Fongauffier-sur-Nauze

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Lectures au Mémorial de la Résistance, volet n° 2.

 

 

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Photo © Bernard Malhache.

 

 

 

 

 

Vendredi 27 mai, au pied du mégalithe de la Résistance, de nombreuses interventions ont appuyé le devoir de mémoire.

Hier, ce blog vous a relaté les lectures de Lila et Ambre ainsi que celle d'Éliane qui a lu le texte de Louis Cortot, compagnon de la Libération. Aujourd'hui, c'est celui de Marie-Françoise Roubergue, maire de Castelnaud qui vous est proposé.

 

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L'intervention de Marie-Françoise Roubergue. Photo Alain Eymet.

 

 

 

Monsieur le Sous-préfet,

Mesdames et Messieurs les élus et chers collègues,

Chers élèves et écoliers,

Mesdames et Messieurs les représentants des associations de la Résistance,

Mesdames et Messieurs,

Je suis personnellement très honorée d'avoir, pour tous les élus de la Vallée de la Dordogne et du Val de Nauze, à prendre la parole pour cette cérémonie de la journée nationale de la Résistance.

Élue de Castelnaud, commune implantée sur la rive gauche de la Dordogne un peu en amont de ce Val de Nauze,  par cette prise de parole, après celles d'Olivier Merlhiot et Jean-Bernard Lalue, élus du sol de ce village, et de Jean-Pierre Lavialle et Jean-Pierre Riehl, qui furent, respectivement, maires de Belvès et de Siorac, m'amène, naturellement, à rendre hommage aux partisans abattus par la soldatesque occupante. Sans oublier le sacrifice de tous, qu'il me soit permis d'avoir une attention un peu particulière pour François Wroblenski. Il fut par sa présence au service de Joséphine Baker, une figure attachée à ma commune.

Maire de Castelnaud et résidente de ce merveilleux village des Milandes, je ne puis naturellement faire autrement que saluer la décision de mes collègues monplaisanais et sagelacois qui ont retenu le patronyme de Joséphine Baker pour la traversée fongauffiéraine de cette route départementale qui, de Castelnaud aux abords capelois du Four de Palissy, nous ouvre un livre d'histoire. Je tiens aussi à saluer ici la mémoire de nôtre Joséphine Baker car bien que devenue, par un don de soi sans borne, une figure de dimension internationale, elle est resté très simple et incarnait des valeurs humaines que nous ne saurons oublier.

 

Les enfants viennent d’en faire un très bel éloge.

 

Permettez moi de revenir sur son engagement inconditionnel dans les premiers jours de la guerre de 39/40, ou elle devient agent de renseignements et rejoint le Général de Gaulle à Londres, membre des Forces Française Libres de la Dordogne elle recevra plusieurs titres et médailles dont celle  de la Résistance avec Rosette en 1946. Elle est devenue, par son œuvre, une figure de dimension internationale qui incarnait des valeurs humaines. Nous nous en souviendrons et  nous ne saurons oublier.

 

La journée nationale de la Résistance nous amène à réfléchir sur le substantif de liberté magnifiquement idéalisé par Paul Éluard. Ce porte parole de la paix, auteur de Poésie ininterrompue,  entra en résistance en 1941. Le poète surréaliste, disciple d'Aragon et de Breton, a achevé sa dernière œuvre tout près d'ici, dans notre Périgord, à Beynac.

La liberté qu'il idéalisa est un legs qui nous appartient à tous. Sa permanente fragilité requiert de chacune et de chacun d'entre nous une vigilance de tous les instants, pour que notre devoir de mémoire immanent à celles et à ceux que nous honorons aujourd'hui, soit une mission remplie sans faille.

 

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Photo © Bernard Malhache.

 

 

Benjamin Delrieux, petit-fils de résistant, benjamin du conseil régional, prit à son tour la parole pour rassembler dans son discours, tout à la fois, les repères historiques, le devoir de mémoire et de vigilance et rendre un vibrant hommage à Joséphine Baker.

 

Il cita la phrase pathétique de Bertold Brecht "Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde" et il s'est réjoui que les enfants aient été les supports majeurs de cette cérémonie.

 

 

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Photo © Bernard Malhache.

 

 

Dans la tradition républicaine, c'est au représentant de l'État qu'il appartient de clore les prises de parole. Ce fut donc à Jean-Marc Bassaget, sous-préfet, secrétaire général de la préfecture, qu'échut cet honneur.

 

Cet ardent serviteur de la République, dont les premiers pas de son exemplaire et riche vie active, ont été dans une classe unique de l'école laïque et républicaine dans un village des Cévennes, a superbement situé les contours du devoir de mémoire. Pour lui, ce n'est pas un acte banal, ni une date sur un agenda et pas davantage une obligation protocolaire. Au-delà du recueillement, nous devons mesurer ensemble le poids de "nos" responsabilités, responsabilités anciennes, certes ,mais aussi présentes. Il a dit, avec force, qu'il faut porter haut et fort le flambeau de la mémoire.

 

Ensuite, il a lu le texte du Secrétaire d'état des Anciens combattants.

 

 

 



31/05/2016
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