Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Le C.D.F sagelacois a piégé sa secrétaire.

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Le moment de la surprise.

 

Que se passait-il ce jour là ? Ce 16 avril Jacques Perret, à ne pas assimiler à Pierre qui, à l'époque, évoluait en circonvolutions pour approcher l'écrivain misanthrope Paul Léautaud, à la demande d'I.B.M, inventa le néologisme d'ordinateur… depuis, il est devenu incontournable. Ce même jour l'Assemblée nationale, d'aucuns disaient encore la Chambre, à l'époque elle n'était pas fantoche et strictement réduite au coûteux décorum courtisan de la Vème République et détenait effectivement le pouvoir législatif, votait  la loi n°55-425 portant la réorganisation des services des œuvres sociales en faveur des étudiants, un thème qui faisait débat depuis 1919. Ce jour là, dans la capitale, tout près de la place de la Nation Dominique Bossenmeyer  poussait son premier cri.


 

 

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Oui c'est l'heure de le souhaiter !

 

Depuis Dominique a grandi, franchi les portes des écoles communales puis, se déportant vers l'ouest parisien, accéda aux prestigieux lycées Edgard Quinet et Jules Ferry où elle obtint son baccalauréat. Son adolescence elle la passa dans la gouailleuse banlieue dionysienne d'où émergea, bien plus tard le Stade de France. Dans cette périphérie populaire où l'on compte bien des lieux symboliques, basilique, nécropole de la Maison de France, institution de la Légion d'Honneur, Théâtre Gérard Philippe, où se glisse la rue du Landy, à l'époque coiffée de sa cathédrale ouvrière du chemin de fer du Nord, les rues composent un merveilleux livre d'histoire révolutionnaire, ouvrière, paysanne, résistante et humaine. Dans ce puzzle, merveilleux équilibre de répartition de noms connus, de sensibilités fort différentes, et de repères  on trouve la rue des blés, des maraîchers, du Bailly, de la métallurgie, des gazomètres, les patronymes d'exception de Danielle Casanova, Fernand Grenier, Saint Just, du général de Gaulle, ou du président Wilson.

Elle regretta de ne pouvoir satisfaire son appétence éducative en franchissant les résistantes portes de l'É.N. À 18 ans Dominique qui, jeune fille, réside dans une autre porte parisienne, au joli toponyme floral des Lilas, se tourne vers l'Hôtel de Ville parisien pour obtenir son premier emploi. En 1973 notre capitale est la seule ville de l'hexagone qui n'a point de maire. Paris est soumise à la diligence du gouvernement. N'oublions pas que l'Hôtel de Ville parisien depuis qu'Étienne Marcel, prévôt des marchands, en fut le premier personnage, a connu des épisodes tumultueux dont la fin violente de Jacques de Flesselles, le 14 juillet 1789, sur son parvis. Plus tard le pouvoir républicain ne souhaite pas qu'un maire, porteur d'une puissance difficilement mesurable, puisse ébranler l'appareil. Donc, de 1871 à 1977, il met la capitale sous la coupe de l'État.  Paris attendra 1977 pour avoir un maire et devra même patienter jusqu'en 2002 pour que celui-ci partage, avec le préfet de police, les pouvoirs de police municipale.

Loin de toutes ces préoccupations égocentriques des grands de la capitale Dominique a fait carrière dans cette grande maison municipale. Elle compte environ 42 000 employés et c'est dans le domaine de la gestion des activités sportives qu'elle s'affaira.

 

Dominique des contours septentrionaux de la capitale évolua ensuite, à dose plus qu'homéopathique, vers le sud et établit son foyer à Villeneuve-le-Roi. Il faudra attendre bien des années avant de retrouver le Périgord de ses aïeux maternels. Là, non loin du village de Fongauffier, où dans ses années d'enfance, dans ses venelles et la carrière de ses liserés, elle jouait l'intrépide petite squaw avec son amie Marie-Jo [ces gentes fillettes n'entendaient pas être reléguées au second rang et, déjà, sans appel, affirmaient leurs personnalités] tandis que leurs virils compagnons les deux Serge, eux, étaient les hardis cow-boys, elle entend jouir de la tranquillité d'une province calme et agréable.

 

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 C'est le moment de la découpe.

 

Un anniversaire au compte rond. Pour lui souhaiter son anniversaire, il vous reste à calculer lequel, ses amis du comité des fêtes ont décidé de la piéger dans un guet-apens. Le lieu est propice. Depuis une vingtaine de mois, dans cette salle des fêtes, qu'il faudra renommer foyer des embuscades, c'est le quatrième qui a réussi à surprendre, pour des raisons différentes aussi bizarres les unes que les autres, Dominique, à son tour, s'est laissée piéger.

 

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Entre amis.

 

Elle partagea ces moments avec ses amis, certes, mais aussi avec Christian, son époux, qui a su la feinter, son adorable maman, ses trois enfants et ses trois petits enfants. La soirée fut un bon moment convivial fongauffiérain qu'il sera difficile de réitérer tant les pièges, comme les totems de vitesse au bord des routes, sont discernés à l'avance.

 

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Ne cherchez pas là la méthode la plus orthodoxe pour perdre des kilogrammes superflus.

  

 

Photos Manon Desplain.

 

 



19/04/2015
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