Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Le Val de Nauze ira-t-il vers une, ou plusieurs, commune(s)-nouvelle(s)!

 

 

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fjeandumonteil.blog.lemonde.fr%2Ffiles%2F2015%2F03%2FCommune-nouvelle-1.png&imgrefurl=http%3A%2F%2Fjeandumonteil.blog.lemonde.fr%2F2015%2F03%2F05%2Ftrois-bon

 

Nos énarques, ceux du premier cercle du club des courtisans privilégiés du régime présidentiel, toujours à la recherche d'inutiles dépenses nouvelles, sans trouver la moindre piste de recettes, ont imaginé les communes nouvelles.

 

Ils avaient déjà trouvé comment gâcher les deniers publics en  concevant les communautés de communes à géométrie variable, à reconfigurations fort coûteuses, sans remise en cause des communes; ce qui bien entendu remplaça le bénéfice escompté par des pertes significatives. Ils rééditent l'exploit en modifiant le nombre de régions et, là, on va voir ce que l'on va voir… puisqu'il faut maintenir, dans les métropoles déchues, des compensations qui feront que dans ces pôles on n'aura plus le beurre et encore moins l'argent du beurre ! Ne parlons pas de la multiplication des dépenses kilométriques; par exemple les conseillers départementaux, qui n'évoluent pas toujours à bicyclette, de la Creuse auront besoin de faire 300 Km, 600 Km avec le retour, bien sûr au frais des contribuables, pour apporter leur allégeance vassale au président Rousset.

 

Les communes nouvelles sont une énième mouture des fusions. Depuis que la grande Révolution a secoué la France on a vu bien des fusions mais, jusqu'à maintenant, celles-ci  étaient volontaires. Nos ancêtres n'ont pas attendu le génie des "Hollandais" pour savoir avancer. Vielvic, en 1793, fusionna avec St Pardoux. Fongalop, le 1er janvier 1973, devint commune-associée à Belvès.

On a même vu des mariages échouer. Citons, proches de nous, Urval et St Aubin-de-Nabirat  qui ont voulu retrouver leur socle d'origine.

Les assemblages précédents étaient donc parfaitement justifiés par le pragmatisme de proximité, par le bon sens et, souvent, par une historicité commune. Vouloir, contre vents et marées, maintenir des petites communes très proches territorialement c'est, assurément, un gâchis car il y a bien des dépenses inutiles.

 

Une bastide, très proche de nous, a sa mairie à moins de 1500 mètres de celle d'une commune satellite; mairie qui, par ailleurs, n'est pas dans son village historique. Il n'y a que 500 mètres de la mairie de Luz Saint-Sauveur, 1 100 habitants, à celle d'Esquièze-Sère, 500 habitants. Les particularités locales ne manquent pas; ainsi Thionville est constituée de deux espaces territoriaux disjoints et une demi-douzaine de communes sont, chacune, enclavées dans une autre.

 

Le front du lac vu de la terrasse du casino.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enghien-les-Bains#/media/File:Enghien-les-Bains_-_Front_du_lac_-_panoramique.jpg

Les 368 Enghiennois de 1851 ne pensaient certainement pas que leur cité deviendrait, plus tard, une des plus belles de la banlieue nord de Paris.

 

 

Dans l'histoire des communes on a, aussi, vu la création d'entités par démembrement des communes voisines; ainsi naquit la petite, 177 hectares, mais riche, commune Enghien-les-Bains. La ville officiellement créée par une loi promulguée le 7 août 1850, composa son territoire aux dépens des communes de Soisy-sous-Montmorency (62,4 ha), Deuil (27,6 ha), Épinay (15,2 ha) et Saint-Gratien (37,8 ha). Imaginons un collectif de Port-de-Couze revendiquant, pour se former, une mutilation de Lalinde, Baneuil, Varennes et Couze.

 

La facade de l'hôtel-de-ville (bretèche)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hesdin#/media/File:Hesdin-breteche.jpg

 

Le superbe hôtel de Ville de Hesdin, campe dans une cité encerclée. Sa ceinture est exclusivement marconnoise. La population de Marconne est bien moins importante que celle d'Hesdin. Dans les années 1980, le maire de Hesdin de l'époque, André Fréville a proposé aux communes MarconneMarconnelleSainte-Austreberthe et Huby-Saint-Leu de fusionner pour former une commune unique qui se serait appelée Hesdin-la-Forêt. Ce projet n'a pas abouti, à la suite notamment de l'opposition de Marconne.

 

 

Les communes qui vont opter pour le schéma "Commune nouvelle", pour bénéficier de certains avantages, sont invités à le faire dans la précipitation. Il y a, certainement, urgence à remanier quelque chose qui ne fonctionne pas trop mal depuis la Révolution !

 

Pour sortir de la dérision le mille-feuilles, que tout le monde trouve coûteux, aurait bien besoin d'être revu et corrigé mais il paraîtrait souhaitable que son toilettage se fasse à partir des forces vives du terrain, pas seulement des élus, et surtout que les directives soient souples, cohérentes en épousant plus la forme de préconisations que de prescriptions. Ce sera dur, très dur, de faire admettre à certaines entités que le rationalisme raisonnable doit primer sur le conservatisme.

 

Le plus médiocre des jardiniers sait qu'il ne faut pas cueillir les fruits avant la mûrissement mais, s'il attend trop, il s'expose au pourrissement.

 

Les communes-nouvelles peuvent réussir mais pour cela il faudra savoir mettre de l'eau dans le vin, même si c'est un grand cru ! Nous sommes, en principe, tous attachés à notre identité territoriale, que l'on habite Neuilly-sur-Seine ou Salles-de-Belvès ! Les obstacles seront nombreux et çà et là, quelques glorioles résistantes et perverses risquent d'hésiter face à la priorité. La création de communes nouvelles, inévitablement, fera qu'il y des écharpes tricolores au gland d'or qui devront se contenter d'un gland d'argent. Sur le podium il n'y a qu'une place sur la plus haute marche et celle-ci est naturellement la plus convoitée.

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06/08/2015
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