Il y a 70 ans soufflait, enfin, le vent de la liberté.
Jean-Claude Massias, Sagelat, 13/11/1937, Limoges 6/5/2008.
Les 18, 19 et 20 août 1944 les hôtes indésirables de l'Occupation, sans opposer de résistance majeure, abandonnaient le Périgord.
Cette année 1944 fut, localement, le théâtre de plusieurs drames qui se placent dans la longue liste où l'on trouve Oradour et Tulle.
Quand la nouvelle de la reddition de l'occupant parcourut nos villages deux jeunes fongauffiérains se sont emparés d'un drapeau tricolore de fortune et sont allés le placer au bout de la plus haute sapinette noire dominant le village, haute d'une dizaine de mètres, au pied du Bloy.
Le plus âgé Lucien Estrade, faisant fi du danger de l'escalade du conifère, avait moins de 15 ans et plus inconscient dans le risque du geste entraîna son cadet de cousin Jean-Claude Massias, dont le père était captif outre-Rhin. Jean-Claude allait avoir 7 ans.
Bien entendu les parents, notamment la grand mère de J-Claude, ignoraient cette folle équipée qui n'avait pour autre but que d'affirmer à leur manière la liesse du moment.
Lucien nous a quittés à Lyon, en 1978, et Jean-Claude à Limoges, le 6 mai 2008. Nous pouvons penser à eux; tout particulièrement pour saluer rétrospectivement cette ardeur risquée de jeunes "galopins", qui fut la leur mais, aussi, en pensant à la frayeur et l'émoi qu'ils ont provoqués.
Jean-Claude Massias, le soir du 11 août 2006, donna de la voix pour l'amical repas des voisins dans le parc à Fongauffier.
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