Un comité de lignes houleux.
Le BUISSON
Le xème Comité de ligne de ce mardi 9 juin a réuni, à la mairie du Buisson, une quarantaine de personnes élues, sociétaires de Périgord rail +, clients et agents de la S.N.C.F actifs et retraités.
La mission des intervenants à la tribune n'était pas particulièrement facile car l'auditoire était franchement sceptique sur les intentions des décideurs à pérenniser le chemin de fer autour de l'étoile du Buisson.
Les critiques ont fusé. Elles portaient sur les trop nombreuses interruptions liées aux conflits sociaux, aux défaillances matérielles et aux travaux.
Magali Euverte, la charmante directrice opérationnelle des T.E.R Aquitaine, pensait-elle au sujet philosophique du baccalauréat "Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ?", je ne saurais vous le dire...
Pour les personnes interpellées pour faire admettre qu'une grève à Marseille pouvait engendrer des "dégâts collatéraux" sur l'axe Agen, Le Buisson, Périgueux, Limoges relevait d'une prouesse didactique.
La qualité de l'horaire. L'heure, vieille qualité reconnue au monde ferroviaire, si, fort heureusement, est toujours la règle largement dominante supporte beaucoup d'exceptions. Dire que 90 % des trains sont à l'heure sous-entend que 10 % n'y sont pas et quand un client entre dans ce cas de figure il balaye les 90 %.
Claudine Le Barbier, à droite sur la photo, a toujours cherché à valoriser le créneau ferroviaire.
La vitesse, un rendez-vous manqué. Les importants travaux, fort coûteux, n'ont pratiquement pas dégagé de marches plus rapides globalement. Sur une ligne entièrement refaite où l'on pourrait rouler à
J-Marc Xuereb, rudement interpellé par des agents de terrain, se donne bien du mal pour placer les circulations de remplacement.
Les reports sur route. Quand un T.E.R est remplacé par un autocar celui-ci circule bien plus tôt et les clients sont souvent mécontents. J-Marc Xuereb, responsable de la ligne, s'emploie à éviter les dysfonctionnements mais ce n'est pas toujours facile.
J-Jacques Brouillet, maire, div dr, de Monsempron, était le seul maire lot & garonnais. Il s'est exprimé d'une manière consensuelle ce qui était plutôt un apaisement de ce climat pour le mois houleux.
Un mouvement de sympathie des personnes présentes allait vers les guichetiers qu'il faudrait préserver dans le tissu ferroviaire.
Une toute petite remarque, à mon humble sens, l'intérêt général devrait toujours primer sur l'intérêt particulier. Celles et ceux qui ont la chance, voire le privilège, par les temps qui courent, d'avoir un emploi devraient être fiers d'être reconnus dans une activité. Il serait peut-être bon que lorsque le guichet est ouvert la personne affectée à son opérabilité s'abstienne, par une décence élémentaire, de décrier sa propre entreprise en crachant dans la soupe et d'être là spontanément, sans que le client s'interroge sur le pourquoi le guichet est trop souvent désert, et qu'elle sache offrir les prestations à ses clients, non en fonction de ses affinités personnelles, mais des possibilités existantes, notamment le choix de la classe ou de prestations adjacentes lorsqu'elles existent. C'est à ce prix là que la pertinence des guichets démontrera son efficience.
La problématique des voies uniques. Une proposition de rétablissement de points de croisement. En voie unique il faut, pour corriger des situations perturbées, disposer de points de croisement. J-François Martinet plaida pour la réouverture de Belvès. [N.D.L.R. Malheureusement Belvès à
Les scolaires. Les problèmes des scolaires avec des complications pour les familles pour rattraper les dysfonctionnements ont été mis en avant. Là aussi… vaste débat.
Les gestes commerciaux. Les clients traditionnels, les abonnés et les scolaires se sont plaints de traitement divers pour les gestes commerciaux différents. A priori ils ne satisfont personne… ou presque.
Les attentes. Tout le monde souhaite avoir des trains plutôt que des autocars, tout le monde voudrait que ces trains aient des correspondances performantes et atteignent leur destination dans des horaires cohérents pour le travail, l'école, le shoping ou les correspondances. Pour pérenniser le train il faut absolument l'utiliser et c'est, certainement, là que le bât blesse. Ce n'est pas en l'écartant de son mode de vie et en hurlant que le train n'est pas ce que l'on voudrait que l'on va le rendre incontournable.
Une note d'optimisme, avec réserve. Le représentant du conseil régional et la porte-parole de R.F.F ont clairement dit que, pour le moment, il n'est pas question d'envisager de fermeture. Ce pour le moment en dit long sur la fragilité de l'édifice sur le long terme...
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