Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Bon anniversaire Michel.

 

 Portrait d'un condisciple calme et discret. 

 

 

 

 

 

 

Ce mercredi 6 février mon ancien condisciple Michel Lafon se retrouve avec un trait de plus au compteur.

Je voudrais souhaiter un bon anniversaire à ce vieil ami et collègue qui, néanmoins, pour deux jours, me doit le respect.

Quand Michel vint au monde le club des puissants, fauves affamés, à Yalta, en était au troisième jour du partage de la planète.

 

Michel, orliacois par sa naissance, il naquit sur les hauteurs du Villageot à quelques hectomètres du bourg, a quitté son village et sa toute petite école de campagne, à l'automne 1956, pour regagner le collège de Belvès. 

Cette bien modeste évolution de voisinage lui faisait néanmoins découvrir un monde très proche, dans une ruralité profonde, certes, mais ô combien différente avec l'affirmation d'une cité, chef lieu de canton, qui ne se considérait pas tout à fait comme une localité négligeable.

 

Michel, avait la chance d'avoir une tante, en terre monplaisanaise, à Vaurez. Cet écart, aux portes de l'agglomération, lui permettait de se soustraire, partiellement, à la  sujétion de l'internat.

Après ses études secondaires très correctes -et avant d'effectuer son service national- il participa aux travaux de l'exploitation familiale. Ponctuellement il collecta le lait dans le secteur.

 

Après avoir bouclé sa période de servitude militaire il postula pour un emploi à la S.N.C.F. Son dossier sérieux et bien étayé favorisa son admission, par la petite porte, en qualité d'attaché. Il prit son premier poste à Lamothe-Fénelon ; aux confins des anciens arrondissements ferroviaires de Toulouse et de Limoges. L'activité de ces petites gares quercynoises était, essentiellement, le cantonnement [la régulation de l'espacement des trains] des circulations mais requerrait, aussi, naturellement, de  solides connaissances de sécurité, notamment pour gérer les perturbations et les travaux, ainsi que la maîtrise du contact relationnel avec le public, de la comptabilité et de l'activité commerciale ; tant au niveau des voyageurs que du fret.

 

 

Lamothe-Fénelon (Lot - 46) 

Le bâtiment de la gare de Lamothe-Fénelon a changé d'affectation.

 

 

Michel intervint, aussi, au cours de sa carrière à Anglars-Nozac et à Dégagnac. Sa première affectation de chef de gare le plaça à St Clair, un village, proche de Gourdon. Par la suite la modernité balaya bien des petites gares, surtout sur les lignes en double voie, et Michel gagna sa promotion, sur la plus haute marche, à la gare de Gourdon ; à une époque où ce site ferroviaire n'était pas, comme aujourd'hui, une simple escale de T.E.R et, par charité, de quelques trains de grandes lignes.

 

 

La gare de Gourdon, hélas, n'a pas conservé la résonance d'antan.   

 

Le cœur en peine, blessé comme un héritier des hussards noirs de la République fermant définitivement une école de village, il boucla, avec le siècle, le plumier pensant qu'il voyait la société contemporaine s'avancer vers un renoncement qui, manifestement, n'allait pas dans le sens d'une harmonie stimulante pour ces provinces délaissées où il a servi pendant plus de trente ans.

 



06/02/2013
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