Fongauffier-sur-Nauze

 De gauche à droite : Louis Delmon, René Chouet et Vincent Garcia. Quelle tribune ! 

Pendant l'intervention de Louis Delmon. Photo Pierre Gaillard.

Les collégiens de Belvès et de St Cyprien sont allés, accompagnés de leurs professeurs d'histoire, le 24 janvier,  au cinéma du Buisson regarder le D.V.D de J-Paul Bedoin, Co-Président du Comité de Liaison et du Prix, pour préparer leurs contributions au "Concours national de la Résistance". Louis Delmon, Vice-Président du Comité de Liaison et du Prix du Concours, pour le Comité organisateur, avec l'assistance de Ciné-Passion, fixa l'objectif de la séance  dans le cadre de la préparation au concours 2012, de son déroulement en trois temps.

Ils étaient 133 pour Belvès et 30 pour St Cyprien.

Jean-Paul-Bedoin, à Belvès, commente une exposition.

Premier temps. Projection du film :

Le film documentaire, réalisé sur le thème du concours, par Jean-Paul Bedoin, Co-Président du Comité de Liaison et du Prix, d'une durée de 30 mn, rappelle l'évolution du système concentrationnaire de 1933 à 1945, présente les témoignages d'anciens déportés, insiste sur l'un des  volets de la résistance dans les camps, celui de la sauvegarde de l'humanité des déportés grâce à l'exercice clandestin de leur art, avec l'intervention de Marie-France Reboul, membre du Jury national.    

Deuxième temps. Les témoignages des anciens déportés :

Vincent Garcia et René Chouet ont relaté leur douloureux parcours depuis leur arrestation, fin décembre 1943 et février 1944 jusqu'à leur retour en France au printemps 1945 des camps de Buckenwald et de Mauthausen, en s'efforçant de faire ressortir leur vécu de la résistance dans ces deux camps.     

Troisième temps. Le questionnement des élèves.

Les questions ont été les suivantes : quelle a été  la cause de votre arrestation, qu'est-ce qui vous a permis de résister, quel a été le pire à supporter, y avait-il des journaux clandestins, les évasions étaient-elles possibles, avez-vous tué pour vous sauver.

La séance s'est terminée par un débat faisant suite à cette question posée par Muriel Delmas  : pourquoi l'envie de parler des déportés a-t-elle autant tardé?

Appréciations :

L'auditoire a été très attentif et il est à souligner que les questions des élèves ont porté essentiellement sur le sujet du concours. Si elles ont été peu nombreuses, c'est qu'elles demandaient des réponses aux développements conséquents.        

On notera que les collégiens ont rencontré lors de cette projection  les René Chouet, ancien déporté, Président départemental de la FNDIRP, rescapé du camp de Mauthausen, l'ancien déporté et résistant Vincente Garcia*, Pierre Gaillard, secrétaire départemental de l'ANACR et, également, du comité de Montignac  et Louis Delmon qui consacre son temps de retraité à l'écriture sur les personnages emblématiques du Périgord.

Muriel Gameroff-Delmas, coprésidente de l'ANACR de Belvès, participait à cette rencontre tandis que J-Claude Eymet, retenu à une cérémonie, était excusé.

Vincente Garcia, à droite sur la photo, à Veyrines, à coté d'André Merle l'artiste qui réalisa la sépulture des républicains espagnols lâchement abattus par les collaborateurs du maréchal félon, le 16 mars 1944. Vincente, avec émotion, présente avec nostalgie et fierté le drapeau de sa République elle aussi assassinée. Photo Pierre Fabre.

* Vincente Garcia était un tout jeune républicain espagnol quand il fut chassé de sa péninsule par l'oppression cléricalo-fascisto-monarchiste. Il découvre alors la Bessède et rejoint le maquis. Là il a eu l'occasion de connaître et d'apprécier les qualités d'un instituteur d'exception, grand résistant, d'un humanisme avéré, qui lui a, en quelques mois, donné le minimum pour savoir lire et écrire dans son pays d'accueil. Ce pédagogue inoubliable était Lucien Dutard. Par la suite il devint le personnage populaire que l'on sait.  

Grand merci à Pierre Gaillard pour sa contribution à cet article.