La Dordogne sauvage et romantique
En 1980 Fernand Valette, un sympathique instituteur laroquois, rédigea une ode à notre fleuve la Dordogne. "Dordogne ma mie" est l'épanchement d'un pécheur qui joua, il y bien longtemps, quelques tours pendables à ceux qui le suspectaient d'être un pêcheur un peu… hétérodoxe. Notre ami Bruno Marty a, parfois, été à la pêche mais il est devenu, depuis plusieurs décennies, un grand chasseur. Ses cibles ne sont pas dans le viseur d'un quelconque fusil mais dans celle de son appareil photographique car Bruno est, certes, chasseur mais chasseur d'images.
Il a profité du prolongement de cet été 2018 pour rechercher, toujours et encore, des images inédites de la Dordogne, ce fleuve qui le fascine et qu'il adore tant pour la qualité de ses ondes, que de ses paysages, pour admirer sa flore et communier avec sa faune.
Bruno, du 8 au 18 novembre, va ouvrir Porte de la Vézère au bugue son expositionLe Périgord Noir insolite et graphique, nous y reviendrons.
Comme chaque année depuis 2010, je me réserve les mois de septembre et octobre pour aller, avec mon SUP gonflable, explorer en solitaire et photographier notre chère Dordogne entre Souillac (46) et Mauzac (24), soit une longueur de près de 100 km. À chaque session, je choisis un tronçon plus ou moins long à découvrir ou à revisiter. L’arrière saison étant propice à de nombreuses et belles journées, il n’y a personne sur l’eau excepté quelques pêcheurs sur leur barques. La sensation d’isolement et de liberté ressentie est difficilement descriptible et je savoure pleinement ce point de vue unique qu’offre la position d’être debout sur l’eau.
Cette année j’ai voulu souligner le côté sauvage et romantique du fleuve qui me rappelle les (longues) virées solitaires que j’effectue sur la couronne récifale de mon atoll polynésien du Pacifique sud. J’y retrouve, par moment une sérénité et une plénitude d’esprit qui me sont chères. Embarquez en toute sécurité pour une pittoresque randonnée fluviale !
Bruno Marty
Les photos prises depuis mon SUP (planche à rame) sont signalées par le sigle *
C’est parti ! Quel plaisir et quelle sensation de glisser en solo sur la Dordogne qui offre de nombreux panoramas naturels grandioses.
Photo © Olivier Marty
La "couasne" des Cuves non loin du Buisson de Cadouin. Une version périgordine du bassin aux nymphéas de Claude Monet (peintre impressionniste du XIXè siècle).
Photo © Bruno Marty*
Petite halte sur l’île de Cabans avant le Buisson. Les feuilles tombées dans l’eau annoncent d’une jolie façon graphique et colorée les prémices de l’automne.
Photo © Bruno Marty
Sortie du bief de la Nauze qui se jette dans la Dordogne, situé quelque peu en aval de Siorac-en-Périgord. On devine en haut à gauche et sur l’autre rive la plage de galets du Coux.
Photo © Bruno Marty*
Un papillon Citron, lépidoptère de la famille des Pieridae, avec ses ailes découpées en forme de feuilles que j’ai réussi à photographier sur une berge luxuriante et fleurie en bord du fleuve.
Photos © Bruno Marty
Passage d’entrée d’un bras mort de la Dordogne qui en pleine eau remonte sur 1 370 m vers le Coux formant à travers champs et bosquets, les îles du Large, l’île d’Abzac, l’île du Milieu et le Grand Îlot. J’ai eu beaucoup de difficultés pour me frayer un passage et arriver au bout de ce bras.
Photo © Bruno Marty*
Nouvel arrêt sur une minuscule plage de galets et son enrochement formant une petite jetée non loin de Mouzens.
Photo © Bruno Marty
Ici dans le cingle de Monfort, la Dordogne forme un coude prononcé sur la gauche. Le courant est soutenu et l’on peut voir qu’au fil du temps la falaise s’est fortement érodée à sa base.
C’est un passage délicat à négocier car on se trouve entraîné directement vers ces cavités naturelles.
Photo © Bruno Marty*
Toujours dans le cingle de Monfort, un peu plus en aval, je croise deux cygnes qui n’ont pas l’air soucieux du cap à tenir pour éviter de se voir déporter vers cette énorme caverne de la falaise.
Photo © Bruno Marty*
Au fil de l’eau, je rencontre soudain des branches d’arbres venant de la berge formant des arches végétales. Je n’ai pas résisté à la tentation de passer au dessous.
Photo © Bruno Marty*
Vision pour le moins surprenante et hétéroclite d’un petit massif de végétation situé en plein milieu du fleuve vers la fin du deuxième cingle avant d’arriver au barrage de Mauzac. À cet endroit la largeur du fleuve est importante (220m) et le courant quasi nul.
Photo © Bruno Marty*
Dans le premier cingle de Trémolat les bois flottés sur le fleuve ont des allures de monstres terrifiants.
Photos © Bruno Marty*
Arrêt pour "casser la croûte" sur cette petite plage de galets désertique et inaccessible situé dans le bras de Port Vieux, une grande couasne de 750 m de long, qui se termine en bas du petit village d’Aillac.
Photo © Bruno Marty
Arrivée au bout de la "couasne" d’Aillac. L’ambiance régnante, la lumière, les reflets sur l’eau et les barques de pêche me font irrésistiblement penser à un tableau impressionniste tels ceux de Pierre Auguste Renoir ou Alfred Sisley.
Photo © Bruno Marty*
Vue depuis la terre ferme sur les barques de pêche et le prolongement du bras de Port Vieux s’en allant rejoindre le lit du fleuve.
Photo © Bruno Marty
Graphisme à Berbiguières.
Prise de vue en fin d’après-midi automnal et ensoleillé depuis le pont du Garrit sur les algues vertes poussant au fond du fleuve et qui ondulent harmonieusement dans le courant.
Cette plante herbacée serait une renoncule d’eau (ranunculus aquatilis) qui rassemble tout un contexte d’espèces assez variables.
Photo © Bruno Marty
Vue sur un pêcheur à la ligne installé sur sa barque depuis les hauteurs du joli petit village d’Envaux au bord de la Dordogne.
Photo © Bruno Marty
Passage devant la grande falaise calcaire à découvert située entre Cénac et La Roque- Gageac.
Photo © Bruno Marty*
Prise de vue effectuée depuis le fleuve à l’aplomb du Château de Beynac.
Photo © Bruno Marty*
Passage juste après Beynac dans le bras droit (1 000 m de long) du fleuve formé par une île de grande taille. La route départementale en direction de Sarlat dissimulée par la végétation surplombe et longe la falaise qui tombe à pic dans la Dordogne. Celle-ci est érodée par de nombreuses cavités de tailles et d’espacement égaux.
Photos © Bruno Marty*
Drôle de créature rencontrée au fil de l’eau et en plein fleuve. (1)
Photo © Bruno Marty*
Drôle de créature rencontrée au fil de l’eau et en plein fleuve.(2)
Photo © Bruno Marty*
Drôle de créature rencontrée au fil de l’eau et en plein fleuve (3)
Photo © Bruno Marty*
Photo prise de manière impromptue sur ce vol de cygnes à caractère sauvage au-dessus du fleuve dans le premier cingle de Trémolat. J’ai juste été alerté par le bruit caractéristique du battement d’ailes émis par ces oiseaux palmipèdes.
Photo © Bruno Marty*
Graphisme à Trémolat.
Belle lumière automnale de fin d’après-midi et pas un souffle de vent rendant parfaitement lisse la surface de l’eau. Au premier plan on distingue les arches du pont SNCF de Trémolat et au loin celles du pont routier.
Photo © Bruno Marty*
La Dordogne parfois accélère son tempo à l’image de ce passage avec un fort courant agrémenté de remous déstabilisants. Il est alors de mise de conserver tranquillement son équilibre et garder le bon cap.
Photo © Olivier Marty
En l’absence pour raison professionnelle de mon ami François Feray de SUP Périgord, j’adresse un grand merci à Pierre Fabre qui rapatrie ma voiture et revient me chercher en aval du fleuve à une heure prédéterminée en fin d’après-midi.
Photo © Olivier Marty
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