Fongauffier-sur-Nauze

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À Belvès on en est encore à l'esquisse.

 

 

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René Barde et Christian Léothier 

 

Si le castrum de Belvès, d'ici le 6 avril, ne connaît pas de séisme de très forte amplitude un des deux personnages figurant dans l'assemblage ci-dessus sera en mesure de ceindre l'écharpe tricolore au gland d'or.

 

Entre tergiversations et atermoiements. Les choses à Belvès, comme dans beaucoup d'autres communes, ont eu du mal à se clarifier. Sans classer une hiérarchie dans les atermoiements on peut considérer qu'il y a eu plusieurs facteurs typiquement belvésois. Jean-Pierre Lavialle n'a pas franchement pris de court ses concitoyens mais tout de même, quand on connaît l'opiniâtreté de nos élus à concourir pour la culture de leur ego, beaucoup de personnes ont été impressionnées par ce républicanisme méritoire appelant à l'alternat.

Un autre suspense, longuement entretenu, ne s'est franchement dissipé que lors des vœux quand Claudine Le Barbier annonça qu'elle ne repartira pas à la reprise du castrum. Claudine, que l'on apprécie ou que l'on désapprouve, elle aussi, dans cette foire d'empoigne, où l'élégance ne s'impose pas toujours, a brillamment démontré qu'elle savait tirer un trait citoyen ; même si la bretelle de l'autoroute lui accordait un intense et brillant feu vert. 

 

Les composantes. Après cette décantation il restait à ajuster les crayons pour formater les lignes. Primo il faut trouver les colistiers... et ce n'est pas forcément facile et simple. Secundo il faut respecter les nouveaux paramètres de parité et ce n'est pas simple non plus...

 

Quelques noms ont circulé dans Belvès dont plusieurs relevaient du pétard mouillé. Je n'en parlerai donc pas puisqu'il s'agissait seulement de rumeurs infondées.

Belvès se préparait donc à voir le duel de deux pentadécagones avec pour capitaines un colonel, qu'il veuille bien m'excuser de ce déclassement qui n'a rien de militaire, et un manager d'entreprise honoraire. Ce schéma a vécu. Le manager d'entreprise honoraire, Christian Léothier, qui s'est longuement interrogé, non pour l'opportunité de sa candidature mais pour son état de santé pour pouvoir mener à bien son intention, demeure en lice mais l'officier supérieur annoncé, dégagé de ses obligations de réserve,  sera en retrait pour laisser la première place à René Barde. Celui-ci passe ainsi de mentor à chef de file. 

 

N'oublions pas que le législateur a phosphoré fort pour imposer aux électeurs des villages les listes bloquées, privant ainsi les électeurs de leur doit citoyen de nuancer leur vote, et surtout pour faire que les adeptes du pouvoir présidentiel puissent s'approcher au plus près d'une France monocolore, pour autant que la couleur soit encore perceptible. Le législateur a même osé appeler son système proportionnel. Pour Belvès imaginons deux listes l'une et l'autre à 400 suffrages. Les vainqueurs, au bénéfice de l'âge, obtiendraient 12 sièges et l'autre liste 3... Sans trembler on ose appeler cela "proportionnel".

 

Qui obtiendra la première écharpe ? Le marc de café n'étant pas une analyse scientifique parfaite on peut dire qu'à Belvès rien n'est joué.

Les Belvésois, a priori, auront donc à choisir entre deux personnages bien connus.

Le premier porte derrière lui son investissement pour le tourisme et pour ses capacités de catalyseur de pôles d'accueil dans un bassin de plus en plus attractif. Il peut compter, aussi, sur le crédit de la récente félibrée qui fut une belle réussite dans le castrum. Christian Léothier  qui devrait recevoir quelques sortants peut espérer de solides appuis grâce à sa parfaite adaptation dans la localité.

Le second -il n'y a, bien entendu, aucun pré classement, ni d'a priori, dans cette position-, n'arrive pas sans un cursus qui interpella en son temps. René Barde fit ses premières armes citoyennes dans sa commune natale de Larzac. Il s'offrit le luxe extraordinaire de défaire Jean Loubière, conseiller général sortant, présumé invincible. Ce succès avait quelque chose d'un ébranlement impensable à Belvès, terre de notables radicaux, où l'on se devait de n'élire qu'un notable de la bonne bourgeoisie... un "mossur". Ce n'était pas le moindre paradoxe de voir que quand le siège de conseiller général de Belvès revint, officiellement, en 1988, pour la deuxième fois *, à la droite il ne fut pas pris par un notable de la plus fine bourgeoisie locale mais par un citoyen presque anonyme. Fort de son entrée au conseil général René Barde s'installa dans la foulée, en 1989, au fauteuil de maire de Belvès quand, au bénéfice de forfaitures iniques, comme à Sarlat, Coulounieix-Chamiers, Terrasson où chez nos voisins girondins de Bègles ; allant même jusqu'à défaire la mairie social-démocrate de Siorac, une marée blanche chassait les maires progressistes un peu partout. Son mandat fut écourté par des désaccords internes au conseil municipal entraînant sa dissolution.

René Barde, néanmoins, a marqué son passage par le label "Un des plus beaux villages de France" et par l'aménagement des troglodytes. Qui se souvient, a contrario, qu'à son débit figure l'abattage d'arbres séculaires sous la brèche. C'est un cheminement "tout pour les automobilistes" qui, manifestement, laisse l'écologie de côté. 

 

Un vide curieux... ou stratégique. On notera que Christian Léothier et René Barde ont sensiblement le même âge et, l'un et l'autre, passent pour des libéraux. Certains peuvent être surpris que les sociaux-démocrates, puisque l'actuel "monarque élyséen" le 14 janvier, a relégué dans les poubelles de l'histoire le merveilleux substantif socialiste, qui à chaque élection tirent leur épingle du jeu à Belvès restent l'arme au pied. Cette même sensibilité ailleurs sait parfaitement gagner, très souvent en s'alliant, avec excellence et sans coup férir, ouvertement avec la droite, Montreuil, Aubervilliers et même Aniane, dès le premier tour, pour payer d'ingratitude leurs partenaires progressistes et éradiquer les derniers kystes de la gauche authentique alors on peut se demander si Belvès est une impuissance locale à monter une liste de la gauche "la plus modérée" ou une atypique "rétro concession". 

 

Aux dernières nouvelles Il semblerait qu'il faille encore attendre quelques jours pour connaître la liste Léothier et une vingtaine de jours pour la liste Barde. 

 

 

* Pierre Janot, député de droite, législature de 1968, occupa le siège de conseiller général de 1969 à 1976.

 

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Demain le blog changera de sujet.

Il abordera le thème des frelons asiatiques.

 



05/02/2014
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