Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Un guet-apens, pour un ami, plutôt bien réussi.

SAGELAT

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Le guet-apens a réussi.

 

Ce guet-apens n'était pas du tout le piège réprimé par l'article 132-71-1 du Code pénal, tel qu'il résulte de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance, mais une simple manoeuvre aboutissant à la surprise du "piégé".

 

Le 21 janvier, date historique de 1792, une date qu'il ne faut pas oublier mais qui entache, hélas, par son côté terrifiant, la grande Révolution avec la décapitation de Louis Capet, Louis XVI, n'est pas du tout la date que les amis et cousins de René Lafon, avec quatre jours de retard, voulaient pointer car c'est 152 ans après cette occurrence historique que René poussait son premier cri à Pessarni. Quand René vit le jour n'oublions pas que la France n'était pas encore libérée et, avant que les trois couleurs soient portées, le 19 aout, à la cime du plus grand conifère de Fongauffier par de très jeunes enfants, complètement insouciants du danger, bien des épisodes tragiques ont encore traumatisé les populations. Rappelons le 3 mars à Vaurez, les horreurs du 9 juin à Tulle, du 10 juin à Oradour, suivies des exécutions du 24 juin à Landrou et Fongauffier. On aurait tendance à oublier que l'avancée du 6 juin, encore indécise, plongeait, les Français dans le doute, l'inquiétude et l'angoisse.

 

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Martissou, il porte cet affectueux prénom grâce au rapprochement du petit de Martin Ferral, le futur Jacquou le Croquant, issu de l'oeuvre d'Eugène Le Roy, et Mado, sa compagne, ont donné l'aubade avec "Bon anniversaire René".

 

Quelques mots sur le prénom de René. Il vient du prénom romain "Renatus" signifiant "né une nouvelle fois", faisant allusion pendant l'antiquité romaine à l'intronisation au mithraïsme après le sacrifice d'un taureau, le taurobole, l'initié était alors déclaré renatus in aeternum. Renatus était plus tardivement un prénom utilisé par les chrétiens en référence au sacrement chrétien du baptême.

 

C'est avec l'année scolaire 1948/49 que René découvre le chemin de l'école; école on ne peut plus rustique, qui aurait pu rappeler aux élèves que là on était plus proche, de 44 Km, de Spartes que d'Athènes.

 

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René après sa scolarité primaire s'échappe, avec son ami Jean Lapouge, vers le collège-lycée de Belvès à la rentrée d'octobre 1955. Jean, hélas, qui séjourne à la Maison de retraite de Lalinde n'est plus en condition physique pour partager les agréables moments de ses amis et camarades mais, samedi, tous ont pensé à lui.

Avant de trouver sa voie, vers son vingtième anniversaire, dans l'industrie automobile dans le Val de Seine, puis dans la périphérie bordelaise, René a effectué bien des travaux dans la ferme familiale, ainsi que de dans les chantiers de maçonnerie de son grand oncle et aussi comme intérimaire facteur.

Au début des années 70 il épouse Élisabeth, une Bourguignonne de l'Auxerrois, qui lui donnera Sébastien, Julien et Pascaline. Noémie et Coline, depuis, ont ouvert la nouvelle génération.

 

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Élisabeth fut la grande complice de ce guet-apens. Elle a remercié tous ceux qui se sont prêtés au jeu.

 

Tout ce monde a participé à l'élaboration du guet-apens du 25 janvier appelant René à venir à Sagelat pour une étrange raison particulière, aussi fausse que nécessaire, et le secret fut bien gardé pour pouvoir chanter "bon anniversaire" au nouveau septuagénaire.

 

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Une table "pessarnienne". Dommage Anne-Marie, l'épouse de Jean-Luc, qui a superbement fleuri le chemin de table, s'est éclipsée et René est en retrait.

 

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Christian a rappelé les racines paysannes de René, dont la généalogie associe les aïeux carvesois Mathilde Marty et Joseph Lafon aux grands-parents maternels  sagelacois Albéric Passerieux et l'inoubliable Louise Laval, la dernière bergère des Hauts de Pessarni, en chantant l'hymne de la ruralité qui fait vibrer les adeptes de Jean Ferrat et tous ceux qui aiment nos campagnes.

Christian ne pouvait en rester là il musarda  de vallons en collines et donna une belle tonalité en s'approchant de l'estuaire de l'Adour. 

 

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Un travail d'artiste es gastronomie. Chapeau Maryse... Un autre septuagénaire, notre ami Bernard, à côté de René, a connu un guet-apens identique dans ces lieux, en aval du 3 décembre. Il faudra  désormais imaginer d'autres pièges pour l'avenir.

 

Cette amicale manifestation nous la devons à beaucoup mais plus particulièrement à Serge et Christian qui ont agencé la salle, à Fanny qui a préparé le repas, à Maryse qui a consacré de très nombreuses heures pour élaborer le dessert, à Bernard pour l'intendance superbement menée de cette journée, et pour l'animation, en cercle strictement privé, à Mado, Daniel, Christian et Pierre, le sagelaco-limousin.  

 

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Une longue amitié unit Pessarni et Pinsac. C'est ce que Pierre Petit rappela en chantant "Ah. Le petit vin blanc" qu'André Lafon, le père de René, se plaisait à entonner lors des battages d'antan.

 

Ah ! Le petit vin blanc est une chanson française écrite en 1943 par Jean Dréjac, composée par Charles Borel-Clerc, et chantée par Lina Margy, il faut cependant remarquer que la chanson fut créée par Michèle Dorlan, mais c'est l'interprétation de Lina Margy qui est la plus célèbre.

Sa commercialisation en « petit format » (la partition populaire de l’époque) a battu le record des ventes avec ses 1,5 million d’exemplaires…

Cette chanson reste la plus populaire du répertoire de son auteur, de son compositeur et de son interprète avec une étrange invitation à la fête à une époque sombre de l'histoire. Bien des années plus tard, à la Fête de l’Humanité dont il était un habitué, Jean Dréjac expliquera que la chanson traduisait "la gaîté" de la Libération. Ensuite, elle a été transmise par les fêtes familiales et beaucoup de jeunes la chantent encore aujourd'hui. Ah ! Le petit vin blanc, dans son texte, fait référence à la ville de Nogent-sur-Marne qui, d'ailleurs, s'autoproclame depuis longtemps "la ville du petit vin blanc".

 

 

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Les cadets sont venus. Ces "jeunots" doivent le respect à René pour quatre ans. Ils sont venus, certes, pour René mais ils ne sauront jamais oublier Fernand, le cadet de René, qui fut leur compagnon d'enfance et qui nous a quittés en 1976. Pessarni domine le creuset du Valech où l'enfance de Nadine et de Serge s'écoula.

Deux absents pour cette petite fête. Monique  se faisait un plaisir de venir mais, prise par ses fonctions  de grand-mère, elle n'était là que par pensée. Jacques, l'ami que René a rencontré dans sa vie active à Poissy et a conduit à se fixer à la belle saison sur les hauteurs de Lolivarie, était bien trop loin pour se joindre à ce guet-apens. 

 

 

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 Noémie n'était pas peu fière d'être portée par son papy pour un anniversaire qui est, aussi, le sien. L'image de Noémie nous ramène à une autre image familiale ; celle d'Yveline qui, depuis une douzaine d'années, nous a quittés.

 

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La photo de famille.

 

Cliquez sur l'image.

 

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Tout le monde va repartir tandis que l'on entend "Ce n'est qu'un au revoir".  

 

Diverses photos de cette page sont des clichés de Julien et Noémie Lafon.

 

 

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Je voudrais, personnellement, remercier toutes celles et tous ceux qui, à merveille, ont contribué à la réussite de ce guet-apens.

 

Pierre Fabre.



27/01/2014
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