Fongauffier-sur-Nauze

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Villes franches, villes neuves et bastides.

 

Mon blog d'aujourd'hui, assemblage de recherches diverses, n'a ni l'intention ni la prétention de lister les bastides, les villes franches et les villes neuves mais, simplement, de situer les nuances ou différences qui séparent ces cités médiévales. 

 

P.F  

 


 

Une villefranche ou ville franche était une ville composée de "bourgeois" qui s'étaient affranchis du strict régime féodal d'un seigneur. De nombreuses villes françaises portent le nom de Villefranche, majoritairement au sud de la France. 

Les villes franches ne sont pas forcément des bastides ; Villefranche-sur-Saone par exemple. 

 

 

 

Photo Villefranche-sur-Mer. cote.azur.fr

 

Les villes neuves.  Elles ont, environ, mille ans et surgissent pour maîtriser la démographie croissante. Elles sont, en principe planes ou relativement planes.  "En Catalogne, on construit les villasnovas. Outre-Rhin, on crée les Gründungstädte, et l'Italie voit surgir les borghi nuovi". 


Une ville nouvelle est une ville, ou un ensemble de communes, qui naît généralement d’une volonté politique, et qui se construit en peu de temps sur un emplacement auparavant peu ou pas habité. Depuis l'Antiquité les civilisations ont créé des villes nouvelles. Ces cités recherchent l'idéal urbain qui, après quelques décennies, devient vite dépassé. 

"La ville nouvelle perd son caractère de nouveauté, mais le centre historique de ces fondations originales reste le témoin d'une aventure humaine, ou d'un rêve personnel". 

Certaines villes anciennes se sont aussi vu adjoindre des "villes neuves", en réalité, des quartiers construits sur des terrains vierges ou libérés, comme à Nancy sous l'autorité de son duc Charles III. 

Marne-la-Vallée, amorcée en 1972 est probablement, parmi les villes nouvelles françaises, celle qui a la plus forte résonance internationale. 

 

 

Le pont de Villeneuve-sur-Lot.

Photo Thieury. Villeneuve-sur-Lot -Fotos

Places on Line    

Les bastides, de l'occitan bastida, sont des villes neuves. Ces bastides, plus ou moins terminées, se répartissent sur 14 départements occitans. Dans ces fondations, au demeurant merveille d'architecture, remontent à une époque ponctuée par la Croisade contre les Albigeois et la Guerre de Cent Ans soit entre 1222, Cordes, et 1373, Labastide d'Anjou. Ces villes jouissaient de privilèges d'ordre politique et économique  qui favorisaient leur essor urbain, non seulement en France, mais dans d'autres pays d'Occident. Dans ces cités, timides prémices d'une vie citoyenne et démocratique, avec un consulat, un marché, des foires, des poids et mesures et une milice, les résidents étaient considérés comme privilégiés. Notons que, pendant plusieurs siècles, le plan local d'urbanisme, avec son règlement, fut une référence admise et respectée.  

 

Notre Périgord peut s'enorgueillir de compter des bastides d'exception, dont Monpazier, mais compte, aussi, des bastides dites inachevées ; Molières et Puyguillem. 

Les bastides de Libourne, Villeneuve-sur-Lot et la ville basse de Carcassonne donnent une tonalité médiévale à des villes qui, depuis leur fondation, se sont largement écartées du périmètre initial. 

Certains spécialistes d'architecture veulent voir dans les bastides des consolidations de cités existantes se démarquant des villes neuves qui, elles, ont une géométrie rigoureuse. Ces bastides, en général, surgissent sur des reliefs en places fortes comme Hastingues, en Pays d'Orthe, ou au plus près de nous, Domme. 

Ce qui est à remarquer dans les bastides c'est une idée maîtresse d'approche d'une humaine répartition équitable et, un concept lié à la culture occitane, avec une respectabilité de la gent féminine. Enfin, et ce n'est pas rien, une forme de tolérance religieuse était à discerner. Les juifs y vivaient normalement sans être inquiétés pour leur foi. 

 

Les bastides de notre Dordogne : Beaumont-du-Périgord, Beauregard & Bassac, Bénévent, Domme, Eymet, Fonroque, Lalinde, Molières, Monpazier, Saint Aulaye, Saint Barthélémy-de-Bellegarde, Saint Louis -en-l'Isle, Tocane, Vergt, Villefranche-de-Longchat et Villefranche-du-Périgord. 

 

Trois de ces bastides n'ont pas été promues communes lors de la grande Révolution ; Bénévent se situe, sur Saint Martial d'Artenset, Roquepine, sur Sainte Radegonde, et Puyguillem, sur Thénac. Les plus grandes localités du département ne sont donc pas des anciennes bastides et on remarque que les bastides ne forcent pas les limites septentrionales du Périgord. 

 

 

 

 

Monpazier, bastide anglaise, depuis 1960, tournage du film "Le Capitan" réalisé par André Hunebelle, s'affirme comme un lieu idéal pour les cinéastes.

 

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09/04/2013
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