Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Ils sont nés un 19 février.

 

Les anniv du 19 février.jpg

 

 

Cette année là, Outre Rhin, le président de la République, le vieux maréchal Paul von Hindenburg (86 ans), demande à Hitler (43 ans), chef ou Führer du parti national-socialiste allemand (le NSDAP, en abrégé nazi), de former le nouveau gouvernement allemand. C'est l'aboutissement inattendu d'un parcours cahotique marqué par de nombreux revers. Un bien sinistre chancelier prend le pouvoir ; la suite nous la connaissons. 

 

Vingt jours plus tard, le 19 février, la France invente une source de recettes pour le trésor. La Loterie nationale va, à partir du 22 juillet de la même année, faire rêver et attirer des sommes dantesques dans le tiroir de l'état. 

Ce jour là, dans la Forêt Noire, dans l’après-midi, est inauguré au cœur de ce massif, un monument en la mémoire de l’aviateur français Robert Thiéry, décédé huit ans plus tôt au même endroit, en présence, entre autres, des parents du pilote mais aussi de nombreux aviateurs, parmi lesquels Doret, Arrachart, Latrive ou encore Costes.

Le monument, voulu par Dieudonné Costes, représente un faucon en pleine chute, sculpté dans un bloc de granit de la Forêt-Noire par l’artiste fribourgeois Messerschmidt.

Pour rappel, Dieudonné Costes était le compagnon d’infortune de Robert Thiéry, chef pilote de la maison Bréguet, quand il a trouvé la mort, au matin du 13 septembre 1925, alors que tous deux étaient engagés dans un raid aérien pour tenter de battre le record du monde de distance en ligne droite. Leur avion, un Bréguet XIX doté d’un moteur Renault de 480 chevaux, en perte de puissance, a heurté la cime d’un arbre avant de capoter.

Source publiée le 19 février 2013, à 00h03, par Stéphanie Meyniel.

 

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C'est aussi ce jour là que René Rauzet poussa son premier cri dans la maison familiale de Falgueyrat, écart de Veyrines-de-Domme. Renée très tôt est arrivée à La Robertie, à la porte occidentale de Fongauffier, où elle passa de nombreuses années chez Yvonne et Amédée Demond, sa tante et son oncle, notre populaire Médou. Cette ancienne élève de Sagelat, a poursuivi ses études secondaires à Villeneuve-sur-Lot, puis professionnelles à Bordeaux. Elle épousa, en 1954, Yves Maury, un "Bos-de-Serrois" qui, également, fréquenta l'école de Sagelat. Renée et Yves ont eu trois fils. Ils ont quitté le belvédère de Bos de Serre, d'abord en 1962, pour le Haut-Comminges et ensuite pour la métropole bordelaise.

 

L'air du pays les a rappelés vers leur promontoire dominant le Valech et Lolivarie.

 

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Toujours le 19 février, mais quelques années plus tard, tandis que chancelier autrichien reçoit un ultimatum pressant de son sinistre "collègue" allemand  l'ingénieur écossais John Baird, inventeur du téléviseur mécanique, se remet de sa première démonstration expérimentale de télévision en couleurs. Elle eut lieu 48 heures avant. Les images sont retransmises depuis le Crystal Palace au Dominion Théâtre de Londres. La séance se déroule en public.

 

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C'est ce 19 février là que Zaya Naït-Ali vint au monde, à Darna, dans une famille qui se tournera vers la métropole en 1956. C'est donc dans ses collines kabyles proches de Tizi-Ouzou, où les cigales chantent, où l'air sent le romarin, où poussent les amandiers, les figuiers et les oliviers, que Zaya passa son enfance. Ses parents, le père instituteur et la mère ayant la lourde charge d'éduquer leur famille nombreuse, ont choisi, pour sécuriser leurs enfants, de quitter la commune-mixte de Mekla, à 40 Km de la Méditerranée, pour venir, dans l'inconnue totale, s'installer à Fongauffier.

Zaya quitta donc ses collines, où l'olivier, dans la souffrance de cette période douloureuse, appelait désespérément le rétablissement d'une sérénité, Zaya s'est servie d'un rameau de cet arbre symbolique pour une fête de Noël, pour découvrir, à 942 Km de son pays natal, notre Val de Nauze.

Zaya n'aura été fongauffiéraine que quatre petites années ; mais des années ô combien décisives pour son avenir.

À Monplaisant elle épousa, le 19 avril 1960, Jean-Claude, il était le frère cadet de sa voisine immédiate Adrienne Mounier, fraîchement dégagé de ses servitudes militaires. Très rapidement Zaya et J-Claude ont fixé leur foyer dans l'agglomération niçoise qu'ils n'ont jamais quittée.

 

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Enfin le 19 février 1946 arrive la naissance d'Alain Petit, un ami d'enfance qui a tracé son chemin en dehors du Périgord qu'il a retrouvé comme senior. C'est à Pinsac qu'Alain paracheva le cercle familial des Petit mais, l'an dernier, je vous ai parlé de lui quand il souffla sa 68ème bougie. Alain, Renée et moi nous sommes retrouvés, il y quatre semaines, pour fêter le changement de cercle de notre ami commun René Lafon.

Alain passe sa retraite, à un myriamètre de Pinsac, à Astor, un écart de Bouillac, dominant les Hauts de la Couze. 

 

Bon anniversaire à tous les trois.

 

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 J-Fr mousnier.jpg

 Jean-François Mousnier.

Champeaux-la Chapelle-Pommier 19/2/1945.

Limoges 15/2/2004.

 

C'était mon copain
C'était mon ami
Pauvre vieux copain
De mon humble pays
Je revois son visage
Au regard généreux
Nous avions le même âge
Et nous étions heureux.


Gilbert Bécaud 1966.

 

    

Il y a tout juste dix ans, très tôt le 19 février 2004, je pris la route enneigée et verglacée pour me rendre à Égletons afin de rendre hommage à mon excellent ami d'enfance et d'adolescence. Seul de notre contrée je découvris, lors de la cérémonie, combien Jean-François était apprécié et respecté dans ce pays de Ventadour. À l'issue du rituel, Pierre Soulier, le directeur honoraire de l'E.A.T.P de Port-Lesney, homme plein de finesse, que j'avais brièvement rencontré dans le Jura en 1973, me remercia vivement d'avoir introduit un aparté laïque et amical à cette cérémonie d'adieu.

Hasard calendaire Jean-François et moi-même, conscients du mal dévastateur qui le minait, quelques semaines avant, avions retenu le 19 février, jour de son anniversaire, pour nous revoir.

 

Cinq ans plus tard j'appris, avec émotion, que le P Louis Jousseaume, prêtre de cette paroisse, qui permit, dans son édifice cultuel, ce soliloque à l'affligeant agnostique que je suis, fut assassiné le 26 octobre 2009 par un marginal schizophrène.

 

Je compte bien rapidement le nombre de fois où l'on s'est revu entre 1960 et 2004. Nous espérions que la retraite allait combler ces trop longs espaces et nous permettre de nous retrouver au moins une fois par an…

 

Jean-François Mousnier naquit quelques mois après la Libération, le 19 février 1945, à Nadalière, un écart de Champeaux-la Chapelle Pommier, commune entre Dronne et Belle.

Il passa les huit premières années de son enfance dans la maison familiale maternelle des Lacombe à Nadalière. Son père garde fédéral, terminologie périmée, remplacée de nos jours par garde national de la chasse et de la faune sauvage, se vit affecté à notre secteur géographique et la famille Mounier, le père de Jean-François n'avait pas de s au milieu de son patronyme, s'installa à Fongauffier dans l'été 1953.

 

 

Jean-François après avoir été scolarisé en primaire à Sagelat accède au collège de Belvès le 1er octobre 1956. L'année scolaire suivante, durement interpellé par le mal qui, probablement, l'emporta le 15 février 2004, à Limoges, dut interrompre ses études et son état de santé lui imposa un retour à l'école primaire pour atténuer sa fatigue. En 1959/60 il retrouve le chemin du collège et reconquiert, tant bien que mal, la santé.

 

La carrière de Moïse Mounier, en 1960, le ramène en Nontronnais et c'est dans le logement adjacent  au château de Moncheuil, proche de St Martial-de-Valette, que les Mounier vont se fixer pour plusieurs décennies. Jean-François quitte donc, à regret, en 1960, le village de Fongauffier où s'est structurée et affirmée, au cours de son adolescence, sa forte personnalité.

Jean-François laisse à ses amis et compagnons d'enfance le souvenir d'une intelligence vive, d'un esprit séduit par la technicité et par de bien saines passions. Jean-François, dont l'humour était apprécié par tous, au cours de sa carrière, s'affirma comme un humaniste plein de bon sens et de lucidité. 

Après ses études secondaires Jean-François débute une courte carrière d'employé de Banque et c'est à Terrasson qu'il renoue avec le Périgord-Noir. Avec les années 70 Jean-François change d'activité et de région pour atteindre Port-Lesney, modeste village franc-comtois. Ce brillant autodidacte devient surveillant général de la prestigieuse E.A.T.P, école d'application des travaux publics, rien que cela ! L'E.A.T.P, à l'époque est bipolaire, avec un autre site, celui qui abrite son siège, à Égletons. 

Sur les berges de la Loue, aux portes d'Arc & Senans, Jean-François trouve les agrestes reliefs du Jura bien loin de son Périgord natal et il aspire à rejoindre Égletons. C'est là, profitant du regroupement de l'E.A.T.P, vers la fin des années 80, qu'il complétera son riche cursus professionnel en manageant les finances, la comptabilité et les ressources humaines de cette école.

Jean-François rattrapé par le mal, qui lui a laissé une rémission de plus de 40 ans, a du affronter une terrible épreuve. Lors de ses séjours hospitaliers il fut le compagnon d'Alain Collier. Ils ne se sont connus que dans les ultimes années de leur vie en tissant une amitié avec pour références communes des évocations de familles amies appréciées séparément. Alain a franchi le Styx quelques mois avant Jean-François.       

 

Jean-François nous a quittés mais il restera inoubliable dans nos pensées.

 



18/02/2014
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