Fongauffier-sur-Nauze

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Ils fêtent leur anniversaire, demain, 18 juin.

Chaque jour, environ 20 millions de personnes fêtent, ou pourraient fêter, leur anniversaire. Le blog de ce jour, bien incapable de parler de tous, va se limiter à trois d'entre eux.

 

Quel point commun pour ces trois personnages ? Tous les trois ont passé un quadriennat -ou un sixtennat- dans les vieux murs des écoles secondaires de Belvès. Ils fêtent leur anniversaire, demain. J'ai très légèrement anticipé pour permettre aux internautes et aux condisciples qui souhaiteraient leur envoyer un message d'amitié d'arriver à point nommé.

 

 

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Deux sourires empreints de complicité et un des nôtres plongé dans on ne sait quel songe. L'esprit de René vagabondait-il, ce jour-là, vers A Midsummer Night’s dream, Le songe d'une nuit d'été, la belle comédie, quatre fois séculaire, de Shakespeare. C'est peu probable...

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Françoise Maraval René Malaury

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Raymond Raynaud

 

 

Il y a quelques années, la première, Françoise, réunissait à la table de la Nauze, ses condisciples et un invité pour revivre, un demi-siècle après le baccalauréat, un convivial moment d'échange. Cadet de quelques mois des deux premiers, probablement par hasard,  je traînais mes guêtres par là. Naturellement, je me devais de faire de cette rencontre, un sujet pour Fongauffier-sur-Nauzele blog antérieur à Terres-de-Nauze. J'imagine le travail de recherche de cette assembleuse pour réussir à réunir une équipée qui, certainement, a dû avoir bien du mal  à trouver une date pour  lancer une kyrielle de "tu te rappelles...".

 

René, figure inamovible du castrum, nous le croisons à toutes les occasions de la vie locale et il n'est pas besoin d'être le 18 juin. René qui est toujours sur la Brèche -et pas seulement Sous-la Brèche-, demeure toujours à l'écoute citoyenne et, probablement, demeure un des derniers locuteurs avec qui il est possible d'échanger quelques mots de notre belle langue... bien entendu, je ne parle pas du français, que nous malmenons, mais de l'occitan, l'idiome de nos ancêtres, qu'hélas nous perdons au fil des années. René jouit d'une excellente vue de son bassin de vie. Il l'arpente, certes, mais aussi il le survole à l'envi.

 

Quand Françoise et René poussaient leur premier cri, l'histoire était au rendez-vous et nos premiers libérateurs, depuis une douzaine de jours, avaient posé  le pied en Normandie. L'aventure libertaire avait encore bien du chemin à parcourir.

 

Si, dans cette page, j'ai donné une place en retrait dans ce triumvire à mon vieux condisciple Raymond, ce n'est pas pour le promouvoir ou le déclasser sur une marche plus élevée ou inférieure, mais parce que Raymond est le cadet d'un an, des deux précédents, Le 18 juin de sa naissance,  l'Hexagone était libéré. Raymond, fin mycologue, doit espérer qu'une pousse de  merveilleux jalons sylvestres, l'amène à surveiller les fantaisies de "sa" Bessède natale. Il sait que j'ai pour ce massif forestier, un regard particulier plein de tendresse parce que c'est là que s'établissent mes racines paternelles. Tous ses microtoponymes me parlent...  Astor, la Planète, Tage et tant d'autres. 

 

Ces trois personnes ont, je le crois, une passion commune, celle des pierres, des vieilles pierres. Pour la première, on notera son investissement dans la conservation patrimoniale dans l'Association des Amis de Redon-Espic,  et pour le second, maire-adjoint du Pays de Belvès, après avoir ceint pendant un biennat, l'écharpe de premier magistrat, c'est une évidence de valoriser ces vieilles pierres du castrum. Enfin pour le troisième, c'est une passion qui a pris corps quand nous usions nos fonds de culotte, en quatrième, au dessus des vieux remparts. Raymond était impressionné par l'éloquence verbale de notre chef d'établissement qui nous parlait avec fougue de ces vielles pierres, cheminées des fées, chaos granitiques, blocs et pierres du Sidobre, là où l'Agout impose au socle imperméable, son capricieux sillon, et de tous ces particularismes patrimoniaux liés aux assauts des éléments, l'eau, le vent, le soleil, le gel et les éruptions de magma, des Pyrénées à l'Auvergne et à l'Estérel, ainsi que de pays à l'autre bout du monde façonnés par les phénomènes naturels dont nous sommes incapables de mesurer l'extraordinaire richesse.  

Pour ses pierres, Raymond a constitué  un petit musée privé dans sa résidence nojalaise de Petit-Brassac. Il l'ouvre volontiers aux amis.

 

Bon anniversaire à eux trois.



16/06/2018
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