Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Le lien temporel sagelaco-monplaisanais.

 

Dans la vie citoyenne

elles jouent un rôle essentiel de proximité. 

 

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Marie-José Pintos a terminé sa période d'un peu plus de trois ans au secrétariat de Sagelat, Stéphanie Franc, à droite sur la photo, devient la nouvelle secrétaire.

 

Depuis que les révolutionnaires locaux ont tracé les limites communales de nos entités Fongauffier se trouve, hélas, écartelé entre les communes de Monplaisant et Sagelat.

  

Ce découpage s'avère être un véritable chef d'œuvre de perversité car s'il est traditionnel, voire logique, de retenir le tracé d'un cours d'eau, tout comme la ligne de partage des eaux, pour  axe de partage des espaces territoriaux* ce n'est pas ce qui fut retenu à Fongauffier. Dans cette logique Fongauffier aurait été en totalité monplaisanais et personne n'aurait trouvé d'illogisme à cela puisque ce village est en totalité sur la rive gauche de la Nauze.

 

Les "géomètres" de la période de la grande Révolution, qui, dans la France profonde, péchaient rarement dans un laïcisme excessif et intransigeant, pour délimiter les territoires se sont plus que largement inspirés des contours paroissiaux. Ils les ont validés pour définir les périmètres des communes. Quand ils ont défini les limites de Sagelat et de Monplaisant ils ont pris comme limite naturelle la Nauze ; jusque là il n'y avait rien d'extraordinaire. Comme toute règle sait, le cas échéant, supporter des exceptions ils ont admis que les terres abbatiales fongauffiéraines devaient revenir à Sagelat ; ceci explique que, pour trois hectomètres, la limite s'écarte du lit de la Nauze. Ainsi surgit un kyste sagelacois de 25 000 centiares sur la rive gauche. A l'époque cela n'a pas du être considéré comme particulièrement pervers car seulement deux maisons, en marge du village existaient ; celles qui ont un encorbellement au bord de la route.

 

Depuis la modification de la route, l'actuelle R.D n° 710,  puis l'arrivée du chemin de fer ont modifié le périmètre du village et il faut tomber sur quelque adepte rigoureux du cadastre pour savoir où passe, exactement, la limite qui, par ailleurs, a connu une modification mineure dans les années 30. 

 

Un hurluberlu grotesque et béotien, que je ne nommerais pas, tant ses théories sont ubuesques **, aurait souhaité que le concept d'assemblage de Sagelat et de Monplaisant, avec Fongauffier pour pivot, qui satisferait les résidents de la vallée, soit  un jour d'actualité.  C'est, hélas pour le côté pratique, quasiment impossible quand on connaît la force des mandats donnés aux exécutifs municipaux qui tiennent à leurs mandats comme à la prunelle de leurs yeux et n'envisagent nullement une retouche à quoi que ce soit.

 

Le particularisme fongauffiérain perdurera donc jusqu'à la disparition des petites communes. Cette disparition est considérée comme imminente depuis qu'un certain 18 Brumaire un général félon abrogea la République. Il paraît cependant plus que probable que nos arrières petits-enfants parleront, à leur tour, de l'imminente disparition des petites communes.

 

En attendant cahin-caha il existe un lien temporel entre Monplaisant et Sagelat. Ce lien s'était rompu pour quelques années quand Danièle Peyrus fit valoir ses droits à la retraite. Monplaisant avait choisi Stéphanie Franc pour secrétaire de mairie et Sagelat avait retenu Marie-José Pintos. Depuis Marie-Jo prend de la hauteur puisqu'elle va rejoindre l'éminence de Belvès tandis que Stéphanie elle, par monts et par vaux, va continuer sa mission monplaisanaise et saura alterner des hauteurs de ce relief collinaire monplaisanais vers Sagelat où elle sera opérationnelle ces jours ci tout en conservant ses prérogatives saint-amandines.

 

Ces personnages clé de la vie communale connaissent parfaitement la problématique de cette ruralité profonde où elles vivent en parfaite harmonie avec leurs passions.

 

Présentons à Marie-Jo et à Stéphanie, en dehors du tumulte électoral qui, éventuellement, peut donner à la vie locale un peu d'agitation dans quelques mois, tous nos vœux de poursuite de leur carrière dans ce Val de Nauze qu'elles ont choisi pour cadre de vie. 

 

 

P.F

 

 

* Certains puristes risquent de me faire remarquer que de nombreuses "exceptions" existent au regard des limites territoriales implantées dans le creuset des rivières. Ainsi un tout petit appendice de Limeuil, enserré dans les terres eumacoises, s'invite sur la rive gauche de la Vézère, St Cyprien, à grand peine, traverse la Dordogne, vers son nouveau pont ; ce saut lui confère le privilège de repousser Berbiguières, pour une poignée d'hectares. St Julien-de-Lampon et Carlux s'échangent quelques hectares sur les deux rives de la Dordogne. Parfois ces subtilités découlent d'un glissement de lit  ; parfois pour des raisons plus obscures de propriétés de puissants. Si l'actuelle commune de Bergerac chevauche son fleuve c'est parce que le faubourg de la Madeleine a opté, en 1794,  pour son rattachement avec la ville de Maine de Biran.

**  Imaginez un peu ; vouloir réunir dans une même commune Pétrou et Monceret, Pessarni et Cassagne, Renardie et Péchaud  autant chercher à démontrer la quadrature du cercle !



19/07/2013
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