Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Les participants du colloque de Cadouin en Val de Nauze.

 

MONPLAISANT, BELVÈS et SAGELAT.  

 

Le 18ème colloque des "Amis de Cadouin", du 21 août, après une matinée chargée dans la vieille cité abbatiale de la Bessède, s'est terminé par une escapade en Val de Nauze.

 

Les "Amis de Cadouin", à Fongauffier, ont visité la Filature de Belvès, puis ils se sont rendus à l'église de Belvès, pour découvrir les fresques en cours de réhabilitation, et ils ont terminé la journée avec une visite de l'église de Sagelat.

 

 

 

Clariane en plein exposé technique.

 

C'est Clariane qui a accueilli ses hôtes à Fongauffier. La filature, dont le seul hall d'accueil est climatisé, certes, était, partiellement, à l'abri de la canicule épuisante mais il faut bien reconnaître que la fraîcheur ne s'est pas franchement invitée pour la visite. Pour le groupe c'était un peu incommode mais pour Clariane qui évolue, à longueur de journée, dans l'immensité du patrimoine de l'ancienne carderie, c'est bien pénible de travailler dans cette moiteur exceptionnelle pour un lieu ombragé, qui, plus est, enchâsse un bief.

Faut-il insister sur la portée pédagogique de ce musée fongauffiérain qui, aujourd'hui, demeure un des rares lieux du pays -voire le seul- restituant l'épopée des filatures.

 

 

 Un auditoire captivé.

 

L'église de Belvès sera-t-elle "La Chapelle Sixtine du Périgord et au-delà", comme l'a dit, avec une petite pointe d'humour, Michel Carcenac qui, le 18 août, était mis à l'honneur dans la page qu'Alain Bernard lui consacra dans Sud Ouest Dordogne… cela restera à vérifier. Les visiteurs ont, néanmoins, été saisis par la mise en relief des fresques de l'édifice cultuel qui va, d'ici quelques années, être magnifié par cette renaissance.

 

 

 

Michel Carcenac, romancier, résistant et médecin est un Belvésois passionné.

 

L'abbé Jean Picard a tenu à honorer de sa présence cette visite et a su insister sur la qualité des travaux. Il profita de son intervention pour valoriser une fresque immanente à St François de Sales qui, selon lui, détesta la poudre et le canon pendant les "Guerres de religions". Le prêtre humaniste, dont la mission l'a  longuement amené dans les milieux défavorisés d'Amérique latine, rappela que l'église de Belvès, plutôt désignée eu égard à sa position géographique, N.D de Montcuq, s'appelle N.D de l'Assomption et, à son point de vue, le personnage de la Vierge mériterait une place prépondérante en son cœur.

 

 

Que l'on soit croyant ou agnostique il faut reconnaître que l'abbé Jean Picard, ici devant une fresque représentant St François de Sales, a beaucoup oeuvré pour les malheureux d'Amérique latine.

 

 

 

 

De gauche à droite Jean-Noël Biraben, Michel Carcenac et Gilles Delluc.

 

 

Plus modeste la petite église de Sagelat, dans son écrin de verdure, a séduit les personnes venues au colloque et qui la découvraient. Accueillis dans ce vénérable site par le préhistorien Gilles Delluc, le docteur Jean-Noël Biraben, brillant historien du terroir, et Michel Carcenac dont on ne savait s'il était, à l'heure de la visite, médecin, romancier ou  historien de la Résistance, ont dirigé la visite qui fut plus une évocation des personnages de François Channat et de François Merchadou qu'une recherche architecturale.

 

 

 

Le passé atypique de François Channat, avec "sa" médecine hétérodoxe, fut rappelé par Michel Carcenac ; tout comme le passé de résistant de François Merchadou.

Avec une pointe de finesse les vitraux, dont celui qui rappelle les liens qui unissent, ou ont uni, l'Église à la monarchie, à l'empire et au Pétainisme, a fait sourire, ont été commentés.

 

François Channat

François Merchadou

 

Il n'y a point de métaphore, dans ces rosaces, en faveur de la République, bien lointaine héritière de la Grande Révolution, dont le couperet décapita le monarque de droit divin le 21 janvier 1793, à 10 h 22, [l'abolition de l'abominable et barbare peine capitale dut attendre 1981] qui, probablement, ne suscitait pas un enthousiasme délirant aux généreux donateurs de ces vitraux.

 

Le prochain colloque devrait remettre "Les templiers" en selle. Une occasion de revisiter l'histoire, en général, et le pontificat de Clément V en particulier.

 

 

Texte et photos Pierre Fabre.



22/08/2011
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