St Germain-de-Belvès une commune périgordine tranquille et authentique
St GERMAIN-de-BELVÈS
Une commune périgordine tranquille et authentique
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St Germain, le nôtre, historiquement s'est appelé, sous l'Ancien Régime, Saint Germain puis Saint Germain-de-Berbiguière. Quand les turbulences révolutionnaires voulurent laïciser les hagiotoponymes cette entité devint pour une très courte période Mongermain, en un seul mot et sans t central, à la formation des cantons c'est Saint Germain-de-Belvès qui fut adopté.
C'est un détail de la toute petite histoire qui aurait été le lien avec Belvès. Le 10 février 1880 le conseil municipal saint-germinois, par délibération, valida l'idée de disposer d'un bureau de tabac parce que le bureau le plus proche était à Cladech, à 4 Km de là. Saint Germain étant à 8 Km de Belvès. La commune était bien rurale mais, néanmoins, d'une certaine importance. Elle venait de se trouver dépossédée de son office notarial et de perdre son fonctionnaire du trésor. L'office notarial partit, à cette époque, à Belvès et les percepteurs de Belvès et Siorac se sont partagés l'héritage de la perception saint-germinoise.
Les saint-germinois opinèrent qu'ils se trouvaient sur l'itinéraire de livraison des bureaux de tabac et que la fourniture de leur bureau n'entraînerait aucune dépense supplémentaire pour le ravitaillement.
Le bureau ouvrit ses portes le 26 avril 1880, pour une courte période dans le périmètre de Goursat, avant de rejoindre le village.
Le toponyme de Saint Germain aurait prit appui sur Belvès pour ce petit détail de la toute petite histoire.
Pour certains la genèse du toponyme de Saint Germain-de-Belvès serait concomitante à celle de la création des cantons, soit en 1790. Cela parait cohérent dans le droit fil de l'abandon du toponyme de Mongermain. On notera que de 1833 à 1848 Belvès et Villefranche-de-Belvès, devenu du Périgord en 1893, étaient réunis par le même élu départemental soit Joseph de Commarque, 1833/39, propriétaire de Daglan et François Delcer de Puymège, 1840/48, Percepteur des contributions directes, Juge de paix du canton de Villefranche-de-Belvès.
Après d'autres recherches nous reviendrons sur la confirmation de l'adoption du toponyme Saint Germain-de-Belvès.
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Le 9 avril 2017 Bruno et moi-même vous avons présenté un reportage sur Saint Germaind-Belvès.
Pourquoi retourner, 3 ans après, vers ce joli belvédère du limbe "nauzérois". D'aucuns pourraient dire pour se ressourcer en profitant du confinement. Ce serait certainement un thème qui mérite un nouveau regard mais il faut bien convenir que depuis 3 ans le lectorat a évolué, il s'est enrichi de nouveaux adeptes de ce bassin de vie où les résidents résistent encore à bien des nuisances de notre siècle.
Surprendre au printemps l'écoulement du Neufond, apprécier les charmes des vallons où pousse la lavande, aller à la recherche de cèpes printaniers, c'est pour ce printemps une latitude qui nous échappe, alors par la magie des images de Bruno revenons vers ces "pechs" saint-germinois, admirons ses gariottes, ses pigeonniers et ses fontaines en attendant que la pandémie printanière ne soit qu'un souvenir.
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Notre ami Bruno Marty qui, par son civisme pointilleux, a tenu à différer son départ vers la Polynésie, après l'échéance présidentielle, a profité de ses mois de séjour périgordin, pour fouiller la terre de ses ancêtres. Il s'est émerveillé de toutes les richesses naturelles et patrimoniales de cette petite commune où l'eau est aussi précieuse que sur les reliefs provençaux de Pagnol et de Giono... ce qui explique la construction onomastique de Pessat. Elle dérive de "pech", sec. Les "pechs" étant, dans notre Périgord, des collines, en général sèches. Sur ces flancs escarpés, on surprend le village typique de St Germain, la chartreuse de Conty et celle de Marcousin qui partage ses eaux entre le Valech et le Colprunée. N'oublions pas, non plus, le saisissant hameau de Lolivarie. Dans ce décor, on surprend des pigeonniers typiques en pleine renaissance et de superbes fontaines, lieux parfaitement entretenus par les St Germinois qui, jadis, connaissaient le prix de l'eau. En bordure de parcelles, on s'émerveille, aussi, en découvrant les "gariottes", ces cabanes de pierre que, par erreur, on désigne du substantif provençal de "bories". La nature saint-germinoise offre de superbes panoramas ; et, autorisons-nous l'emprunt de la poésie de Jean Ferrat pour aller de plaines en forêts et de vallons en collines. Des hauteurs saint-germinoises, on surprend les crêtes de la rive droite de la Dordogne, bien sûr l'oppidum de Belvès et les bosquets sagelacois, ultimes écarts des lisières de la Bessède. C'est un peu de tout cela que Bruno a voulu nous faire profiter, avant de repartir dans l'autre hémisphère, là où la beauté de la nature revêt une parure, ô combien différente.
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Ma généalogie précise que mes ancêtres paternels descendent de la commune de Saint-Germain de Belvès. C’étaient des paysans originaires du hameau de PESSAT. Ces renseignements émanent des premiers registres d’état civil concernant le recensement des populations dont la création remonte à 1789-1790.
C’est mon oncle Christian Marty, Dr. troisième cycle et professeur d’histoire aujourd’hui retraité, qui l’a découvert lors de ses recherches pour écrire son livre "Les Campagnes du Périgord", première grande synthèse de géo-histoire sur le Périgord.
Cela m’a interpellé et j’ai donc décidé, en cette fin d’hiver, d’aller prospecter et arpenter longuement les chemins et autres "coins perdus" de cette commune.
Lors de mes pérégrinations, j‘y ai découvert une ambiance sereine, à la fois bucolique et paisible, des sites pittoresques et des paysages romantiques, propres à ce que je recherche dans ma quête photographique.
J’ai même rencontré les propriétaires actuels de l’ancienne grande ferme, sur le site même où ont vécu mes aïeux, à Pessat. Des paysans accueillants, maintenant à la retraite, avec lesquels j’ai pu échanger et qui m’ont fait visiter les bâtisses du corps de ferme.
Bruno Marty
Le bourg de St Germain, altitude 226 mètres.
Photo © Bruno Marty
L'écart de Pessat où vivaient les ancêtres de Bruno. Sur la gauche, un rouleau lapidaire qui, jadis, servait pour l'écrasement du blé et, sur la droite, un mégalithe.
Photos © Bruno Marty
Pessat a gardé toute son authenticité. Si le séchoir à tabac remonte au proche siècle dernier, tout ce patrimoine est multiséculaire et on peine à expertiser la datation gravée dans le linteau de l'étable.
Photos © Bruno Marty
Les rouleaux de foin dans une prairie dominant le Colpruné.
Photo © Bruno Marty
Après l'hiver, les rouleaux de foin sont récupérés. Notons que cette méthode permet d'éviter de disposer de bâtiments de stockage avec peu de perte de fourrage.
Photos © Bruno Marty
Un pigeonnier habitable proche de la chartreuse de Marcousin.
Photo © Bruno Marty
Goursat, demeure d'une vieille famille saint-germinoise, était, avant le phylloxéra, un vignoble conséquent. Le vin partait à Siorac d'où il était chargé sur des gabares, pour filer vers Bordeaux et Paris par la voie maritime. Le porche, coiffé d'une niche mariale, ouvre une belle perspective.
Photos © Bruno Marty
Lolivarie est certainement le village saint-germinois le plus typique. Bruno a pris cette image printanière avec ses prunus en fleurs.
Photo © Bruno Marty
Le premier pigeonnier à l'écart de Goursat.
Photo © Bruno Marty
La bambouseraie proche de Marcousin.
Photo © Bruno Marty
Il faut être à pied d'oeuvre pour surprendre, blottie dans un remblai, cette cabane de pierre sèche.
Photo © Bruno Marty
Le deuxième pigeonnier de Goursat.
Photo © Bruno Marty
Le chemin de Pêtre. Le vignoble saint-germinois emporté par le phylloxéra est, ici, depuis peu, remplacé par une jeune noyeraie.
Photo © Bruno Marty
Ces images pluri-décennales appartiennent au passé. Aujourd'hui, une rénovation patrimoniale est passée par là.
Photos © Bruno Marty
Le calvaire, daté, gravé et sculpté, tout près du bourg au bord du chemin de Lacombe.
Photo © Bruno Marty
Ces images prises, il y a une trentaine d'années, entre la côte de Tire-Sec et la R.D n° 53, interpellent Bruno. Il n'a pas su retrouver cette gariotte. A-t-elle été soustraite de cette colline?
Photos © Bruno Marty
Le pigeonnier habitable de Pêtre est superbement ceinturé d'un enclos en pierre.
Photo © Bruno Marty
Outillage divers utilisé par les Saint-Germinois d'antan
Photo © Bruno Marty
Non, nous ne sommes pas en Provence mais bien à St Germain. Là, Bruno a voulu exploiter un graphisme bucolique printanier mettant en valeur la géométrie d'un champ de lavande.
Photo © Bruno Marty
Non Stéphanie Monteil n'est pas une ambassadrice de la Haute-Provence, chère à Giono, mais une authentique saint-germinoise qui promeut la lavande sur ces reliefs des "pechs" où la cigale chante tout l'été.
Photo © Bruno Marty
Une imposante demeure du bourg saint-germinois dotée d'un pigeonnier carré et d'une terrasse recouverte. Les fleurs printanières jonchent la pelouse.
Photo © Bruno Marty
La fontaine saint-germinoise. Comme beaucoup de fontaines collinaires, celle de ce village est quasiment un sanctuaire de l'eau. Par mesure de prudence, l'indication "eau non potable" contrarie un peu les promeneurs de notre siècle.
Photo © Bruno Marty
L'émergence de l'ancienne ferme de Castagner.
Photo © Bruno Marty
Le pigeonnier de Conty ceint d'un muret de pierre.
Photo © Bruno Marty
Ce flanc collinaire de Goursat était, jadis, planté de vigne.
Photo © Bruno Marty
Bruno, là, a été surpris par l'éphémère ru qui entaille la serre [une serre est un vallon sec] au dessus de Rouquette. Ce ru ne coule que quelques jours par an ; parfois, il demeure sec tout au long de l'année. Nos ancêtres, qui n'avaient pas l'habitude de créer de chantiers inutiles, ont cru pertinent de laisser à ce ru, très intermittent, le lit naturel qu'il s'est tracé et ont complété le décor de deux magnifiques ponts. Le pont ci-dessus est tout proche de la jonction avec le Valech. Il paraît permis de supposer que ces ponts se sont avérés impérativement nécessaires, par la topographie des lieux, pour le franchissement du fossé par les charrettes. Quand les modestes ruisseaux pouvaient être franchis à gué, on se passait volontiers de construire des ponts.
Photo © Bruno Marty
Bruno a été impressionné par ce ru qui, lors de son écoulement, livre une jolie cascade. Ce n'est pas "Niagara Falls", mais qu'elle est belle cette chute ! Deux semaines séparent les deux prises de vue.
Photos © Bruno Marty
Dans le sillon du Valech, le lavoir de l'écart de Rouquette avec son eau bien claire, au printemps.
Photo © Bruno Marty
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