Les Renardeaux endeuillés.
MONPLAISANT
Lorsque le lignage de la famille Andrieux-Duchampt, pour l'association familiale informelle, installée pour les cousinades du 4 août 2007, imagina le nom des "Renardeaux" il restait encore trois piliers fondateurs. Depuis le 14 juin 2010 Fernande Tarrier-Andrieux nous a quittés et, ce jeudi 8 février, c'est Yvette Lagorsse-Andrieux qui vient de s'éteindre. |
Une figure de l'école laïque et républicaine disparaît.
Yvette Lagorsse-Andrieux vient de quitter les siens, ce jeudi 8 février, à Gourdon.
Fille d'un des cadets des pionniers de l'aviation, du siècle dernier, Yvette Lagorsse naquit à Pazayac le 25 septembre 1923. Après ses études secondaires à Mussidan elle poursuivit des études de droit ; études interrompues par la guerre. |
Elle effectua, après la Libération, divers remplacements d'enseignants dans le Sarladais. Le plus long fut à Borrèze dans le Salignacois.
Le 28 juillet 1951 elle épouse, André Andrieux, un Monplaisanais des "Champs de la Renardie", instituteur à Allas-les-Mines, ancien prisonnier de guerre*. André était profondément marqué par sa captivité et, sa vie durant, les dérives immaîtrisables de la société le tourmentaient. Le premier poste double des Andrieux les éloigne du Périgord noir et, pendant une année, ils vont s'installer à St Romain St Clément aux portes de Thiviers. En octobre 1952 ils prennent le poste double de Nabirat et ne quitteront plus cette petite école.
Leurs enfants Daniel et Michel voient le jour dans la maison familiale des Lagorsse, à Pazayac ; respectivement en 1952 et en 1954.
Il apparaît difficile de dire, avec exactitude, combien d'anciens élèves de Nabirat ont appris à lire, écrire et calculer lors de cette longue période pédagogique mais il dépassent, probablement, la centaine.
Yvette aimait beaucoup le hameau monplaisanais de Renardie ; lieudit cher aux consorts Andrieux. Elle a partagé, pendant des décennies, le besoin de se ressourcer dans ce décor champêtre des hauteurs du Raunel.
Yvette Andrieux, aussi généreuse que discrète, ne voulait, post mortem, aucune cérémonie, ni rituel. Ses très sobres volontés laïques et progressistes ont été scrupuleusement respectées par ses deux fils et Guy ; son unique petit-fils.
Sa crémation a eu lieu ce samedi 11 février à Allassac dans la plus stricte intimité.
* Lors des cousinades, du 4 août 2007, Méryl Daubige, la plus jeune des Renardeaux, collégienne scolarisée dans un établissement du bassin de Brive, en hommage aux deux prisonniers de guerre et aux résistants de la famille, tous décédés, récita, dans un silence émouvant, la belle poésie de Paul Eluard "Liberté".
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