Le soir au fond des bois.
CARVÈS
Le soir au fond des bois !
Ils sont une vingtaine de jeunes adolescents, dont les cinq aînés ont, depuis peu, franchi l'âge de la majorité, à découvrir les charmes rustiques du Périgord Noir en ayant pour structure d'accueil un terrain en lisière d'un bosquet. Pour l'eau dans le périmètre immédiat il n'y a point de source. Il faut aller à 300 mètres chez l'habitant qui offre volontiers le précieux liquide.
La table est rustique, le repas un peu frugal mais l'ambiance est au rendez-vous.
L'hospitalité territoriale à Taton, lieudit proche du mitage de Pétrou et des Fargues, leur a été gratuitement donnée par le Salesois Alain Maury.
Arrivé à Pétrou le nouveau livreur, en C.D.D, des "Galeries fongauffiéraines" n'a pas su trouver la lisière du bosquet de Taton pour amener le four micro-ondes.
Ces jeunes n'hésitent pas, avec la vigueur de leur jouvence, d'arpenter, à pied naturellement, les collines qu'ils découvrent avec ravissement. Le décor n'a rien de commun avec la Bretagne rennaise ou l'urbanité montreuilloise et ils n'hésitent pas à emprunter les sentiers qu'ils rencontrent avec, pour auxiliaire de parcours, un sac à dos où placer la précieuse gourde salvatrice de ces promenades aoûtiennes ; même si le soleil darde un peu trop fort.
Les moniteurs vont, dans quelques semaines, renouer avec la fac.
Le soir, dans le silence complet de l'environnement sylvestre, le défoulement, le spartiate, mais convivial, repas et le repos régénérateur viennent boucler ces journées simples mais o combien enrichissante de prendre le vert.
Tout à l'heure les tentes seront closes et, o miracle, les seuls bruits qui leur parviendront seront ceux d'une biche égarée ou le chant des cigales si doux à entendre.
Le collège ou la faculté, pour les moniteurs, les attendent dans quelques jours et, revitalisés, tous vont reprendre le collier pour attendre l'escapade de 2012.
Le téléviseur est en panne, les portables ne passent pas, E.D.F a coupé le compteur. Il va falloir aller se coucher. Bonne nuit les petits.
Certains diront, paraphrasant Vigny, "je ne savais pas que c'était si beau le soir au fond des bois" !
Texte et photos Pierre Fabre.
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