Fongauffier-sur-Nauze

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Mercredi 30 septembre, à 20h30, Vipère au poing, au Ciné-Club.

 

 

 

Mercredi 30 septembre 2015, à 20h30.

Salle d'honneur de la mairie de Belvès.

Vipère au poing.

Chantal Léothier participera au débat.

 

 

 

 

 

Image allociné 

 

Vipère au poing est un roman largement autobiographique d'Hervé Bazin, sorti en 1948.

Le livre décrit l'enfance et l'adolescence du narrateur, Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon. Ce dernier décrit ses rapports avec sa famille, et notamment sa mère Paule Pluvignec, dite Folcoche, une véritable marâtre. Ce roman est un huis clos entre la mère indigne, les trois enfants martyrisés, le père démissionnaire et un précepteur changeant.

 

Vipère au poing, se poursuit avec "La mort du petit cheval" et "Le cri de la chouette". Cette trilogie a ému bien des lecteurs d'Hervé Bazin au point qu'elle occulterait presque l'œuvre de l'écrivain qui est cependant gigantesque.

Le côté ringard, sévère et intolérant de cette bourgeoisie catholique haineuse et réactionnaire a, plus que probablement, fait qu'en 1949, Hervé Bazin s'engagea dans "le Mouvement de la paix", un mouvement d'extrême gauche qui comptait, parmi ses membres, Raymond Aubrac et Frédéric Joliot-Curie. Ce fut la forme d'opposition du futur romancier au concept de la droite bourgeoise et conservatrice de sa famille.

 

La jeunesse de Bazin ne fut pas l'écoulement d'un long fleuve tranquille… de loin s'en faut ! Un accident de voiture l'a rendu longtemps amnésique et il a du faire divers petits boulots. Bazin s'est indigné des thérapies psychiatriques.

 

Personnellement j'ai eu la chance de croiser Hervé Bazin une fois. C'était, entre 1977 et 1979, lors d'une foire du livre à Nice. J'étais loin d'imaginer la stature d'exception qui, lors de cette manifestation, dédicaçait ses ouvrages dont  Vipère au poing.

 

Revenons sur la redoutable et redoutée Folcoche, contraction de "folle" et "cochon", ou terminologie du patois angevin désignant la truie qui mange ses petits aussitôt après avoir mis bas. Cette marâtre, a été superbement interprétée, en 1971, par Alice Sapritch, de Pierre Cardinal, et, en 2004, par Catherine Frot avec l'adaptation de Philippe de Broca.

 

 

BELVES   L'atelier de la Maquilleuse

 

 

Chantal Léothier aime son métier. Ici elle en explique les finesses. Photo © Bernard Malhache.

 

 

 

 

Demain mercredi, à 20h30, les cinéphiles qui ne voudront pas laisser passer ce moment sans revoir cette dernière version, où Catherine Frot excella mais, aussi, où le regretté Jacques Villeret donna tout son sens à la reddition paternelle, se rendront à la salle d'honneur de la mairie de Belvès où Chantal Léothier maquilleuse-habilleuse de Catherine Frot va nous éclairer sur les grands moments de ce film.

 

Un petit regret. Cette soirée sera certainement un grand moment du ciné-club. On aurait cependant pu imaginer l'intervention d'un, ou d'une, psychologue ou psychiatre pour expliquer comment on peut devenir un personnage aussi détestable que celui de Folcoche. Cet être méprisable, certes, a du vivre dans une grande souffrance morale.

 

 

Pierre Fabre



29/09/2015
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