Les raisins de la colère. Volet n° 2.
St CYPRIEN
Vendredi 4 mars, j'ai osé franchir notre Dordogne tumultueuse, presque en colère, pour m'approcher de notre nouveau chef-lieu de canton. Après avoir rencontré, à leur demande, les copilotes de la virtuelle liste frondeuse des prochaines et proches élections municipales, je rappelle que je n'ai aucune qualité d'ingérence dans cette tourmente locale, c'est une affaire purement cypriote, je me suis transporté à la salle des fêtes où, là, une autre colère se faisait jour. L'association des usagers de la maison de retraite du Pays de St Cyprien qui, depuis plusieurs mois, ne se manifestait pas, ou plus, sortit de sa jachère et remonta à la surface pour exprimer tant son émotion que ses inquiétudes.
De gauche à droite, Michel Scanff, Jean Trapi, J-Claude Baret et Robert Fiol, premier maire-adjoint de Marnac. Robert était là, invité es qualité de personnalité locale, pour accompagner la démarche de l'association.
Les raisons de la colère.
La salle des fêtes, ce vendredi 4 mars, était bien remplie.
L'association des usagers de la maison de retraite du Pays de St Cyprien n'est pas totalement en jachère ; mais, ces derniers temps, elle laissait un peu trop aller la vie de l'E.H.P.A.D sans s'impliquer, avec vigueur, sur les dysfonctionnements rencontrés. Depuis quelques semaines, les comportements et les "faiblesses" de cette maison commençaient à troubler certaines familles qui, par leur éloignement, n'avaient qu'une vue bien imparfaite de la situation.
Bravant les giboulées et la journée peu favorable aux déplacements, les représentants des familles de pensionnaires de l'E.H.P.A.D de Castels venaient s'exprimer. Cette assemblée a été plutôt houleuse. Les intervenants ont fait part de leur stupeur au niveau des soins, du service en général et des insuffisances manifestes. Un intervenant a pris un cas concret : pas de cuillères pour le dessert. Le dernier repas de Noël n'aurait pas été à la hauteur du précédent. Les problèmes d'hygiène ont été mis en avant. Le ménage, selon certains intervenants, serait aléatoire, insuffisant et imparfait. Les familles, manifestement, estiment que la ligne rouge a été franchie.
Le directeur aurait dit au fils d'une pensionnaire que sa mère était "maladroite", ce qui, comme de juste, a suscité son courroux. Autre grief, après le décès d'un parent, n'est-on pas en droit, quand on croise le directeur de la maison de retraite, de recevoir, même si c'est protocolaire et d'une informelle banalité mondaine, les condoléances d'usage !
Le directeur semblait être la cible favorite des intervenants. Il s'est dit qu'il était un bon gestionnaire [jugement de valeur à vérifier, compte tenu des doléances multiples formulées], mais qu'il manquait totalement d'humanisme. C'est pourtant cette qualité-là qui est la plus nécessaire pour assumer, avec efficience, ce rôle de manager d'une maison où les pensionnaires ont besoin d'assistance, de compréhension et de douceur. Une maison de retraite, autant que faire se peut, est là pour donner à nos aînés les années les plus doucereuses possibles et essayer d'éviter un management spartiate et inhumain.
Les intervenants ont néanmoins chaleureusement appuyé le personnel qui fait tout ce qu'il peut pour répondre avec ses moyens logistiques trop souvent insuffisants.
Tous les ingrédients sont désormais réunis pour se revoir et relancer l'association.
A priori tout le monde suit.
Ils ont témoigné.
Texte et photos Pierre Fabre.
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Demain le blog restera sur la R.G et donnera un coup d'oeil à la réunion de Périgord rail + du 5 mars au Buisson.
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