Mille ans d'histoire et d'architecture du castrum.
Avant la conférence Noëlle Choubier-Grimbert, entourée de Paul Arnaud et d'Anne Bécheau, a jeté un énième coup d'oeil sur la reconstitution du castrum, oeuvre d'André Joly conseillé par Georges Rebière.
Vendredi 31 mai, aux Musées de Belvès, Noëlle Choubier-Grimbert qui a jeté, avec son mari, son dévolu sur Belvès a présenté le fruit de ses recherches sur l'architecture de la localité.
C'est par un commentaire emprunté au terrible et cruel Blaise de Lasseran de Montluc, catholique, que Marie-Noëlle a ouvert son exposé. Le non moins brutal Geoffroy de Vivans, réformé, revint aussi dans son développement.
Noëlle a effectué une promenade plus que millénaire sur cet éperon qui domine la Nauze dont l'historicité est plus vieille que celle des bastides. L'oratrice a séparé les notions de villes nouvelles, de bastides et de castrums.
Quand on parcourt Belvès, au quotidien, on est loin, bien loin, de surprendre des petits détails tels que les modifications architecturales, les encorbellements, les mutilations et les transformations diverses. Ne parlons pas de la plus raffinée des artères, la rue Rubigan, qui n'est empruntée que par les visiteurs et se soustrait à l'animation commerciale.
Belvès, au cours des siècles, a évolué s'est agrandi pour sortir de son resserrement moyenâgeux. L'arrivée du chemin de fer fut, probablement, la mutation la plus importante de son histoire.
Le souci des villages en hauteur a toujours été l'eau et ce n'est qu'en 1907 que l'eau courante arriva à Belvès par la récupération gravitaire du souterrain de Latrape. On peut regretter qu'aucune borne fontaine typique de Belvès n'ait été conservée dans les années 60. Avant il fallait soigner les puits et les fontaines.
L'ancien Régime était loin d'être favorable aux plus défavorisés, néanmoins les hôpitaux, dont celui de Belvès, apportaient une petite touche humanitaire. Le pilori, lieu épouvantable pour les malheureux, donne une toute petite idée du sort des manants qui, pour assurer leur subsistance, étaient obligés de prendre des risques sévèrement et injustement punis ; cela pouvait aller jusqu'au trépas !
Quand on écoute Noëlle on regrette que nos ancêtres, à l'époque impériale ou du début de la Troisième République, n'aient pas su, ou pu, sauvegarder des pièces capitales de l'architecture telle qu'un porche ou aient recouvert de crépis de superbes murs en pierre ocre du pays. Belvès a du se plier à certaines règles d'urbanisme, tel l'alignement, voulues pour les villes de 2 000 habitants et plus et ce n'était pas, cela va de soi, une sauvegarde patrimoniale.
La cité de Belvès demeure, néanmoins, un remarquable livre d'histoire avec ses clochers, ses hôtels particuliers, plus ou moins anciens, ses vestiges de bâtiments cultuels ; sans oublier ses abris troglodytiques.
Pour terminer Noëlle a effectué une promenade dans la campagne et remarqua le Moulin de La Pique, les gentilhommières et Capelou.
Texte et photos Pierre Fabre.
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