Fongauffier-sur-Nauze

Le Val de Nauze se trouve, en distance orthodromique, plus proche de Gourdon que de Bergerac. La référence en matière de climat serait donc, pour notre secteur, beaucoup plus gourdonnaise que bergeracoise. Notons que la cité gourdonnaise blottie dans ses reliefs est plus humide que Bergerac. Cela peut paraître surprenant eu égard à la végétation qui est beaucoup plus verdoyante dans le Bergeracois. Le socle calcaire du Gourdonnais explique l'apparence plus aride.

Les prémices d'une sècheresse peuvent, à juste titre, inquiéter. Nous savons tous que les nappes se rechargent en début d'année et si les pluies n'interviennent pas avant le 1^er mai nous risquons fort de manquer d'eau au cours de l'année.

À Gourdon, ce premier bimestre, on comptabilise 125,7 mm de précipitations en moyenne sur 30 ans ; 67,5 en janvier et 58,2 en février. Cette année la station a enregistré 68,1 en janvier et, seulement, 7 en février soit un cumul de 75,8 mm. Le déficit frise les 50 mm sur les deux premiers mois ; c'est dire s'il est énorme.

Quelques internautes ont fait remarquer que ce blog rebat les oreilles avec notre humble Valech désespérément à sec. Nous risquons, cette année, de ne point le voir couler. Nos voisins, riverains du Céou, risquent, aussi, de ne point le voir s'épancher vers la Dordogne au cours de l'été prochain.

La sècheresse gagne progressivement notre pays. Ce thème ne semble pas émouvoir outre mesure… Pour l'heure les médias se concentrent essentiellement sur la culture des ego de nos deux modestes, effacés et désintéressés présidentiables ; les forces dévastatrices de l'environnement sont, pour ces moyens de communication, pour l'heure, bien moins pertinentes à présenter.

Le froid et la chaleur interpellent plus la population. La station a relevé une moyenne des températures gourdonnaises de février 2012 à – 5° contre une moyenne positive trentenaire du même mois de 2,1°.

 Pierre Fabre.