Fongauffier-sur-Nauze

GRIVES

Nous voici aux portes calendaires de l'automne. Pendant un semestre on a pesté contre le temps trop froid, trop humide, contre ce printemps qui ne réussissait pas à s'affirmer et maintenant, après un bimestre ensoleillé et sec, on attend l'eau salvatrice.

Le Valech, je me refuse à l'appeler La Vallée, demeure, localement, un témoin de la sécheresse. J'ai, dans un blog antérieur, évoqué la souffrance du Valech. Il fut pérenne jusqu'aux années 40. Quand l'été est bien sec à la sortie sud-est de Grives, en limite de St Laurent, il n'y point d'eau sous le pont de la R.D 51. Cette année il en coulait encore quelques gouttes ce lundi 3 septembre mais il ne paraît pas pensable que ce mince filet perdure jusqu'aux futures pluies consistantes. 

Il faut s'approcher de très près pour voir et, plus encore, bien observer pour s'apercevoir qu'il y a, encore, un tout petit écoulement. Jeudi dernier, par accident de parcours cycliste, j'ai observé le ru de la Fontaine de Biron, en dessous de Vergt-de-Biron. Le lit était encore humide, ça et là, on pouvait encore voir quelques toutes petites flaques dans les creux ombragés, mais d'écoulement il n'y en avait point.

Au niveau du Pont de Grives, moins de 500 mètres en aval du précédent, le lit est parfaitement sec. Les dernières gouttes n'ont point eu assez de force pour s'échapper des herbes aquatiques des près du Moulin de Souliè ; là où le Valech reçoit le ruisseau asséché de Fonbounou.

Les prévisions météorologiques des prochains jours laissent espérer quelques précipitations. Il paraît peu probable qu'elles soient suffisantes pour une pousse de cèpes, il en faudrait 50 mm, et, a fortiori, pour redonner de la vigueur à nos sources, nos rus et à tous nos cours d'eau intermittents.