Fongauffier-sur-Nauze

Fongauffier-sur-Nauze

Et le diamant scintilla à nouveau à St Amand

 

 

On ne peut pas dire que les noces de diamant, 60 ans de vie commune, soient monnaie courante. La dernière fois que la salle des fêtes saint-amandine accueilit des noces de diamant ce fut 22 juillet 2015 pour Marie-Antoinette, dite Georgette, et Cyprien-Roger Faget.

On notera que dans cette petite commune on a raté de peu, il y a une quinzaine d'années, les noces de platine pour Gabrielle Brisse et André Dauriat.

 

 

 

 

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Samedi 15 septembre Elvira Navarro-Gonzalez et Claude-Georges Isus revivaient leur parcours de 60 ans d'harmonie conjugale méritoire. Les Isus n'ont pas souhaité donner le moindre protocole à cette cérémonie qu'ils voulaient exclusivement familiale.

 

Depuis le 13 septembre 1958, jour de l'hyménée des Isus, la famille a naturellement essaimé vers des horizons divers jusqu'aux portes de l'Allemagne et de la Suisse où Corinne, la plus jeune fille a bâti son foyer. C'est à elle que revint l'honneur de retracer cette vie exemplaire de ses parents. Rappelons que le oui formel fut entendu et enregistré par Maurice Biraben, maire de Belvès.

 

Le couple Isus n'est pas tout à fait ordinaire. Elvira vit le jour, le 30 avril 1937 à Aracena  dans la Sierra Moréna andalouse dans l'Espagne tourmentée par la guerre civile. Sa famille profondément acquise à l'idéal républicain ne pouvait rester dans ce pays torturé par les hordes fascites aspirant par la terreur non seulement à défaire la démocratie et à rétablir une monarchie cléricale, [celle-ci  privilégiant l'absurde critère de la naissance -réinstallée par un tyran faisant litière du suffrage universel- est hélas toujours en place], mais aussi à précipiter ce pays dans le chaos et la haine en écrasant les plus humbles dans la misère.

Les Navarro-Gonzalez ont donc pris le douloureux chemin de l'exil et avant de devenir métayers à Vilotte ont fait escale, en 1949, dans les landes de graves girondines, à St Symphorien.

 

Claude-Georges, lui, naquit dans les collines du pays beaumontois à Naussanes. Il a sillonné les communes du Pays Beaumontois.

 

Elvira et Claude-Georges ont eu une noble vie paysanne exemplaire. Citons leur passage à la ferme capdrotienne de La Cavalerie, un septennat à Pont Roudier dans le creuset de la Couze et, surtout, trois decennies à la noyeraie de Doissat avant de fermer la boucle à Belvès.

Claude-Georges, ami de la nature de la faune et de la flore, pendant de nombreuses années fut garde-pêche.

 

Les Isus ont eu deux filles et un fils. L'autre génération apporta aux grands-parents trois petits-enfants et deux petites-filles.

 

Elvira confia en aparté, pour cette rencontre familiale, qu'elle proposera à sa descendance d'ouvrir une nouvelle génération. 

 

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L'historiette d'Elvira et de Claude-Georges contée par Corinne qui maîtrisa son émotion. 

 

 

 

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Alors voilà c'est la belle l'histoire, l'histoire de nos parents, une histoire remplie d'amour, d'énergie, de persévérance et d'exemple.

 

Le commencement d'un beau voyage. Le 12 mars 1936 nait papa à Naussannes et le 30 avril 1967 nait maman à Aracéna.

 

A l'âge de douze ans elle quitte l'Espagne et arrive en France.

 

Alors qu'un soir d'automne, en 1957, à vélo, papa file à Capdrot à la fête du village, c'est "chouet".

 

Virevolte la petite robe de maman alors qu'ils dansent et se rapprochent.

 

Après moult aller-retour à vélo, s'ensuit une relation entrecoupée de travail et de labeur à la ferme.

 

L'appel du drapeau arrive, un bref passage d'un mois.

Corinne Isus-Bertolina,

benamine de la fratriej

 

 

 

 

 

 

La dulcinée pendant ce temps se rend en Espagne pour obtenir son précieux sésame : son extrait de naissance !

 

Les projets se bousculent, je crois que les rêves sont fait pour être réalisés. Je serre fort ma chance, l'automne est là, c'est le grand jour, les cloches de Belvès sonnent. On est le treize septembre 1958.

 

L'oiseau fait son nid, s'enchainent les saisons de travail et de récréation. Arrive ma grande sœur, le 22 octobre 1959, belle rose de 4 kilos !

 

Direction Pont Roudier, la terre est productive, la récolte est bonne le chou pèse presque cinq kilos: Michel.

 

Deux ans passent, le jardinier besognant un coquelicot sort de terre 3, 800 kilos, Corinne la petite dernière.

 

La fée du logis s'occupe de sa petite tribu et, en 1967, direction Doissat.

 

Jardinier, cultivateur et praticiens de la monoculture du noyer ils font fructifier la noyeraie jusqu'en 1992.

 

Entre temps c'est l'acquisition de leur nid douillet à Belvès en 1989 avec leurs mains d'or ils font fructifier leur joli jardin, hors concours, qui est la corne d'abondance pour leur descendance : 1986 Gauthier, 1987 Christophe, 1989 Audrey, et deux fois 1992 Alexandre et Olivia.

 

Et nous voici tous aujourd'hui réuni pour fêter soixante ans de mariage, soixante d'amour, soixante de bonheur d'une relation dur comme le Diamant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



17/09/2018
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