Portrait. Mélanie Pistolozzi.
St AMAND-de-BELVÈS
Mélanie Pistolozzi, après avoir bouclé son cursus universitaire, se prépare à rentrer dans la vie active.
Mélanie, fille cadette, son aîné a 29 ans, de nos amis Brigitte et Patrick, jeune saint amandinoise, elle a 24 ans, aime passionnément "son" val du Mamarel et elle l'a démontré en étant l'ambassadrice de charme de cette petite commune, lors de la Félibrée de 2011, où, dans les pas de sa mère, maire de St Amand, elle fut la reine républicaine de sa petite entité. Notons que les Pistolozzi, famille implantée depuis des lustres dans nos collines, qui a pris toute sa part dans l'épopée de la Résistance, jouissent de l'estime générale tout comme le rameau maternel, les Delrieux, dont l'enracinement local est intergénérationnel.
Mélanie, depuis ses premiers pas à l'école primaire de Belvès, hélas elle n'a pas pu connaître l'école de St Amand, a été fascinée par l'itinéraire pédagogique. Elle franchit les portes de Pierre Fanlac pour briller ensuite au Pré de Cordy avant de s'élancer vers l'université, à Bordeaux, pour y obtenir son master.
Lors de son séjour à la faculté Mélanie eut le privilège d'avoir pour professeur Éric Debardieu. Cet universitaire, à partir de très nombreuses enquêtes de terrain, réalisées partout dans le monde, a dressé un tableau des violences scolaires et, surtout, des conditions qui les développent ou les font reculer.
Mélanie partage ses passions entre l'équitation, la marche, la ruralité saint-amandinoise se prête à merveille à ce loisir aussi sain qu'agréable, et enfin la littérature.
Elle confie son penchant pour Christian Signol, cette fine plume périgordo-quercynoise, qui fit vibrer la vallée de la Dordogne avec sa rivière Espérance.
Elle apprécie Katherine Pancol, [Aux Editions Albin Michel] "Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi" - avril 2010. Souvent la vie s’amuse. Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d’un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud.
Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l’imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d’un homme tremblant.
Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue… Et la vie n’est plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi…
En remontant le temps elle affirme son inclinaison hugolienne. Si on lui demande sa citation de référence elle cite Sénèque "Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus difficilia sunt". "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles".
Dans quelques jours Mélanie va rentrer, certainement avec une grande émotion, dans sa première salle de classe. Ce sera au Relais des Maisons, dans la rue Aristide Briand, un bien grand nom symbolisant l'espérance de paix, à Bergerac. Pendant quelques mois elle va partager l'estrade avec un, ou une, collègue puis, vers janvier, elle deviendra, en solo, professeur des écoles.
Une bien belle carrière s'ouvre devant elle pour s'investir dans un des plus beaux métiers du monde ; celui qui donne le la à l'éveil de jeunes têtes comptables de notre futur. Courage et félicitations Mélanie pour ce choix, ce bon choix. Avec tous les vœux de vos concitoyens et amis.
Texte et photo Pierre Fabre.
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