Fongauffier-sur-Nauze

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Un référendum pour sortir de l'impasse !

 

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L'indication donnée par ce panneau de circulation ferroviaire précise au conducteur d'un train, ou d'une évolution, que l'espace où il pénètre est une voie en impasse. Les cheminots, au moins ceux dont les fonctions sont liées au transport et à l'équipement, connaissent parfaitement ce signal.

 

Le mouvement social dont, hélas, personne ne sortira grandi et qui fait se frotter les mains à la concurrence routière et aérienne qui souhaite ardemment qu'il se prolonge à l'infini  plonge les familles cheminotes dans l'angoisse et le désarroi, les clients permanents dans des complications pour rejoindre leur lieu de travail, et l'entreprise dans le gouffre abyssal de l'endettement endémique. 

 

Sauf si l'on veut ériger le principe de marcher sur la tête en dogme il faudra bien en sortir ou admettre que le beau fleuron du chemin de fer est à porter sur l'autel du sacrifice.

 

 

Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, le 3 mai 2018 à Paris. 

 

Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, le 3 mai 2018 à Paris.  (Jacques Demarthon /AFP)

 

Le référendum  est un procédé de démocratie semi-directe par lequel l'ensemble des citoyens d'un territoire donné est appelé à exprimer une position sur une proposition qui leur est soumise, concernant " une mesure qu'une autre autorité a prise ou envisage de prendre " (Julien Laferrière) et dont l'issue varie selon le type de référendum considéré.

 

Le référendum est-il un outil démocratique ?  A priori on pourrait dire oui à condition que les personnes consultées réunissent, sans la moindre ambiguïté, la totalité de la matrice de la souveraineté populaire et, par ailleurs, que le génie de la force proposante soit à l'abri de toute récupération ou tentative de récupération à des fins de stratégie partisane et de toute intention maligne. Le résultat implique une application spontanée et sans détour. Cela fait beaucoup de paramètres à assembler. On s'approche de la quadrature du cercle !

 

Une idée, portée par des militants de la C.G.T, l'organisation syndicale qui, lors des élections professionnelles, détient le premier créneau au sein des salariés de la SNCF, voudrait réaliser une consultation référendaire interne sur la réforme voulue par les plus hautes instances du pays.

 

Cette idée, aussi démocratique qu'elle puisse paraître, appelle cependant une réflexion.

Peu importe le résultat. Si cette consultation se fait elle ne traduira que le point de vue des salariés de l'entreprise... pas forcément celui des clients ni de celles et de ceux qui financièrement font vivre l'entreprise.

En dehors du personnel les personnes qui font vivre cette entreprise sont, au premier chef, ses clients et les contribuables.

 

Imaginons que l'on propose aux 36 681 maires de France un référendum sur l'adéquation de conserver le fort coûteux mille feuilles ou d'opiner pour des communes-nouvelles ou aux 348 sénateurs de confirmer le bicaméralisme! Le résultat, plus que vraisemblablement, ne ferait aucun doute. Il ne paraît pas du tout certain que les citoyens contribuables aient la même opinion.   

Le référendum interne, qu'il ait lieu ou non et quel que soit son résultat, à mon humble avis, n'est pas la référence opposable à tous pour sortir du capharnaüm où tout le monde, pétri de certitude, pense avoir raison de l'autre. Il faut bien se dire, avec beaucoup de pondération et d'objectivité, que la plus tonitruante affirmation ne pèse absolument rien en face de la plus modeste démonstration.

 

Pour ma part j'avoue humblement ne pas savoir qui a raison sur toute la ligne... pour autant que cela soit pensable.  

 

Bien sûr je voudrais que le chemin de fer garde toute sa place, voire la renforce, bien sûr je voudrais que ce mode de transport retrouve un maximum de part de marché, bien sûr je voudrais qu'il y ait de l'harmonie dans l'architecture ferroviaire, bien sûr je voudrais que les gares demeurent présentes dans le tissu rural, que les dessertes soient le plus adaptées possible. Bien sûr je souhaiterais que les transversales soient pérennisées ou rétablies. Bien sûr je trouve regrettable que le fret ferroviaire soit devenu peau de chagrin. En écrivant cela je crains fort d'être, un peu, le pigiste d'une page d'utopie!

 

 



08/05/2018
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