Fongauffier-sur-Nauze

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Coup d'oeil sur l'autre rive de la Dordogne.

 

St CYPRIEN

 

Incident de parcours

ou malaise municipal profond à St Cyprien.

 

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Nos villages, en principe à l'abri des vifs tumultes postélectoraux, parfois, sont secoués par des épisodes municipaux qui interpellent. Seule la bastide de Domme, à part quelques accrocs, lors de la première mandature du siècle, fut la seule cité chef-lieu-de-canton de notre nouvel assemblage, qui a échappé aux affrontements les plus sévères. Villefranche, en 1969, Belvès, en 1988, ont connu des zizanies mémorables. Cette année, après la douche froide sioracoise de janvier, c'est à nouveau vers St Cyprien que se tournent les regards. Pour Villefranche et Belvès, les anciens épisodes les plus embrouillés ont débouché sur un apaisement… faute de combattants. À St Cyprien, qui, pendant un demi-siècle, a été le fief imprenable et invincible de la maison Ladignac, "on" a connu des épisodes  plutôt cocasses avec une municipale, il y a une vingtaine d'années, sans compétiteurs. L'héritage Ladignac semblait difficilement transmissible. L'épithète de régalien, à l'endroit du maire, a surgi dans la presse de la semaine dernière. Titia Carrizey-Jasick qui connaît parfaitement St Cyprien, sous-titre, dans Sud Ouest, avec une gestion régalienne ! À mon humble sens, quasiment toutes les municipalités ont un premier magistrat régalien. La fine plume cypriote fait-elle sien ce qualificatif fort ou, plutôt, porte-t-elle le sentiment des opposants ; je ne saurais le dire. Le système est, hélas, régalien. Nous vivons toujours, hélas, dominés par des concepts régaliens. Ce phénomène, loin de se réduire, s'est encore accentué avec l'anéantissement des candidatures individuelles lors des consultations électorales. Pour figurer dans un collectif, il faut, au moins implicitement, avoir fait allégeance à son catalyseur. Quand ce n'est pas ou plus le cas, on se retrouve avec un abcès à éradiquer… comme c'est aujourd'hui le cas sur la rive droite de la Dordogne. A contrario, s'il n'y a pas une personnalité forte pour conduire une assemblée, quelle qu'elle soit, on sombre bien vite dans les atermoiements ou l'impuissance.

Les conseils municipaux ne sont, ou ne devraient pas être, des espaces d'enfants, où l'on joue à colin-maillard, mais des assemblées mandatées pour gérer au mieux les intérêts de leur entité et impulser la vie locale avec des idées, des chantiers et des réalisations.

Ce blog n'a nullement l'intention de favoriser ou de déstabiliser les édiles cypriotes. Puisse la sagesse l'emporter et soustraire cette vieille cité au climat "clochermerlesque" qui, s'il peut alimenter les ricanements, n'est certainement pas favorable aux entreprises  humaines qui ont surtout pour mission de faire prospérer leur entité !

 

La situation municipale à St Cyprien, à l'heure où sont rédigées ces lignes, n'est pas réglée pour annoncer quoi que ce soit d'officiel et de définitif.

Christian Six, le maire de sensibilité majorité présidentielle, a dit qu'il attendait la décision du préfet pour  voir si la nécessité d'élections partielles générales allait s'imposer.

Rappelons que 11 élus sur 19 se sont démis le 17 février : 8 pour la majorité et 3 pour l'opposition. La loi permettrait, par glissement, à certains "impétrants" en attente, de relayer plusieurs démissionnaires. Dans cette hypothèse là, le conseil municipal serait, certes, incomplet, mais conserverait un effectif suffisant pour fonctionner. D'office, dans une commune de 1000 habitants et plus, qui a perdu le tiers ou plus de ses membres, des élections municipales portant sur la totalité des sièges sont organisées .

Côté majorité, les réserves sont de 3 et côté opposition de 16. On pourrait, hypothèse d'école, reformater un conseil municipal avec 14 élus, 11 pour la majorité et 3 pour l'opposition. Cette hypothèse paraît néanmoins peu probable car rien ne permet de supposer qu'un glissement semble prévisible ; et, l'on a de fortes probabilités de connaître des élections générales dans les trois mois qui suivront la validation des démissions. C'est au préfet qu'échoit la décision.

Christian Six, lui, ne sent pas particulièrement menacé. Fort du bilan de ses deux années de premier magistrat de la commune et des messages de sympathie qui lui sont prodigués, avec une liste remaniée, à son point de vue, il estime qu'il devrait pouvoir continuer d'œuvrer à la tête de sa commune.

Georges Genty, actuelle tête de liste de l'opposition, pour l'heure, préfère ne pas s'exprimer longuement.

Il suppose qu'il y aura nécessairement de nouvelles élections car les suivants de liste ont, d'ores et déjà, officiellement, écarté l'hypothèse d'un glissement. Il dit, avec une pointe d'humour, qu'un nombre de démissionnaires aussi important, dont trois adjoints au sein de la majorité, traduit une situation cypriote exceptionnelle.

Attendons donc la fin du printemps pour voir quels seront les contours de l'équipe municipale qui devra opérer avant l'été. N'oublions pas que le suffrage universel sait réserver des surprises, naturellement, là où l'on ne les attend pas.  



01/03/2016
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