Sept correspond aux sept jours de la semaine, aux sept planètes, aux sept degré de la perfection, aux sept sphères ou degré célestes, aux sept pétales de la rose, aux sept têtes du naja d’Angkor, aux sept branches de l’arbre cosmique et sacrificiel du chamanisme, etc.
Certains septénaires sont symboles d’autres septénaires : ainsi la rose aux sept pétales évoquerait les sept cieux, les sept hiérarchies angéliques, tous ensembles parfaits.
Sept désigne la totalité des ordres planétaires et angéliques, la totalité des demeures célestes, la totalité de l’ordre moral, la totalité des énergies et principalement dans l’ordre spirituel.
Il était chez les Egyptiens symbole de vie éternelle. Il symbolise un cycle complet, une perfection dynamique. Chaque période lunaire dure sept jours et les quatre périodes du cycle lunaire (7 x 4) ferment le cycle. Philon d’Alexandrie observe à ce propos que la somme des sept premiers nombres (1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7) arrive au même total : 28. Sept indique le sens d’un changement après un cycle accompli et d’un renouvellement positif.
Le nombre sept est caractéristique du culte d’Apollon : les cérémonies apolliniennes se célébraient au septième jour du mois. En Chine également, les fêtes populaires avaient lieu un septième jour. Il apparaît dans d’innombrables traditions et légendes grecques : les sept Hespérides, les sept portes de Thèbes, les sept fils et sept filles de Niobé ; les sept cordes de la lyre, les sept sphères, etc.
Il y a sept emblèmes du Bouddha.
Les circumambulations de La Mecque comprennent sept tours.
Il se trouve exprimé , si l’on y ajoute le centre dans l’hexagramme (Sceau de Salomon). La semaine comprend six jours actifs, plus un jour de repos, figuré par le centre ; le ciel six planètes (dans le comput ancien), le soleil étant au centre : l’hexagramme six angles, six côté ou six branches d’étoiles, le centre jouant le rôle d’un septième ; les six directions de l’espace ont un point médian ou central, qui donne le nombre sept. Il symbolise la totalité de l’espace et la totalité du temps.
Associant le nombre quatre, qui symbolise la terre (avec ses quatre point cardinaux) et le nombre trois qui symbolise le ciel, sept représente la totalité de l’univers en mouvement.
Le septénaire résume aussi la totalité de la vie morale, en additionnant les trois vertus théologales, la foi, l’espérance et la charité, et les quatre vertus cardinales, la prudence, la tempérance, la justice et la force. (Louis-Claude de Saint Martin – Tableau naturel des rapport qui existent entre Dieu, l’homme et l’Univers – Rochefort sur Mer, 1946).
Les sept couleurs de l’arc en ciel et les sept notes de la gamme diatonique révèlent le septénaire comme un régulateur des vibrations, vibrations dont plusieurs traditions primitives font l’essence même de la matière.
On prête à Hippocrate cette sentence : « Le nombre sept, par ses vertus cachées, maintient dans l’être toutes choses ; il dispense vie et mouvement : il influence jusqu’aux êtres célestes ».
Sept est le nombre, a-t-on noté d’abord, de l’achèvement cyclique et de son renouveau. Le monde ayant été créé en six jours, Dieu chôma le septième et en fit un jour saint : le sabbat n’est donc pas vraiment un repos extérieur à la création, mais son couronnement, son achèvement dans la perfection. C’est ce qu’évoque la semaine, durée d’un quartier lunaire.
La perfection à sept du rythme sénaire est aussi familière à l’Islam, et notamment à l’Ismaélisme : le solide possède sept côtés (les six faces plus sa totalité – qui correspond au sabbat-). « Tout ce qu’il y a dans le monde est sept, parce que chaque chose possède une ipséité et six côtés ». Les « dons de l’intelligence » sont sept (six plus la « ghaybat » la connaissance suprasensible). Les Imâm d’une période sont sept (six plus le Qâ’im, l’Imâm de la résurrection). Ces différentes séries sont de plus en correspondances les unes avec les autres. La religion littérale se développe sur un cycle de six « jours », qui sont six millénaires, suivis d’un septième, « le Sabbat de la religion en vérité », le « jour » du soleil et de la lumière, de la manifestation de l’Imâm jusque là caché. (Henri Corbin – Trilogie Ismaélienne – Paris, Téhéran – 1961).
Une tradition hindoue attribue au soleil sept rayons : six correspondent aux directions de l’espace, le septième au centre.
Semblablement l’arc en ciel n’a pas sept couleurs mais six : la septième est le blanc, synthèse des six autres.
De même les sept faces du mont Meru, tournées vers chacun des sept dvîpa (continents) correspondant aux sept directions de l’espace hindou (six plus le centre).(Jean Herbert – Introduction à l’Asie).
De Dieu, « Cœur de l’univers », écrit Clément d’Alexandrie, émanent les « six étendues et les six phases du temps : c’est là le secret du nombre 7 » ; le retour au « centre », au Principe, à l’issue du développement sénaire, parfait le septénaire.
Le nombre 7 est bien universellement le symbole d’une totalité, mais d’une totalité en mouvement ou d’un dynamisme total. Il est, comme tel, la clef de l’Apocalypse (7 églises, 7 étoiles, 7 esprits de Dieu, 7 sceaux, 7 trompettes, 7 tonnerres, 7 têtes, 7 fléaux, 7 coupes, 7 rois…)
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Imaginé par le Comité des fêtes de Belvès "Le rallye des sept clochers" fut naturellement -et spontanément- contesté par les personnes qui, à Belvès, dénigrent cette structure... et son président. À Belvès, cité un tantinet "clochemerlesque", où le clivage des pour et des anti éradique les neutres, on se complait volontiers dans ce schéma des clans. Pain béni pour ces détracteurs ce jour du 9 août la météo est venue au secours de la nature déshydratée. Cela pouvait rappeler que le 24 août 2013, alors que tout le monde attendait la pluie depuis plusieurs semaines, elle arriva le jour de la fête à l'ancienne de Sagelat, manifestation parfaitement réussie depuis trois ans. On attendait, à Fongauffier, plusieurs centaines de personnes mais, en dehors du repas sous chapiteau, pratiquement personne ne pointa son nez. "Les galapians du Céou" venus pour produire leur spectacle sont repartis sans avoir joué la moindre saynète.
Les équipages qui, ce 8 août, ont osé braver la pluie se comptaient au nombre de... sept.
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Bernard Malhache a suivi ce rallye et nous livre de superbes images fongauffiéraines de cette manifestation.