Carvès, une histoire d'accent
Désormais, en aval de cet article, sauf velléité, je m'astreindrai à ne plus écrire Carvès mais Carves. L'orthographie d'un toponyme appartient aux édiles des localités. Maryvonne Chaumel, maire de cette commune estime qu'il est préférable de ne point rétablir l'accent qui a été le sien au cours des siècles antérieurs.
Il faut bien admettre que pratiquement personne n'écrit aujourd'hui Carvès.
La prononciation occitane Carvas, le v se prononce b et le a se prononce o. On se trouve un peu dans une situation identique à Belvès dont la différence du français à l'occitan fait changer l'accent du e final. On notera que l'ancienne orthographie était Belvez.
Les toponymes ne sont pas gravés dans le marbre Alès et Sète s'orthographiaient Alais jusqu'en 1926 Cette jusqu'en 1927.
La diction joue aussi quelques tours Blaye et St Germain-en-Laye ont la même terminaison mais ne se prononcent pas de la même façon. Si vous allez dans les Vosges vous n'entendrez pas le r final de Gérardmer mais vous entendrez Gérarmé. Tout près d'Antibes vous entendrez le t final de Biot que certains touristes occultent. Au pied des Pyrénées vous passez à Nay, les Béarnais disent Naï, les Bigourdans sourient quand ils entendent les gens du nord parler de Tournay en disant Tournai et non Tournaï. Plus insolite les Catalans disent Baichas pour nommer Baixas.
Nos voisins de l'Agenais disent Tonnein pour Tonneins.
Si le conseil municipal de Carvès retient Carves que décidera-t-il pour le gentilé carvesois ou laissera-t-il carvésois qui se situe dans la logique de Carvès.
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