Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Le Branchat. Un ru en grande souffrance.

 

Aujourd'hui notre promenade bucolique se poursuit avec la découverte de Branchat.

 

 

En Val de Nauze on rencontre deux lieudits intitulés Branchat, l'un à Monplaisant, où l'on reviendra, probablement, en octobre et un à Sagelat. Celui de Sagelat proche de l'église borde le très modeste ru, du même nom, dont le lit cisèle la colline sur deux kilomètres ; c'est-à-dire que ce ru mesure, tout de même, 700 mètres de plus que la Veules, le plus petit fleuve côtier de France. Ce dernier, pérenne et puissant, coule en Normandie et connaît une intense activité meunière.

 

 

Depuis bien des decennies le lit du Branchat ne réceptionne de belles ondes vers la Nauze qu'aux périodes très humides.

 

Le ru de Branchat. Il prend naissance au pied des ruines de la métairie du Colombier s'inscrit entre le Village, attention au V majuscule, et Lestang, puis entre les Mauvelas et la Croix, Branchat et le Cra pour rejoindre la Nauze au Moulin du Pont.

 

 

Les gîtes du Branchat ne manquent pas de charme.

 

Selon la tradition orale ce ru aurait été pérenne au XIXème siècle. Sa source, depuis plusieurs décennies, a été perdue et le lit du Branchat connaît de très longues intermittences. On peut même dire qu'on le voit rarement en eau sur toute sa longueur. Pour ce faire il faut se situer dans une longue période très humide. Le Branchat de nos jours, malheureusement, s'apparente beaucoup plus à un fossé qu'à un ruisselet. En se répétant à l'envi on peut dire que, parmi les causes multiples de l'assèchement inquiétant de nos cours d'eau, de nos sources et fontaines, l'on peut relever, aux premiers chefs, la déforestation de feuillus, le manque d'entretien, les manipulations maladroites, et les prélèvements très profonds, parfois fort distants, qui affectent la croûte de nos bassins.

Nos aînés, très attentifs à leur patrimoine hydraulique, observaient une règle immémoriale et écologique d'entretien "À vieux bords et à vieux fonds".

 

 

 

Il y a moins de 50 ans cette superbe demeure paysanne, adroitement valorisée, était un humble logis de bergère. 

 

Le hameau de Branchat. Le Branchat sagelacois se cale sur le flanc escarpé prolongeant les Pets Chaunat et se répartit des deux cotés du ru. Il était traversé, jusqu'au début des années 70, par un chemin rural multi-séculaire que les élus en place, à cette époque, ont hélas sacrifié pour répondre à une sollicitation personnelle. Les élus, a priori, n'ont pas eu vraiment l'impression de sacrifier l'intérêt général patrimonial pour satisfaire l'intérêt particulier ! Ce chemin qui, notamment, était l'itinéraire des convois mortuaires du début du XXème siècle pour les habitants des collines du Maillac et de Pétrou, certes, était pratiquement peu emprunté à l'époque. Son aliénation n'a troublé que les rares adeptes de la promenade bucolique et les "conservateurs" du legs ancestral. 

Bien entendu les actuels propriétaires et les élus de l'actuelle équipe municipale ne sont, en rien,  responsables de cette perte patrimoniale.   

 

 

En suivant la voie communale vers la colline un tout petit pont franchit le lit du Branchat. On devine plus qu'on ne voit le lit... à sec.

 

Que peut vouloir dire Branchat ? Il n'y a pas besoin d'être compétent en onomastique pour trouver la racine branche. Avec cette orthographie occitane on peut, néanmoins, penser que Branchat nous viendrait du proche Limousin. Le Branchat quelquefois désignait le lieu ou l'on avait trouvé un pendu, volontaire ou non. Moins dramatique on désignait aussi, par ce toponyme, un lieu sylvestre où l'on prélevait de petites branches ; notamment pour l'alimentation du bétail.

En faisant de l'humour cinglant, mais ce n'était pas dans notre Occitanie locale, cela pouvait, également, être une forme âpre et sulfureuse pour désigner un mari infortuné dont les branches, au dessus de la tête, ne symbolisaient pas le laurier mais de désobligeantes cornes.

 

 

 

 

 

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L'ordre séquentiel est, en fonction de l'actualité, évolutif .

 

Evelyn Mesquida ; une amie du Val de Nauze.

Les frelons asiatiques ; un sujet préoccupant.

Vaurez ; un hameau pluriel.

 Péchaud ; un mitage bien nommé.

 

 

 

 



 

 

Texte et photos Pierre Fabre.



25/09/2011
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