Fongauffier-sur-Nauze

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Halloween a choqué.

 

BELVÈS

 

 

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Insolite ou choquant un cercueil, l'avant veille du jour des défunts,  a servi, probablement, pour fustiger la mort lors de l"animation halloween. Photo Christine Baluvard.

 

 

Halloween est un mouvement festif qui amuse beaucoup à la jonction d'octobre et de novembre.

 

Les thèmes ne manquent pas pour donner à cette réjouissance automnale de l'entrain, de la bonne humeur… et du rire.

A-t-on le droit de rire de tout ! C'est là un problème sociétal dont les réponses peuvent, parfois, surprendre.

 

L'humoriste Pierre Desproges, face à la mort, a, en son temps, répondu avec sa perspicacité « on peut rire de tout mais pas avec tout le monde ».

 

« Évidemment, si on prend mes textes au premier degré, ils sont provocants, odieux, insupportables. Mais il faut savoir passer à la dimension supérieure et rire de ce qui dérange. »

 

C’est ce que fit Jean-Louis Fournier, son camarade réalisateur de la Minute de Monsieur Cyclopède, lorsqu’il écrivit la dépêche pour la mort de son ami : ‘’Pierre Desproges est mort d’un cancer. Etonnant, non ? ‘’

 

Les habitants du Libournais, qui viennent de connaître un drame terrible et épouvantable sont certainement, ces jours-ci, moins enclins à bousculer ce passage inévitable que de joyeux carabins en fête, juste après la soutenance de leur thèse. 

 

Samedi 31 octobre, sous la halle de Belvès, de joyeux drilles fêtaient Halloween. A priori, ce moment a toutes les probabilités d'amuser et de détendre. Il se trouve que sous cette vénérable halle trônait un cercueil; probablement pour donner à cette redoutable icône un côté empreint de dérision et d'humour... mais voilà cela n'a pas été du goût de tous.

Philippe Ribette, un Belvésois qui, en  3 ans, a vu s'échapper trois de ses frères, n'a pas du tout apprécié ; et, manifestement, de son lit d'hôpital, il a voulu faire part de son indignation.

Il a fait part de son émoi en disant que le samedi, le personnel de l'EHPAD conduit certains pensionnaires sur la place de la halle et, manifestement, cette dérision a pu être très diversement appréciée.

 

Oui, la mort est un sujet sensible qui nous interpelle tous. On en parle volontiers avec légèreté quand on pense à elle comme d'une adversaire incontournable mais que l'on suppose assez éloignée pour la chahuter. 

 

 



01/11/2015
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