptes de la mouvance d'extrême droite, tous  solidaires de leur idole, ont probablement oublié les circonvolutions d'un franc-tireur indiscipliné qui a voulu devenir calife à la place du calife.

 

 

 

Moins sulfureux mais tout aussi déterminé.

Quelles que soient nos convictions gardons nous de nous gausser des turpitudes des diverses sensibilités que nous désapprouvons car, comme le dit si bien le proverbe, "On voit la paille dans l'oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien"

 



22/11/2012
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