Fongauffier-sur-Nauze

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Ils sont passés par Belvès.

 

Deux personnes, avec des parcours bien différents, qui ont marqué la vie belvésoise, nous ont quittés.

 

 

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Guy Thouron.

Photo [Pierre Fabre] de Guy Thouron prise le 16/7/2005, lors du centenaire du rugby de Belvès.

 

 

 

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Guy Thouron s'est échappé la semaine dernière. Il fut intendant du collège de Belvès et, par la suite, du Lycée du Pré de Cordy à Sarlat. Guy a été un fonctionnaire aux qualités humaines reconnues et appréciées par tous. Il a, aussi, été trois-quarts centre de l'équipe des Sangliers de Belvès qui arracha la plus haute marche du championnat de France, 3ème division, au printemps de 1962, à Montluçon.

Guy Thouron laissera le souvenir d'un progressiste éclairé et affirmé. Il donna, en 1971, aux forces vives de la ville de Sarlat, un premier carré qui fut précurseur de l'épopée de la double mandature de rénovation de 1977 et 1983. Ce passage, hélas brisé par des errements peu glorieux, aura néanmoins  pris date dans la cité de La Boétie.

C'est à Veyrignac, la commune familiale naturelle des Thouron, que les nombreux amis du défunt sont venus, ce samedi 13 février, rendre l'hommage exclusivement civil et laïque à cet idéaliste qui, après Belvès, a beaucoup œuvré dans le Sarladais.

 

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 Pierre Hayraud en 1945, 1950 et 1970

 

 

 

 

Une autre figure qui a marqué Belvès s'en est  allée. C'est son fils, Gilles, qui, assurément, beaucoup mieux que l'aurait fait votre serviteur, a bien voulu retracer son parcours. Je me refuse, naturellement, à changer la moindre virgule à cet hommage filial.

 

Pierre Heyraud était un enfant du pays, né à Bouillac le 12 décembre 1933 près de la forge que tenait son père.

Enfance campagnarde et heureuse, scolarité primaire à l'école de Bouillac, avant de rejoindre le collège de Belvès il y a juste 70 ans; il y laisse le souvenir d'un ado farceur et un peu turbulent (cf. ses bulletins de notes que j'ai redécouverts..), avec quelques succès auprès des filles de Belvès (j'ai fait très récemment - et avec bonheur - la connaissance d'une de ses 1° amours à l'EHPAD et c'est elle qui me l'a raconté!)

Il réussit en 1948 le concours d'entrée à l'Ecole Normale d'instituteurs de Limoges où il termine sa scolarité en 1953. Cette année là, c'est dans cette ville où il s'établira qu'il rencontre ma mère.

1954: une année décisive pour lui ; il débute son service national en février, sert en Allemagne occupée, se marie avec maman en septembre et part pour l'Algérie en novembre. Il y restera 15 mois, effectuant au total 27 mois de service armé, dans des conditions qu'il ne m'a jamais vraiment racontées... Il reprend son métier d'enseignant à son retour en 1958 avec quelques postes en sud Limousin, en Dordogne (Bergerac) avant d'être affecté à Limoges dans une école de la banlieue populaire (où j'ai d'ailleurs fait toute ma scolarité primaire dont une partie dans sa classe). Je me souviens en particulier du mois de mai 1968, car je devais être le seul élève de la ville à aller en classe avec lui qui avait refusé de suivre le mouvement général de grève et de s'inscrire dans la mouvance majoritaire des enseignants limougeauds de l'époque.

(NB : Je présume que cela a dû lui coûter assez cher par la suite!) Dans les années 70, on lui confie la direction d'un groupe scolaire dans une banlieue un peu difficile de Limoges. Tâche dont il s'acquitte certainement bien, puisqu'en 1980, il devient directeur d'une des plus prestigieuses écoles du centre ville (le Petit Lycée, ex-palais Turgot).

C'est là qu'il termine sa carrière en 1989, apprécié de ses collègues et regretté par ses élèves (j'ai eu quelques témoignages), mais sans les Palmes qui auraient logiquement dû couronner un parcours professionnel sans faute ... n'eut été ce fameux printemps 68!

Il s'est ensuite consacré bénévolement au soutien des autres (scolaire et caritatif), au bridge et au golf, pendant sa longue retraite, jusqu'au décès de maman en 2009 qui l'a laissé diminué et épuisé. Son déclin s'est poursuivi lentement mais inexorablement jusqu'à l'été 2015, où son état de santé a nécessité plusieurs hospitalisations, avant son admission en décembre à l'EHPAD de Belvès, où son parcours s'est achevé, là où il avait commencé, dans cette ville qu'il connaissait bien et qu'il aimait. Il repose à Lussac-les-Châteaux (Vienne), auprès de son épouse.

 

Une messe sera dite en sa mémoire par l'abbé Picard, à l'intention de sa famille et de ses amis, en l'église de Belvès, samedi 27 février à 11h00.

 

 

Pour le lectorat de Fongauffier-sur-Nauze.

En ce moment des problèmes techniques font que des difficultés surgissent dans le fond et dans la forme.

Je sais que certains se plaignent de la couleur et trouvent le blog quasiment illisible.

En attendant que les informaticiens aient résolu ces problèmes j'invite celles et ceux qui sont gênés par la lecture de Fongauffier-sur-Nauze à aller , pendant quelques,  jours sur Val-de- Nauze.

 

 

 



16/02/2016
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