Fongauffier-sur-Nauze

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Les saveurs du palais.

Le titre du film de Christian Vincent, film qui nous emmène du Terrasonnais aux lointaines îles françaises Crozet, connues seulement par les initiés à la géographie de notre globe, en passant par le palais parisien du 55 rue du Faubourg Saint Honoré, suscite les saveurs d'un autre palais ; celui que nous avons tous, égalité anatomique oblige, que nous soyons fin gourmet ou non.

 

Quand on a vu ce film on peut, légitimement penser, avec une certaine causticité, que les fastes élyséens, héritage des monarchies, aux dérives immaîtrisables, supportés par les seuls contribuables sont d'un cynisme époustouflant quand on sait combien il y a, y compris dans l'Hexagone, de nos concitoyens qui sont dans un dénuement extrême mais, a contrario, la France serait-elle une référence, voire la référence, gastronomique si, au sommet de l'état, l'on servait les repas de la cantine  de St Ouen ! 

 

 

Pour les Rencontres buissonnières, ce vendredi 31 août, l'actrice Catherine Frot, le réalisateur Christian Vincent, la maquilleuse Chantal Léothier et Danièle Delpeuch, la cuisinière nommée par François Mitterrand, ont été les invités du cinéma Lux Louis Delluc pour présenter, en avant première, "Les saveurs du palais". À 21 h le film "Bowling", où Catherine Frot interprète remarquablement le rôle d'une chef des services du personnel, a bouclé cette journée cinématographique.

 

Cliquez sur les images.

 


 

Mérico Chiès, maire du Buisson, Bruno Garrigue le manager du cinéma Lux, Danièle Delpeuch, Catherine Frot, Christian Vincent et Chantal Léothier.

 

Un pot aux saveurs Périgourdines a été offert à l'issue de chaque projection.


 

 

Notons que le rôle du président de la République fut interprété, avec brio, par Jean d'Ormesson. Ce rôle aurait du, ou pu, revenir à Claude Rich. Pris par son activité théâtrale il s'est décliné.

 

 

 

Catherine Frot a bien voulu répondre à quelques questions lors d'un point de presse.

 

Catherine Frot vous êtes née, après un grand froid, un 1er mai dans le populaire 13ème arrondissement parisien. Voulez vous nous dire, au-delà de votre naissance, ce que symbolise pour vous le 1er mai.

 

Pour moi le 1er mai c'est la fête du muguet. Quand j'étais enfant je pensais que tous ces brins de muguet m'étaient destinés.

 

On vous imagine, à tort ou à raison, plutôt progressiste cependant on trouve, dans votre famille, un ancrage plutôt conservateur avec votre oncle paternel qui demeura pendant 24 ans maire de Rochefort. Pouvez vous nous dire si vous vous reconnaissez dans ce vivier populaire où l'on vous imagine naturellement.

 

Vous êtes sûr ? Je ne crois pas… Je me trouve même, parfois, des côtés "aristo"… ce qui ne veut strictement rien dire d'ailleurs.

Mon oncle a fait rénover la Corderie royale de Rochefort sous les septennats de Mitterrand.

 

La puissance d'une comédienne c'est de nous faire vivre les personnages divers qu'elle est capable d'interpréter. Vous avez été l'odieuse Folcoche de Vipère au poing, la mère pathétique de Christian Ranucci, l'ingénue Marlène Sasseur d'un Dîner de cons. Sur les planches on vous a confié des rôles des pièces de Tchékhov ; La Cerisaie et La Mouette. Y a-t-il des rôles qui vous ont mis à la peine.

 

À la peine … Avec le rôle de Winnie dans "Oh, les beaux jours" de Samuel Beckett, au Théâtre de la Madeleine. Il fallait maîtriser quatre vingt pages de texte.

 

La fondatrice de la Compagnie du Chapeau rouge est devenue il y a quelques années officier de l'Ordre national du mérite. Cette distinction vous pèse-t-elle.

 

Non pas du tout. J'ai également la Légion d'Honneur. Cela ne me gène nullement. Ces décorations je les ai reçues avec plaisir en pensant à l'honneur qu'elles apportaient à ma famille. Elle traînent quelque part chez moi je ne sais pas trop où…

 


 

 

 

Chr Vinvent, Bruno Garrigue et Catherine Frot lors du point de presse.

 

 

Êtes-vous cuisinière dans vos loisirs ?

 

Non pas du tout. Ma mère et ma grand-mère n'étaient pas de bonnes cuisinières et je ne m'y suis pas collée moi-même.

Depuis "Les saveurs du palais" j'ai maintenant deux recettes. J'avoue cependant être gourmande.

 

Dans le film on s'aperçoit que chaque fois que vous travaillez sur une fine opération culinaire vous semblez être écartée de la gestuelle. Est-ce un artifice du caméraman ou un hasard ?

 

C'est un peu les deux. Parfois c'est moi, parfois ce n'est pas moi.

 

 

 

Catherine Frot signe, pour Chantal Léothier, son amie et maquilleuse, son ouvrage "Les carnets de cuisine du Périgord à l'Élysée".

 

 

 

Interview et photos Pierre Fabre. 



01/09/2012
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