La répétition eut lieu... dans la bergerie.

CLADECH

Je vous ai souvent parlé de Merle, site industriel abandonné le 31 décembre 1949, lieudit à la triangulation de Cladech, Veyrines-de-Domme et La Chapelle-Péchaud aujourd'hui rattachée à Castelnaud.

À Merle le centre de l'AROEVEN, association dont la tutrice morale est Madeleine Cocagnat, que je salue au passage, parfaitement managé par Isabelle Petitfils, où mon ami François Munoz, apporte bien de son temps on voit défiler bien des groupes, classes vertes, colonies de vacances et séminaires, qui dans ce havre de verdure trouvent, tout à la fois, un décor bucolique et un lieu adapté à la pédagogie.

C'est naturellement vers ces collines que l'orchestre Unisson, formation musicale bordelaise qui tutoie la décennie, est venu passer quatre jours pour préparer son concert de ce soir à Cadouin.

Dame Nature, souveraine incontournable, n'a point voulu que l'ultime répétition de l'orchestre puisse avoir lieu dans le magnifique théâtre de la nature de Merle. Qu'à cela ne tienne l'AROEVEN a ouvert sa bergerie, là où, chaque année, pour les journées du patrimoine, Alain Paulhiac disserte sur l'épopée minière de Merle, pour permettre à l'orchestre de peaufiner son concert.

Cette répétition n'a pas attiré les foules. Le report à l'intérieur à cause de la pluie était probablement inconnu. Les mélomanes, qui sont néanmoins venus, et les petits colons ont profité de deux heures d'une saisissante beauté musicale.

On pouvait, dans cette bergerie, mesurer l'intensité du travail des musiciens et la fougue de leur chef d'orchestre qui, à bien des reprises, a ponctué de bravos les efforts des musiciens.

Ce soir ce sera le grand soir, à Cadouin, mais hier ce fut un intense moment qui permit de suivre les travaux et la passion de ces musiciens et de leur conducteur.

Pierre Fabre.