L'inquiétant étiage de la source-fontaine de Fongauffier.
Saluons les internautes qui viennent récemment de s'inviter sur ce blog et adressons leurs tous nos voeux de bienvenue. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, ou connaissent imparfaitement, ce petit village il convient de leur préciser que son origine se perd dans la nuit des temps. Le Val de Nauze s'est peuplé à l'époque préhistorique du Mésolithique et nos ancêtres, qui commençaient à devenir des travailleurs de la terre, cherchaient des espaces favorables où l'eau était facilement accessible et la terre propice à l'agriculture primitive.
Le toponyme de Fongauffier vient, assurément, de la fontaine. Gauffier serait une dérive de Waiffer, le duc d'Aquitaine de l'époque, qui s'est arrété au pied de cette fontaine et échappa à la soldatesque de Pépin le Bref, fils de Charles Martel et père de Charlemagne, qui dut attendre une autre opportunité pour l'assassiner, dans la Double, à Eygurande, tout près de Montpon. Cela se passait en 768.
(768) Le roi Pépin, dès qu'il vit le temps propre à reprendre la guerre, assembla son armée, et se mit en chemin pour la ville de Saintes. Sur la route, il fit prisonnier Rémistan, et à son arrivée à Saintes, la mère, la sœur et les nièces du duc Waïfer lui furent amenées. Il ordonna de les traiter avec respect, et s'avança vers la Garonne, où Eberwich vint au-devant de lui, conduisant l'autre sœur de Waïfer qu'il remit en son pouvoir, ainsi que lui-même. Les choses se passant donc heureusement, Pépin retourna au château de Selles, où il célébra la fête de Pâques; il prit ensuite avec lui sa femme et sa famille, revint dans la ville de Saintes, et les y laissant, il recommença à poursuivre avec toutes ses troupes le duc Waïfer, décidé à ne cesser qu'après avoir vu ce rebelle pris et mis à mort. Waïfer fut tué en effet sur le territoire de Périgueux. Le roi jugea la guerre terminée, revint à Saintes, s'y arrêta quelque temps, et y fut atteint d'une maladie. Pendant sa durée, il alla à Tours, et y pria près du tombeau de saint Martin. S'étant ensuite rendu à Paris, il y mourut le 24 septembre. Son corps fut inhumé dans la basilique du bienheureux Denis, martyr. Ses fils Charles et Carloman furent faits rois par le consentement des Francs: tous deux prirent les insignes de la royauté, Charles dans la ville de Noyon, et Carloman dans celle de Soissons, Charles étant parti pour Aix-la-Chapelle y célébra la fête de Noël, et celle de Pâques à Rouen.
http://agora.qc.ca/documents/pepin_le_bref--annales_de_pepin_le_bref_par_eginhard
Cliquez sur les images.
Un étiage plus que bas.
La source de Fongauffier est, avec celle de Fonpasserelle, la plus importante du Val de Nauze. Son débit passe pour être d’une régularité quasi-parfaite. Elle est cependant bien moins importante que Fonpasserelle.
Depuis plusieurs années le débit de ces sources a franchement baissé sans que l’on puisse dire que les précipitations aient reculé sur un regard de plusieurs années.
Quand Fonpasserelle a été captée, en 1956, pour être utilisée pour l’adduction d’eau, son écoulement était estimé à 300 litres seconde. On en est certainement loin aujourd’hui.
La puissance de l’écoulement de la fontaine de Fongauffier amène à s’interroger d’autant plus que les expertises ne décèlent pas d’effondrement des nappes phréatiques.
Nos amis employés de la communauté de communes viennent de nettoyer le déversoir de la fontaine. Nous sommes loin du niveau. L’eau devrait recouvrir le muret transversal.
Photos Pierre Fabre.
A découvrir aussi
- Voeux de prompt rétablissement.
- Antoinette Bourrier-Rodriguez fut une figure féminine de la Résistance.
- "Périgord rail +" interpelle les élus communautaires.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 222 autres membres