Fongauffier-sur-Nauze

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Siorac a commémoré le 8 mai.

 

 

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Le cortège.

 

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Au piédroit du monument.

 

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Les enfants ont honoré la cérémonie.

 

Mesdames, messieurs,

Je vous remercie d’être présents ici ce matin pour commémorer le 70° anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Il y a 70 ans en cette matinée du 8 mai les combats cessaient après six années de combat pour reconquérir les territoires occupés et retrouver la liberté.

Notre premier devoir est celui de rendre hommage à celles et ceux qui sont morts pendant ce conflit et en particulier à tous les noms gravés sur le monument aux morts de nos villages dont le nôtre.

Nous commémorons aussi le 70° anniversaire de la libération des camps de concentration, le comble de l’horreur dans l’horreur. Nous avons comme Sioracois une pensée particulière pour Jacques Laffond, élu maire de Siorac en Périgord en 1977 et 1989 et pour Philippe Lefebvre, qui fut adjoint au maire de notre commune, et qui ont vécu la déportation.

Je suis né juste après la guerre mais j’ai toujours en mémoire les images du camp de concentration du Struthof. Ce camp bâti dans le massif vosgien quand celui-ci "appartenait" au III° Reich se situe juste à côté d’une propriété familiale où nous allions passer nos vacances. Aussi loin que remontent mes souvenirs, peut être à l’âge de 5-6 ans, je revois l’image de ce camp non encore «aseptisé» avec l’alignement de tous les baraquements noirs, en bas au fond du camp ces deux fours crématoires avec, à coté d’eux, un amoncèlement de chaussures appartenant à ceux qui y ont été brulés. À la télévision ces dernières semaines ce camp a été présenté comme un camp de travail et non d’extermination. Certes aucune comparaison avec Dachau ou Buchenwald. Mais il y a eu plus de 25.000 morts, avec des chambres à gaz, des fours crématoires et même un bloc chirurgical pour y pratiquer des expérimentations. Jamais il ne sera possible d’oublier ces images que certains veulent considérer comme un détail de l’histoire, voir  en nier l’existence.

En cette année 2015 je voudrais retenir deux idées importantes pour que continuent à vivre la République et la Nation France qui est de nouveau en guerre. Cette fois ci contre un ennemi qui agit plus sournoisement. Je veux parler du terrorisme. Les deux idées qu’il faut inlassablement et en permanence défendre sont la Liberté et la Laïcité.

La Liberté sous toutes ses formes, liberté de penser, de circuler, d’expression, de culte. Les principes de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui figurent sur la façade de notre mairie ne sont pas négociables.

La Laïcité est indispensable, elle seule, appliquée avec intelligence mais sans passe droit pourra assumer dans la paix et le respect de tous la liberté de religion ou de non religion. L’Europe, et la France dans celle-ci n’ont pas toujours dans le passé été un exemple. De combien de morts avons-nous la responsabilité dans les guerres de religion, dans les croisades,  les bûchers de l’inquisition ou dans les conversions plus ou moins forcées des pays que nous avons découverts ou conquis.

La fraternité entre les peuples ne peut exister que dans l’acceptation du vivre ensemble avec nos différences. Notre combat de ce XXI° siècle sera celui d’être vigilant face à la montée sous ses formes diverses et souvent dans l’ombre de la «bête immonde».

 

 

J-Pierre Riehl.

Maire de Siorac-en-Prg. 

 

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Les drapeaux s'inclinent pour la sonnerie.

 



12/05/2015
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