Fongauffier-sur-Nauze

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Le jardin capitulaire de Merle

MERLE

 

[aux confins de Cladech et de Veyrines-de-Domme].

 

 

Charlemagne dont on ne sait, à l'exception d'Ernest Lavisse qui l'affirmait dans ses manuels scolaires, s'il avait la barbe fleurie, les historiens, les plus sérieux, opineraient, plutôt, pour un personnage glabre,  et dont on conçoit bien qu'il n'inventa point l'école, Robert Gall, qui savait que l'école remonte à la création de l'écriture, il y a environ six mille ans, eut la curieuse idée, par licence poétique, de la lui imputer, a, cependant, imaginé, ou laissé imaginer par ses féaux, les capitulaires, dont le Capitulaire de Villis.

 

Si les puissants de cette époque ignoraient totalement la tolérance et pêchaient rarement par humanisme et altruisme on ne peut tout de même pas leur enlever les points positifs qu'ils ont laissés ; sous prétexte qu'ils étaient de singuliers tyrans. On en a retrouvé tout au long de l'histoire et tous n'étaient pas germaniques !  On ne peut tout de même pas enlever à l'épopée napoléonienne la rédaction du Code civil, œuvre initialisée par Jean-Jacques Régis de Cambacérès, sous prétexte que l'ivresse du général félon, assassin de notre Première République, engendra le plus grand génocide précédant l'arrivée du führer. Il faut donc redonner à César ce qui appartient à César.

 

 

Les végétaux, à Merle, sont répertoriés avec un soin méticuleux.

 

Un traité d'écologie moyen-âgeux.

 

Le capitulaire de Villis ou, plus exactement, le Capitulare de villis vel curtis imperii (ou imperialibus) est un acte législatif (capitulaire) datant de la fin du VIIIeme siècle ou du début du IXeme siècle. Charlemagne y édicte à l'intention des villici, les gouverneurs de ses domaines (villæ, villis), un certain nombre d'ordres ou de recommandations qui pourront être contrôlées par les missi dominici (« les envoyés du maître »).

 

Ce travail fut largement collégial. Tous les historiens s'accordent à considérer que les érudits de cette époque, notamment les moines, dont très probablement, au premier chef, Alcuin, ont été les véritables rédacteurs de cette œuvre.

 

 

Isabelle Petitfils, professeur des écoles honoraire, à gauche, devenue manager du site de l'AROEVEN de Merle, a beaucoup appris de la figure emblématique de Merle, Madeleine Cocagnac, à droite.

 

 

Le jardin capitulaire de Merle.

 

Madeleine Cocagnac qui est, d'une part, la tutrice de l'AROEVEN de Merle, site éducatif placé sous la houlette d'Isabelle Petitfils, et, d'autre part, qui en est l'âme se plait à entretenir le jardin capitulaire de Merle et à rappeler le rôle de Charlemagne dans cette historicité.

Dans ce jardin, on pourrait presque dire dans ce "sanctuaire végétal", on rencontre plusieurs dizaines de végétaux, soigneusement répertoriés, qui suscitent l'émerveillement des visiteurs.

 

 

François Munoz, au premier plan, s'est largement impliqué dans la renaissance de l'exposition, souhaitée et voulue par Claudine Le Barbier. Elle sera un retour sur celle qu'a présentée Alain Paulhiac il y a sept ans.

 

Madeleine Cocagnac, rappelle le rôle qu'Alain Paulhiac, aujourd'hui en retraite, assuma dans ce capitulaire. Madeleine, d'une délicatesse exquise, aime aussi souligner le soin et l'enrichissement que Jean-Louis Monribot, le factotum de l'AROEVEN, a apporté et continue de donner à cette merveille. Madeleine se plait dans son capitulaire. Elle l'entretient avec amour. Son seul regret est que ce milieu végétal n'ait pas de fontaine.

 

 

Si Merle, de nos jours, est managé au féminin il ne faut tout de même pas reléguer au tiroir de l'oubli Jean-Louis Monribot qui donne sans compter pour l'harmonie du patrimoine.

 

Le vendredi 16 septembre bon nombre de personnes, qui se rendront au vernissage de Merle, manifestation qui rappellera le passé minier de ce bassin ouvrier, seront certainement séduites par ce capitulaire.

 

 

Le projecteur de Fongauffier-sur-Nauze, bien sûr, reviendra sur ces journées patrimoniales et rappellera le vernissage du 16 septembre. Pour cette manifestation les derniers anciens mineurs sont attendus ; dont le doyen des survivants de cette épopée, le Sarladais Paul Feyt, âgé de 97 ans.

 

Appui historique, pour le capitulaire, Encyclopédie Wikipédia.

 

Texte et photos Pierre Fabre.

 



07/09/2011
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