Fongauffier-sur-Nauze

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L'adressage sera un maillage de sauvegarde de la petite histoire.

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Sem Gallet,

photo archives

Jean Mermoz,

photo DR

Roland Andrieux,

photo d'archives familiale

 

 

Dans beaucoup de communes l'adressage est en cours, dans d'autres il est terminé et enfin dans d'autres il en est à l'esquisse de l'esquisse.

 

Pour réussir cette opération il convient de donner à chaque voie publique, au moins celles qui sont habitées, ou suceptibles de le devenir, des noms qui soient, si possible, porteurs d'une originalité locale ou de la petite histoire, voire d'une légende, chemin du Lazaret, route des dolmens, rampe des huguenots, passage des lébérous, sente du vignoble, place des distillateurs, laie de la mine, chaussée des guets-apens, etc...

Dans les communes ou le mot citoyenneté à un sens cette mission est partagée avec les forces vives locales et, sans être de grands érudits, les porteurs d'idées accompagnent ce maillage de petite histoire.

 

Il apparaît peut-être peu judicieux de prendre un nom prestigieux qui ressort dans de multiples localités Victor Hugo, Jeanne d'Arc, Eugène Le Roy, Jean Jaurès, Louis Pasteur, sauf, peut-être, s'il s'agit d'une voie publique sans odonyme qui est liée à un hôpital. Pour ne pas choquer ou irriter il convient d'observer une parfaite circonspection pour les personnages qui ont animé la vie politique. Il paraît cependant hautement probable que personne ne serait troublé à Villeneuve-de-Mézin si le nom du populaire président Fallières était donné à une voie communale du village où il s'éteignit ou si, à Morlaix, on donnait le nom de Rol-Tanguy à une promenade. C'est néanmoins toujours avec un discernement extrême qu'il faut éviter de voir des emportements justifiés ou non. Rappelons-nous du rejet, aussi cinglant qu'humiliant et unanime, tant du côté monplaisanais que sagelacois, de donner, juste après son décès, le nom de Jean Ferrat à la rue fongauffiéraine qui n'a toujours pas de nom. Elle est en attente de devenir, à une date trés imprécise et non fixée, Route des moulins. Il paraît prudent d'écarter des noms qui n'ont  rien à voir avec le terroir ; surtout s'ils entachent l'histoire, Robespierre, Thiers, Pétain, et bien d'autres plus récents mais tout aussi controversés.

 

Certains patronymes judicieusement choisis peuvent être proposés aux instances municipales. Elles sont les seules à pouvoir retenir ou écarter les noms proposés.

 

Dans notre voisinage plusieurs noms, à ce jour, ont, a priori, toutes les probabiltés d'être validés pour l'adressage. Ces personnages, de sensibilté ô combien différente, ont  laissé des souvenirs, parfois lointains, que l'adressage peut pérenniser.

 

Sem Gallet sera vraisemblablement le nom de la voie communale qui relie la Croix de Bordeaux au coeur de Monplaisant.

 

Jean-Octave-Sem Gallet, fils de l'instituteur de Monplaisant, sous-lieutenant au 108ème Régiment d'Infanterie, naquit à St Laurent-des-Bâtons. Il tomba à 23 ans à Souchez, commune de Neuville Saint Vaast, le 26 septembre 1915. Il repose à la Nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette. Son nom est déjà pérennisé par le Stade belvésois.

 

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Jean Mermoz, avec sa carrure et sa chevelure de poète, figure légendaire de l'aéropostale, a toutes les probabilités de voir son nom figurer sur les cartouches des panneaux de la RD 57 à Besse.

Jean Mermoz, né à Aubenton (Aisne) le 9 décembre 1901, disparut dans l'océan Atlantique le 7 décembre 1936. Il est un aviateur français, figure légendaire de l'Aéropostale, surnommé "l'Archange". Il est aussi un des fondateurs en 1936 du Parti social français (PSF), parti d'extrême droite, mu par le fort rigoureux, pour utiliser un doux euphémisme, colonel de La Rocque. Ce dernier se distingua par son concept tout à fait hétérodoxe de la souveraineté républicaine.

  

Son idéal très conservateur n'a pas émaillé l'image de ce pionnier de l'aéropostale. Pierre Challier dans La Dépèche du Midi, journal qui passe pour être social-démocrate, 80 ans après son décès, revient le 7/12/2016, sur le personnage d'exception que fut Jean Mermoz. La Croix-du-Sud, un Latécoère 300, disparaît en mer le 7 décembre 1936 avec à son bord Jean Mermoz et quatre membres d'équipage. L'événement est vécu en France comme une catastrophe nationale

 

Quatre mots restés à jamais en suspens dans le ciel. "Coupons moteur arrière droit…". Il est 10 h 47 ce 7 décembre 1936 lorsque la base de Dakar reçoit l'ultime message du radio-télégraphiste Edgar Cruveilher venant brutalement rompre les "TVB" de routine qui disent "Tout Va Bien". Et personne ne peut croire ce silence qui s'installe. Mermoz est aux commandes. Cela n'a pas pu arriver. Il est invulnérable. Avec sa carrure, son épaisse chevelure de poète coiffée en arrière… pour Saint-Exupéry, il est "Le Grand" et pour les Français "L'Archange", le "Guynemer de la Paix".

 

Mermoz entretenait une vieille amitié avec le châtelain de Besse Jacques Thomasson de Saint Pierre. Au cours des années 30 il vint se poser à Besse dans la prairie du château ; c'était déjà un exploit. C'en fut un autre de repartir en visant l'étroit creuset de la Bessoulière pour affirmer son envol. Les opérateurs de la tour de contrôle de Besse avaient pris, ce jour là, leur repos... Cette manoeuvre aussi audacieuse que risquée a beaucoup marqué les mémoires locales. 

A priori il y a tout lieu de penser que le conseil municipal validera le nom de Mermoz qui est porté par le groupe de travail de l'adressage.

 

 

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C'est dans cette prairie bessoise que Jean Mermoz, vers 1935, je devrais obtenir la date précise d'ici peu, faisant sien l'aphorisme de Sénèque "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles" prit l'initiative de se poser. Il fallait oser... il osa.

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Roland Andrieux lui sera proposé aux édiles sioracois, lors de la prochaine réunion du Conseil municipal, pour nommer un chemin de son secteur natal. 

 

Ce piqueur de la voie a tout juste connu la fondation de la S.N.C.F. Il décéda en captivité en Allemagne. 

 

Roland effectua ses servitudes militaires au 24ème R.I, régiment qui résista devant l'envahisseur, mais qui dut s'incliner devant la superpuissance d'une armée terrifiante. Il fut détenu en captivité dans le Stalag II E, implanté dans le secteur de Schwerin, ville de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Il y rendra son dernier souffle le 17 décembre 1941.

 

 

 

 



27/12/2018
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