Fongauffier-sur-Nauze

Samedi, en marche prudente, comme il se doit, mes collègues actifs et honoraires savent de quelle marche il est question, je me suis rendu à la mairie du Buisson où Périgord rail + tenait son assemblée générale.

Ce 5 mars, au Buisson, n'avait, bien entendu, rien à voir avec Cinq Mars :  Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars, né en 1620 et exécuté le 12 septembre 1642. Ce personnage historique était un favori du roi Louis XIII. Il était couramment appelé "Monsieur le Grand" en référence à sa charge de grand écuyer de France. Si, aujourd'hui, nos "bouillonnants" ministres, impertinents et impatients, prennent le seul risque d'exposer leur maroquin en "conspirant", ceux de l'ancienne monarchie exposaient leur vie.

Cliquez sur les affiches.

C'est Annick Goujon, maire-adjointe du Buisson, qui a accueilli les participants. 

À la mairie de cette localité ferroviaire, les adhérents de Périgord rail + étaient venus rencontrer les animateurs de cette association qui milite pour la sauvegarde et la pérennité du chemin de fer.

Le président J-François Martinet, au cours de son ouverture liminaire, a salué la mémoire des adhérents qui ne sont plus et remercié les personnalités présentes. On pouvait noter la présence de Christian Léothier, maire de Belvès, Éric Salat, maire de Mauzac, et remarquer la présence de deux conseillères départementales : Marie-Lise Marsat, Lalinde, et Brigitte Pistolozzi, vallée de la Dordogne.

D'ici quelque temps, ces automoteurs, actuellement  utilisés en Normandie, vont sillonner nos lignes. Ils présentent l'avantage d'offrir plus de sièges grâce à leur composition : 3 véhicules.

Le président Martinet a annoncé une dégradation de la ligne amenant une réduction de vitesse sur deux segments, proches de la vétusté, Monsempron-Siorac et Le Buisson-Mauzens ; ce qui augmentera les temps de parcours d'une dizaine de minutes, à partir du mois d'avril, sur le tronçon Périgueux-Agen. Cet allongement pèsera, hélas, un peu plus sur les correspondances et assombrit le schéma post 2017 qui doit amener la grande vitesse à Bordeaux.

Ils sont venus.

Christian Léothier, Gérard Vilatte, Jacques et Noëlle Grimbert sont venus de Belvès affirmer leur attachement au chemin de fer.

Mon camarade et ami d'antan, Mérico Chies, à gauche sur la photo, n'est plus le premier magistrat de la cité buissonnaise ; ce qui ne l'empêche pas d'avoir toujours la fibre "ferrovipathe". Son voisin Johannès Huard qui, lui, a abandonné la mairie d'Alles-sur-Dordogne tient pour peu crédible la manoeuvre de diversion du baroud d'honneur prônant la réouverture de la gare d'Alles. Au moment de la photo, il ignorait, probablement, les annonces de fermeture prochaine des arrêts intermédiaires entre Bergerac et Le Buisson où seule la gare de Lalinde serait épargnée.

Au centre de l'image, Jacques Valadier, un militant ferrovipathe venu de la Haute Gascogne, Monsempron-Libos, est venu saluer ses amis dordognais. Ce président de CODELIAPP ne cesse de travailler pour que le lien ferroviaire Périgord-Agenais perdure, pour éviter que nos départements subissent la désertification ferroviaire.

Au dernier rang, près du mur, Jean-Gérard Rebeyrol a quitté l'entreprise où il rentra comme élève-exploitation. Sa passion pour l'outil qu'il a fait vivre est toujours intacte. Il a pris place dans l'évolution Téléthon et il va venir à Belvès faire partager sa passion patrimoniale du chemin de fer, lors d'une causerie, étayée de superbes plans et photos où le photographe hors du commun qu'est Bruno Marty, interviendra.

Tout le monde va écouter avec attention.

Texte et photos Pierre Fabre.

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Demain le blog revient dans le Val de Nauze avec le projet festif du C.D.F de Sagelat.