Fongauffier-sur-Nauze

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Contez nous vos débuts dans la vie active. Volet n° 4. Anne Bécheau.

 

Il faudrait faire fort pour présenter Anne Bécheau en quelques lignes.

 

Disons qu'Anne est une fine plume de la R.D de la Dordogne. Elle affectionne le creuset de la Dordogne, tant pour la beauté de ses sites que pour son authenticité préservée dans de tout petits villages, comme celui de Bézenac qui est le sien. Progressiste, de la tête aux pieds, mais passionnée par l'histoire en général -et celle de notre Périgord Noir, en particulier- elle sait nous restituer les épisodes tumultueux qui ont ponctué notre terroir. Elle désirait, quand elle était une adolescente rebelle, découvrir le monde fascinant d'autres cultures qui nous semblent bien étranges, voire terriblement barbares. Elle se lance, bien en dehors des sentiers battus, sur les pistes africaines, où l'on trouve plus facilement des sauriens peu rassurants et des hommes, aux mœurs très proches de celles de nos très lointains ancêtres vivant quelque part dans le haut bassin du Nil, que des dandys de la bonne société contemporaine.

 

Cette plume rationaliste qui a merveilleusement enrichi de ses articles, la presse régionale,  est,  par ailleurs, historienne, conférencière et écrivain-public. Elle fascine ses admirateurs et notre modeste blog s'honore, aujourd'hui, de la voir nous raconter ses premiers pas dans une vie active qui, pour le moins, fut remuante.

 

Merci Anne.

 

P.F

 

 

Citons : Bèzenac, Histoire et chronique, 2010, Se souvenir de Sarlat, 2013, et Petite histoire de Sarlat, 2014.

 

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Mes débuts dans la vie active.

 

 

 

La vie active, j’en rêvais. Il me tardait d’entrer dans le monde professionnel. J’en avais eu quelques aperçus lorsque, étudiante, j’avais fait des petits boulots afin de réunir quelque argent pour parcourir le monde. Non pas la grande aventure, mais plutôt la découverte d’autres façons de vivre, d’autres civilisations comme celle des Touaregs au Niger ou encore la vie sur un voilier.

 

Sortie fraîche émoulue de la faculté d’histoire au début des années 1980, je fus aussitôt confrontée au monde du travail. Alternativement, hôtesse dans le tourisme et professeur d’histoire-géographie, au gré des opportunités. A cette époque-là, nulle formation pour enseigner, seulement la plongée dans la réalité. Je me souviendrai toute ma vie de mon arrivée dans la salle des professeurs d’un célèbre collège de la région. Je devais y faire un remplacement de quelques mois. Ce collège, je le connaissais bien pour y avoir traîné mes bottes d’adolescente, quelques années auparavant et j’en avais été renvoyée pour indiscipline ! Imaginez la tête des professeurs qui devaient m’accepter comme collègue, alors qu’ils m’en avaient virée ! Ceci dit, l’expérience de l’enseignement m’a été très profitable. J’étais passée de l’autre côté de la barrière avec, parfois, des élèves proches de mon âge.

 

Le tourisme fut également pour moi un grand enrichissement. Certes, je connaissais ma région, mais du moment où je suis devenue guide, formation acquise sur le tas, je n’ai plus regardé le Périgord de la même façon.

 

Et puis, comme pour beaucoup d’autres de ma génération, ce fut le grand départ à Paris. Une impression de conquête, de plongée dans l’inconnu et d’espoir aussi à l’idée de vivre une autre vie. Ce ne fut pourtant pas tout rose au début. Premier emploi, trouvé deux ou trois jours après mon arrivée dans la capitale : la vente de livres prestigieux au porte à porte ! Une expérience, pourtant courte, que je garderai longtemps présente à ma mémoire, tant ce fut rugueux. Mais une expérience tout de même des dessous de la vente. A cette époque-là, je faisais très souvent de la voile. Et c’est dans ce secteur que je trouvai un emploi. Cela me permit de voyager, aux Antilles notamment, et de me familiariser avec le travail administratif et commercial ainsi que la gestion des ressources humaines dans un monde d’hommes, tout en mesurant la dureté de la concurrence. Plus tard, j’eus la chance d’entrer dans le monde de l’édition, duquel je ne suis jamais vraiment sortie.

 

Anne Bécheau.

 

 

 

 

Anne, après Noëlle, qui a osé essuyer les plâtres, et Bernard, est la troisième à nous apporter sa contribution sur ses premiers pas dans la vie active.

Avouez que ces trois sujets ont été abordés avec autant de finesse que de modestie et, à mon humble sens, ont été parfaits. Notre bassin de vie ne manque pas de personnes qui peuvent ou pourraient nous livrer, à leur tour, la petite histoire de leur parcours. Peu importe la petite porte franchie  avec angoisse, crainte ou allégresse dans vos jeunes années. Vos souvenirs  apporteront, je le pense, bien des émerveillements et une pointe de nostalgie au lectorat.

Pour celles et ceux qui, par modestie ou toute autre raison, se sentiraient en difficulté pour rédiger le texte, notre correctrice se fera un plaisir strictement confidentiel de l'assister.

 

Adressez vos supports à :

pierrefabre@infonie.fr

 

 

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Dans la journée. Un projet pharaonique qui fait débat.

Demain. Un aqueduc restauré et préservé.

Lundi. Amalia, une jeune étudiante cypriote qui rassemble les coups de coeur des habitants.

 



12/03/2016
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