Fongauffier-sur-Nauze

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Les clés et les codes de la fine amor.

 

Les clés et les codes de la "fine amor".

 

Vendredi 12 décembre, à la salle Eugène Le Roy, au Bugue l'auditoire s'est intéressé aux clés et au code de "la fine amor".

 

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 Dans une autre vie Jean-Claude Dugros fut cadre de banque. Retraité il passe son temps à s'attacher à la langue de nos ancêtres.

Il fut fait Maître d’œuvre du Félibrige à la Sainte-Estelle de Hyères en 2005 et majoral du Félibrige (cigale de Nimes) à la Sainte-Estelle de Martigues en 2006.Il manie aussi bien la langue que la plume. Il a traduit en occitan divers ouvrages rédigés en français dont "Le moulin du Frau" d'Eugène Le Roy. Il se place aujourd’hui parmi les meilleurs écrivains du Périgord. Il s’intéresse aux auteurs de sa région qu’il étudie. 

  


Jean Rigouste, brillant universitaire polyglotte, se focalise surtout sur les thèmes de  l'onomastique mais  travaille beaucoup sur la culture occitane. Son œuvre, où l'on trouve  "Anthologie de l'expression en Agenais occitan"  et "Parli occitan" fait référence. 

 

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Jean-Claude Dugros a parlé de la condition féminine au Moyen-âge et de la civilisation médiévale en général. Il est revenu sur l'historicité de la langue occitane, bien plus ancienne et plus riche que le français et ne put s'empêcher de revenir sur les dramatiques épisodes de la Croisade contre les Albigeois. Jean Rigouste a disserté avec un humour raffiné sur l'invention de l'amour courtois des troubadours et sur l'érotique médiévale. Ces amours n'avaient, selon le conférencier émérite, rien à voir avec les images paillardes. Elles étaient, plus que vraisemblablement, bien différentes des amours de la plèbe.

Ces deux occitanistes, pendant 45 minutes chacun, ont tenu en haleine leur auditoire.

 

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Il se dit qu'une bonne soirée se termine en chansons. C'est Janine Darnige, des "Reipetits" de Siorac qui a pris la main pour boucler cette animation. Elle chanta "Turlututu" une belle réplique résistante d'une pastourelle qui a su tenir tête à un seigneur qui avait l'insolence de vouloir, en dehors de toute éthique, obtenir ses faveurs. L'acte final fut le "Se canto". Ce très bel hymne se perd dans la nuit des temps. Son origine serait imputable à la contrition de Gaston Phébus époux infidèle. Le "Se canto" réunit les occitanistes du Pô à l'Èbre. Cette ballade traverse les montagnes pour le plus grand plaisir des mélomanes. Comme il se doit le "Se canto" fut écouté debout et repris par le public.

 

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Au premier rang mes amis Guy Talbot, Jean Montoriol, maire du Bugue, arborant une écharpe monocolore, et Colette Rigaudy-Talbot, qui fut le coach, pour l'U.C.B, de cette soirée culturelle.

 

Photos Pierre Fabre.

 

 



14/12/2014
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