Fongauffier-sur-Nauze

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Périgord Rail + a 20 ans.

 

 

Périgord Rail +

20 ans de travail

de "ferroviapthes".

 

 

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Quand les personnes, intéressées par cet anniversaire, sont arrivées dans la superbe salle des fêtes buissonnaise, ô surprise, c'est grâce aux panneaux des Musées de Belvès, un flashback de 150 ans de l'histoire de la petite gare de Belvès qui les interpella à l'entrée. 

 

 

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Quand l'association Périgord rail + fut fondée, il y a 20 ans, le réseau ferroviaire était déjà bien mutilé. Le maillon manquant de Sarlat à Cazoulès avait sacrifié la transversale Bordeaux-Lyon via Aurillac, Neussargues et St Étienne. Nos voisins du sud avaient perdu les segments lotois et lot & garonnais de la transversale Tonneins-Capdenac via Cahors.L'épée de Damoclès pointe toujours vers nos lignes en difficulté.

 

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Comme pour le cent-cinquantenaire de la ligne l'accueil fut musical.

 

 

Une grosse cinquantaine de personnes sont venues ce samedi matin pour les 20 ans de Périgord Rail +. On pouvait remarquer la présence de représentants des communes de Périgueux, Bergerac, Agen, Siorac et Le Bugue. A contrario on remarquait l'absence totale des Sarladais, des Cypriotes et du conseil régional. Claudine Le Barbier, élue de ce conseil n'était pas mandatée par la présidence. On notait la présence de Johannes Huard conseiller général du Buisson ce qui fit que deux conseillers généraux étaient dans la salle.

 

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Le président Jean-François Martinet qui guida les interventions, appréhende fort 2017 et les futurs horaires qui découleront de l'arrivée du T.G.V à Bordeaux. Jean-François fit remarquer, avec justesse, que l'association n'a de pertinence que parce qu'il y a de gros problèmes de survie de l'appareil ferroviaire.

 

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Cinq intervenants à la tribune. Annick Goujon, maire-adjointe du Buisson, se limita à souhaiter la bienvenue.

Claudine Le Barbier regretta que pour discuter des circulations ferroviaires trois instances soient partie prenante, le conseil régional, comptable des deniers des contribuables, R.F.F, propriétaire des infrastructures, et la S.N.C.F maître d'ouvrage des flux. Claudine a pointé la fragilité du segment Monsempron-Le Buisson et y voit une brèche virtuelle.

 

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Patrick Marconi, du CRELOC, et Christian Broucaret, président de la FNAUT Aquitaine ont longuement disserté sur les problématiques des circulations mais, ô surprise, ont, aussi, largement parlé de l'interruption de transport de la ligne internationale Pau-Canfranc  en léthargie depuis 1970. Un exemple négatif, bien entendu, à ne pas suivre. 

Tous les orateurs ont bien conscience que la situation du réseau capillaire est fort complexe et que l'ensemble en perdant, par étapes, des segments se fragilise.

 

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L'analyse très européenne de la pérennité du monde ferroviaire se traduit par une nécessité de coller à l'actualité, à la modernité aux aspirations de la clientèle et, surtout, de savoir évoluer. Hier on allait systématiquement acheter sa billetterie dans un point de vente aujourd'hui "on" achète via Internet. Le voyageur n'accepte plus d'avoir à rechercher un opérateur pour finir son voyage, ou le commencer, voire les deux. Il faudra imaginer une intermodalité souple pratique, économique et fiable.  Pour Philippe Laurin le recul des ventes dans les gares est inexorable. Il cita, furtivement, certes, la "dématérialisation" de la billetterie. Ce phénomène moderne de dématérialisation existe partout... même chez les contribuables.

 

Pour Philippe Laurin,  qui note que le mode de vie du réseau ferroviaire, à bien des égards, est similaire au XIXème siècle, il est urgent de réagir sinon, dans 20 ans, le démantèlement sera plus fatal encore.

 

Philippe Laurin, ancien directeur Aquitaine-Poitou Charente, aujourd'hui consultant, s'est livré à une brillante approche des complexités de notre temps. Pour lui il aurait été souhaitable de mettre un peu plus d'investissement pour obtenir les résultats qui auraient permis d'atteindre des performances plus correctes car, à regret, il faut bien admettre que l'on est loin du compte.

Pour Philippe Laurin il faut des contre-pouvoirs et le tissu associatif ne doit pas être perçu comme empêcheur de tourner en rond. Il faut de grands projets pour utiliser l'argent public mais seulement à bon escient.

 

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Quelques interventions. Daniel Brault, maire-adjoint de Siorac s'est étonné que la gare de Siorac n'ait plus de point de vente. Il lui a été répondu que c'est le conseil régional qui est souverain pour les heures d'ouverture des guichets. [N.D.L.R que les besoins de Siorac auraient besoin d'être bien plus importants pour justifier une réactivation du point de vente de Siorac.] Gérard Vilatte est entré dans ce créneau et à précisé qu'à la suite de la promotion de la personne affectée à la gare de Belvès qui part à Castillon rien n'est encore parfaitement net et précis pour cette gare.

 

 

Les puissantes 141 R qui tractaient de lourds convois ne sont plus que des images d'Épinal. Les trains tractés en double traction, voire en unités-multiples, acheminant les matériaux vers le pôle industriel de Fumel sont bien loin.

 

 

Et le fret ? Il y a un demi-siècle on ne pouvait imaginer le réseau ferroviaire sans ses doubles activités majeures ; les voyageurs et le fret. De nos jours le fret ferroviaire est hélas devenu, de plus en plus obsolète. Ce constat laisse, par ailleurs, remarquer une croissante saturation préoccupante sur le réseau routier. En prenant un raccourci on pourrait dire que c'est un choix sociétal et dire que le système libéral est, plutôt, tourné vers la route que vers le rail. Que nenni ! Aux U.S.A, qui ne passent pas pour le système "socialiste" le plus affirmé, le fret ferroviaire occupe un créneau de 40 % de part de marché; en France seulement 5 % ! Le fret ferroviaire a ses racines coupées et le système d'irrigation du réseau au fret est quasiment détruit.

 

 

 

Soyons réalistes le chemin de fer est en difficulté dans l'Hexagone. L'activité voyageurs par l'individualisme, fait trop souvent préférer la voiture au train, et l'activité fret, par la souplesse de la concurrence et sa jonction plus facile entre les points d'échange, ne laissent plus guère d'espace hautement pertinent qu'aux trains entiers. On notera que les gares du secteur n'ont plus d'offre fret pour les flux du lotissement. 

 

 

BELVES   Des Belvésois aux dix ans de Périgord Rail Plus

 

  

 

Gérard Vilatte est une des chevilles ouvrières de cette manifestation.
 

 

 

Après le repas des artistes ont interprété des saynètes mettant en relief des effets pervers des transports en commun. 

 

Texte et photos Pierre Fabre.



30/11/2014
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