Le pèlerinage laïque des collégiens à Oradour.
Le paisible village d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944, quatre jours après le Débarquement, vivait, presque, hors du temps.
Comme chacun sait il est devenu un village martyr et l'on peine à imaginer que la barbarie nazie ait pu atteindre là les sommets de son diabolisme.
Les collégiens de Belvès, par la volonté de leur direction, et surtout par le travail de Marie-Claire Dardevet et de Jocelyne Colona, professeurs d'histoire, effectuent chaque année un pèlerinage laïque dans ce bien émouvant lieu de mémoire.
On se rassemble.
C'est l'arrêt à Niversac.
On se prépare à découvrir Oradour.
Les collégiens arrivent au centre de la mémoire.
Ce simple mot Remember prit une dimension historique quand Charles 1er Stuart, roi d'Angleterre, fut décapité à Whitehall, près de Westminster, le 30 janvier 1649 (selon le calendrier julien en vigueur en Angleterre à cette époque). Il a 49 ans.
Pendant tout son règne, le roi avait combattu les parlementaires et les puritains anglicans. Ces Têtes rondes lui reprochaient de gouverner en monarque absolu. Par sa mort courageuse et digne, le roi voulait rattraper les erreurs de son règne. À son corps défendant, il restaure la ferveur monarchiste et prépare la restauration.
Les historiens atermoient sur la portée de ce message. S'adressait-il au peuple d'Angleterre ou plus spécialement à sa descendance. Comme la République française qui, hélas, prit naissance avec la regrettable période de la Terreur la seule "République" d'Angleterre, celle d'Oliver Cromwell, pour le moins, manqua de douceur.
Oradour a repris "Remember" avec son message fort "Souviens-toi".
Ce petit village était relié à Limoges et St Junien par le trolley dont témoignent les ultimes vestiges.
L'église fut le lieu le plus atroce de la barbarie nazie.
Le mémorial.
Un des lieux d'exécution.
Puissent-ils reposer en paix !
Les élèves avaient à travailler sur le sujet avec un questionnaire.
Oradour comptait, environ 300 habitants dans son bourg et 1 500 dans la commune. Cette entité avait déjà payé avec une centaine de poilus victime de la première guerre.
C'est au mémorial que les élèves ont été le plus impressionnés en découvrant les plaques avec des noms de très jeunes enfants.
L'émotion partagée.
Un rappel qui se passe de commentaire.
Dans le choeur de l'église.
La barbarie nazie n'a épargné ni les bébés, ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards et, pas davantage, le prêtre de la paroisse.
Claire, à droite sir la photo, posa la question sur la terminologie S.S. La Schutzstaffel (de l'allemand « escadron de protection » — de genre féminin en allemand) ou la SS est une des principales organisations du régime nazi.
Devant le puits.
Guillaume devant les noms des martyrs. Oradour fut un lieu d'accueil de républicains espagnols, deréfugiés d'Alsace et de Lorraine.
C'est sur cette place que les barbares ont préparé leur odieuse logistique.
Les élèves ont pris un pique-nique sur la pelouse. On aperçoit quelques bâtiments de nouveau village.
Cette sortie pédagogique fut parfaitement coordonnée par Jocelyne Colona, Cécile Talfer, Céline Bonnet et Iréna Czekierska. Les élèves se sont parfaitement comportés dans ce village martyr.
Photos Pierre Fabre.
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