L'ouvrage de décharge de la R.D n° 53.
Nos anciens ont su, avec l'entrée fongauffieraine de la R.D n° 53, concevoir une superbe connexion à la R.D n° 710. Il faudra attendre avril pour voir les marronniers en fleurs donner une note environnementale appréciée par tous.
Quand fut tracée, à la fin du XIXème siècle, le chemin qui devint par la suite, le C.D n° 53, aujourd'hui la R.D n° 53, reliant la gare de Castelnaud & Fayrac aux limites Lot & Garonnaises, proches de Biron, les décideurs, heureusement, prirent soin d'éviter d'épargner le cœur du village de Fongauffier. La circulation de l'époque était pourtant bien loin de poser problème mais, vraisemblablement, ce qu'ils voulaient éviter c'était le pont des abbesses et son angle droit fort incommode pour les charretiers.
Ce legs patrimonial, superbe au demeurant, nous laisse un ouvrage érigé quand le charroi n'avait rien à voir avec la circulation de notre temps. Par ailleurs ce pont présente l'inconvénient de retenir les eaux en période de crue et d'inonder les maisons voisines.
Le passage du pont des abbesses, pour les charrettes, n'était pas des plus aisés.
Le nouvel axe, superbement ouvert et agrémenté d'une double allée de marronniers, la seule du canton, fut désigné, par les Fongauffierains, la route de Sarlat parce qu'à l'époque c'était l'itinéraire le plus court pour rejoindre notre chef lieu d'arrondissement. De nos jours cette désignation verbale n'est pratiquement plus formulée.
La nuit, comme le jour, qu'il est est beau notre pont de la République.
Pour franchir la Nauze -et connaissant ses capacités de surgir ponctuellement hors de son lit- les concepteurs ont érigé un remblai de plusieurs mètres de haut de part et d'autre du pont de la République.
Joël Eymet, premier maire-adjoint de Sagelat, au piédroit de l'ouvrage de décharge.
La Nauze, modeste cours d'eau, sait aussi avoir des furies dont les plus dévastatrices ont emporté le moulin de la Robertie et plusieurs maisons fongauffiéraines. Par sagesse et par pragmatisme les bâtisseurs du remblai ont eu l'idée géniale de construire un ouvrage de décharge sous l'assiette de la chaussée entre le pont de la République et l'actuelle salle des fêtes.
Cette finesse prévisionnelle du génie civil a certainement évité que le remblai de cette nouvelle voie soit emporté lors de la crue séculaire du début du XXème siècle.
Merci à Jean-Michel Escudier, chef de l'Unité d'aménagement, du Conseil général de la Dordogne, pour sa précision immanente à la terminologie de l'ouvrage.
Texte et photos Pierre Fabre.
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