Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Une originale ballade de saltimbanque.

 

 

 

SIORAC-en-PÉRIGORD

 

Un spectacle hors du commun.

 

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Dominique Buisson, de Siorac Initiative, présente la soirée. 

 

Samedi 29 mars la salle des fêtes était comble pour recevoir Serge Utge-Royo un artiste atypique qui  interpelle.

 

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La salle bien remplie. Au sein du public on reconnaît Alain Rossi qui, l'an dernier, est venu chanter Ferrat.

 

Ce fils de républicain espagnol n'a pas vécu dans l'Espagne souillée par la dictature franquiste puisqu'il est né à Paris. Son spectacle, néanmoins, revint sur cette double culture qu'il porte scrupuleusement par respect pour sa famille, pour tous ces malheureux qui ont connu les affres de cette tyrannie cléricalo-fascisto-monarchiste.

Il rappela toujours, avec un verbe ponctué d'humour, les camps de concentration sur les plages du Roussillon où les infortunés républicains fuyaient l'absolutisme intolérant. Saltimbanque rebelle il parla de ces anarchistes antimilitaristes vêtus à l'emporte pièce qui à bord de jeeps américaines étaient les premiers libérateurs de Paris. Il glissa, au passage, le mutisme historique gaullien de cette épopée libératrice. Serge Utge-Royo est le traducteur d'Évelyn Mesquida, l'auteur de "La Nueve" grâce à qui ce passage historique capital de la libération de Paris ne sombre pas dans l'oubli.  

 

Hispanisant, certes, Serge Utge-Royo s'est néanmoins beaucoup intéressé à l'histoire de notre pays et à ses secousses sociales. La Commune de 1871, assassinée par un président qui n'avait de républicain que son titre, l'a marqué tout comme ces malheureux poilus qui ont été amenés de vie à trépas sous le feu ordonné de leurs généraux désireux de gagner des étoiles en sacrifiant leurs compatriotes en les taxant de lâches. 

 

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Serge Utge-Royo est revenu sur le 11 septembre mais ce n'était pas celui de 2001, aussi terrible et catastrophique qu'il fut, mais sur un 11 septembre dont les prolongements furent plus douloureux encore. Hispanisant il aurait manqué à tous ses devoirs s'il n'avait pas pointé l'affreuse dictature du répugnant Pinochet, celle du 11 septembre 1973, dictature appuyée, avec ignominie et haine, par la Maison Blanche qui a toujours trouvé insupportable la mouvance libertaire dans le monde des opprimés. Victor Jara, le poète martyr décrit par l'artiste, tout le monde l'a reconnu.

 

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Toujours en revenant en arrière Serge Utge-Royo est reparti sur les traces d'un parti, groupusculaire au départ, qui n'en finit plus de faire parler de lui et dont la persistance devrait inquiéter chacun d'entre nous.

 

Pamphlétaire dans ses chansons l'artiste le fut pleinement. Vers la fin de son spectacle une adaptation du "Temps des cerises" et, dans un contexte qui manifestement n'est pas euphorique,  avec sa très belle chanson "Des gouttes de bonheur", réquisitoire contre l'absurde xénophobie, il a voulu donner une tonalité optimiste.

 

 

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La salle a accueilli pour une deuxième séance une centaine de personnes le dimanche.



01/04/2014
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