La tolérance n'est pas une qualité c'est une vertu.
Alain Bressy. Photo Pierre Fabre
Dans le contexte de notre temps les stupidités que l'on croyait anesthésiées, moribondes, voire anéanties, surgissent avec une interpellation douloureuse quand on voit, par exemple, les lieux de cultes ou les cimetières profanés.
Où commence l'intolérance ? Ne sommes-nous pas tous un peu comptable de ce fléau, de cette intransigeance qui altère la clairvoyance, le discernement, l'analyse, en d'autres mots le savoir vivre ensemble.
Alain Bressy, il fut vice-président du tribunal de grande instance de Bergerac chargé de l'application des peines, par ailleurs délégué régional de FO justice, dans sa seconde vie a conçu une fable contemporaine sous la forme d'une pièce de théâtre remarquable, " le Droit se meurt ". Il a donc choisi le théâtre pour exprimer ce qu'il a sur le cœur. Selon lui les conditions de la pratique judiciaire se dégradent et accroissent le désamour des citoyens pour la justice et il veut le faire savoir. Il a exporté son talent scénique à Pau et à Bordeaux. Dans notre Périgord il a "interpellé" les consciences passives sur les hauteurs d'Audrix, dans ce village phare de la transmission de la puissance de l'image.
Alain Bressy, comme tous les citoyens, est imparfait. Il n'a pas su comprendre que le contournement de Beynac était, est et sera la seule voix de la lucidité et de la cohérence. Lui, cet homme au riche verbe spontané, truculent, par ailleurs passionné d'histoire, n'a pas été séduit par cette marche porteuse d'avenir, d'équilibre et d'harmonie qu'est le contournement de Beynac. Quel dommage de voir ce personnage hors du commun capable d'écouter d'entendre ce cartel d'ignares qui n'a aucune approche du bon sens !
Sa fable "Le droit se meurt" n'a strictement rien à voir avec le contournement de Beynac mais offrir à son auteur une salle pour l'interpréter doit comporter des risques sociétaux énormes. Il vaut mieux ne pas lui donner licence de s'exprimer en usant de la scène, toutefois celles et ceux qui, certainement, détiennent exclusivement et sans partage les clés du bon sens, personne ne peut les leur contester, en tenant à lui fermer leurs huis, ne font-il pas, face aux "ignares", démonstration d'une infinitésimale faiblesse.
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